Après des rouges pour l'apéro il y a un an, c'est enfin la rincette qui s'offre à nous. C'est, en tout bien tout honneur que les gars de Maigremont ont reçu un colis envoyé par nos amis de "Apéro Bordeaux". Un colis avec 3 flacons à l'intérieur. Etrange, il y a un muselet sur le haut de chacunes. Cette fois-ci, au tour du vrai apéro, celui qui vous ouvre l'appétit, avec des bulles bien fraîches : dans nos verres, ce sera donc Crémant de Bordeaux pour tous.
Oui, mais dans ces Crémants, il y a quoi ? Pour les blancs, puisque c'est l'objet du jour (il existe également des rosés, dont les cépages sont semblables aux vins rouges de la même région), les cépages sont majoritairement les mêmes que pour les bordeaux blancs, à savoir : sémillon, sauvigon et muscadelle.
La région de production représente à peine une centaine d'hectares et englobe diverses mentions du genre "sec", "demi-sec" ou "doux" selon la liqueur de dosage ajoutée. Toutes les étapes de la vinification sont réglementées par le décret d'application de l'AOC Crémant de Bordeaux, à savoir : provenance des raisins (uniquement l'aire de l'appellation Bordeaux), pressurage, fermentation, prise de mousse en bouteille, remuage et dégorgement le tout dans la région de production d'origine. La commercialisation se fera uniquement après 9 mois de repos en bouteille sur lies. Pour terminer, sachez que cette AOC a été décrétée en 1990, autant dire que c'est une jeunotte.
Il fallait maintenant trouver date pour une rencontre avec quelques acolytes prêts à servir de cobaye. Nous nous attaquons donc aux 3 bullées du jour, alors que nous n'y connaissons rien dans cette appellation.
Place maintenant à la dégustation. Elle s'est faite à l'aveugle, pour ne pas être influencé par le "design" de l'étiquette ou la forme de la bouteille et présentée dans un ordre défini par la porte du frigo "himself". Même si on ne les connaissait pas, c'est quand même plus rigolo et surtout plus objectif pour un Apéro Bordeaux.
Première bouteille à entrer dans l'arène ou plutôt dans le gosier. La couleur est or brossé, tilleul. Le nez est floral, assez aguichant. Vincent dit : "ça mousse !". La bouche est d'emblée titillée par les nombreuses bulles. Elle est miélée avec un peu de sucre résiduel qui apporte de la gourmandise. C'est pas mal pour commencer.
La deuxième bouteille présente une couleur jaune à reflets verts. Nez champignon, agrumes, typé sauvignon (bien que finalement minoritaire). Bouche tendue et minérale mais sèchante. Finale amère. Bof bof.
Dernier vin. Jaune très pâle. Le nez est à dominante de fruits à chair blanche (poire, pêche). La bouche présente des saveurs de frangipane, les bulles paraissent assez calmes. Rétro de foin, feuilles sèches et finale végétale qui apporte une complexité. Assez bon.
Pour conclure , nous avons eu le droit de boire 3 vins aux registres aromatiques et à l'équilibre différent.
Le premier était le Château Roc de Cayla "Brut". Le deuxième était le "Jaillance" Brut. Enfin, le dernier vin était le "Lateyron" brut Centenaire.
Notre préférence fût unanime avec par ordre de préférence :
- le Roc de Cayla, au joli équilibre et à la bouche mordante dû au sucre résiduel et aux bulles vives. Un vin d'apéritif seul, qui trouverait certainement sa place lors d'un vin d'honneur avec beaucoup d'invités. Seul petit bémol, une bouteille sérigraphiée, sophistiquée, agréable à regarder, mais trop large à la base pour être maintenue fraîche dans la porte du frigo ! Pas vraiment grave mais il fallait y penser !
- le "Lateyron" Centenaire. Assez bien fait, plus sec et qui pourrait certainement accompagner un repas.
- enfin, dernier (puisqu'il en faut un) le "Jaillance", dont la bouche ne nous a que peu convaincu, désolé.
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