Rachel, artiste peintre, meurt à l'âge de soixante-sept ans. Ses enfants, son mari, ses tableaux parlent d'elle...
C'est l'étonnement. Rachel n'est finalement pas partie d'une mort violente. Après plusieurs tentatives de suicide, une maladie avec des hauts et des très bas, la maniaco-depression, ses proches ont apprivoisé sa mort, l'ont maintes fois redoutée, imaginée.
J'ai aimé commencer chaque chapitre avec une description de l'un de ses tableaux, approche rendant le personnage plus vivant, plus réel. Cette mère qui aspire tout, qui vampirise l'énergie, l'attention de son entourage. La souffrance de celui-ci mais aussi la chance et la reconnaissance d'avoir connue une femme avec un tel talent. Et le prix élevé de ce don.
Patrick Gale a mis beaucoup de tendresse dans ses personnages masculins. Un mari qui s'efface mais qui est pourtant le pilier de l'équilibre familial, un fils encore trop impressionné par sa mère, ces êtres qui ont tous la particularité de se chercher, d'être en mouvement, d'évoluer.
Malgré quelques redondances, Tableaux d'une exposition est une lecture qui remue en douceur Un auteur à suivre, un chouchou de Cathulu, je la comprends.
10-18, 413 pages, 2010