Des années de recherches ont conduit le Dr Seignalet à constater la grande efficacité d’une nutrition bien choisi pour « guérir » (plus exactement mettre en rémission) de nombreuses maladies qui ne connaissent aujourd’hui qu’un traitement symptomatique.
Grâce à ses connaissances dans divers domaines de la médecine, il propose un mécanisme physiologique pour de nombreuses maladies. Les enzymes, l’intestin grêle et le stress jouent des rôles déterminants, voici quelques notions de cette théorie.
Alimentation moderne et enzymes
La plupart des réactions chimiques dans notre corps dépendent de 1500 enzymes dont nous disposons.
Les enzymes humaines étaient bien adaptées à l’alimentation ancestrale naturelle, constituée de produits bruts. Nos ancêtres l’ont d’ailleurs pratiquée pendant des millions d’années.
Mais aujourd’hui, une proportion croissante des substances consommées dans notre « alimentation moderne » est incassable par nos enzymes et ces dernières n’ont aucune chance de s’adapter à des molécules « contre nature ».
Nos enzymes sont adaptées à notre alimentation préhistorique, naturelle, crue, physiologique et pratiquée depuis des millions d’années. Mais elles sont inadaptées, du moins en partie, à notre alimentation moderne instaurée seulement depuis la civilisation, soit 5000 ans en France , et largement modifiée par l’homme qui a introduit de nombreuses substances artificielles, hors de portée de nos enzymes.
Au 20°siècle, les changements ont été plus importants que dans l’ensemble ces 5000 ans précédents .
Le facteur stress
Les stress viennent aggraver l’hyper perméabilité du grêle, en provoquant la sécrétion d’interféron gamma. Ce médiateur se fixe sur les cellules de la muqueuse intestinale et les écarte les unes des autres. Les stress interviennent souvent dans le déclenchement de la poussée initiale et des poussées ultérieures de diverses affections observées par le Dr Seignalet.
Un des principaux mécanisme est le suivant: En cas de stress, les neurones libèrent des neuropeptides.
Ces messagers vont activer des cellules productrices d’interféron gamma. Ce médiateur va se fixer sur la membrane des entérocytes et les écarte les uns des autres, laissant entrer ainsi dans l’organisme une quantité beaucoup plus importante de « déchets », ce qui provoque la poussée.
L’intestin grêle
Pour que les agents exogènes exercent leur action nocive, ils doivent pénétrer à l’intérieur de l’organisme humain. Or ils ne peuvent traverser ni la peau, ni la plupart des muqueuses, qui sont constituées de plusieurs couches de cellules et sont trop étanches.
Seules deux muqueuses apparaissent fragiles, parce que leur surface est très étendue et leur épaisseur très faible. Ce sont celles des alvéoles pulmonaires et de l’intestin grêle. La majorité des molécules nocives pénètre la muqueuse du grêle et une minorité pénètre par l’épithélium des alvéoles pulmonaires. Rappelons que la muqueuse du grêle a une superficie de 100 mètres carrés et une épaisseur de 1/40 de millimètre, correspondant à une seule couche de cellules.
La muqueuse de l’intestin grêle a ainsi une influence majeure sur notre santé.
Selon que cette barrière aura conservé son étanchéité ou non, des molécules dangereuses passeront ou non dans notre circulation sanguine.
En effet, la muqueuse du grêle sert de barrière entre le milieu intérieur de l’organisme humain et de dangereux facteurs de l’environnement, bactéries et aliments.
Chez certains individus, la barrière joue mal son rôle et se laisse traverser par trop de macromolécules. La muqueuse est transformée en passoire, à travers laquelle vont entrer dans la circulation générale des molécules dangereuses :
- des molécules bactériennes : peptides, ADN, lipopolysaccharides, polyamines,
- des molécules alimentaires : peptides, protéines, lipides, glucides, polyamines, composés de Maillard crées par la cuisson.
Dès lors, ces macromolécules bactériennes et alimentaires vont passer dans la circulation sanguine.
La composition de ces molécules est variable d’un sujet à l’autre, car elle dépend de la flore intestinale, du mode de nutrition et des enzymes qui coupent les protéines, les lipides et les glucides à des endroits différents. Selon leur structure, ces molécules auront une affinité, pour tel ou tel type de cellule ou de tissu de notre corps et chez certaines personnes, elles vont provoquer des maladies.
Maladies d’encrassage
Les molécules non peptidiques comprennent entre autres les ADN bactériens, les lipopolysaccharides bactériens, les produits de la réaction de Maillard, les isomères de protéines, les glucides et les lipides. Ces substances sont peu ou pas reconnues par les lymphocytes et ne déclenchent donc aucune réponse immunitaire. Mais elles peuvent encombrer progressivement le milieu extracellulaire, bloquer les récepteurs membranaires et s’accumuler dans le cytoplasme et le noyau des cellules. L’aboutissant est la pathologie d’encrassage :
- Diabète sucré de la maturité (encrassage du pancréas endocrine, des muscles et du tissu adipeux)…
- Fibromyalgie primitive (encrassage des muscles, des tendons et du cerveau)…
- Arthrose (encrassage des cellules du cartilage) …
- Certains cancers (encrassage provoquant des altérations génétiques transformant une cellule normale en cellule maligne) etc.
Les succès thérapeutiques, lorsqu’ils sont obtenus, sont francs. Il faut parler de rémissions et non de guérisons car l’abandon de la diététique est, en règle générale, suivie d’une rechute après quelques semaines ou quelques mois. Les premiers effets du changement nutritionnel se font sentir de manière très variable, de quelques mois à 2 ans.
Ces patients ainsi que de nombreuses personnes qui ont pu constater par elles-mêmes ou sur leur patients, les effets positifs de cette diététique, sont aujourd’hui, les meilleurs communicants de la nutrition Seignalet.
Le traitement logique de nombreuses maladies est le retour à un régime alimentaire de type ancestral, proche de celui pratiqué par les hommes préhistoriques.
Régime hypotoxique, ancestral ou originel sont les termes qu’utilise le Dr Jean Seignalet pour qualifier sa nutrition .
Voici les principes de cette nutrition :
1) Supprimez tous les laits animaux (vache, chèvre, brebis) et de leurs dérivés : beurre, fromage, crème, yaourt, glace.
2) Exclusion des céréales mutées (blé, maïs, seigle, orge, avoine) et consommation des céréales non mutées (riz, sarrasin, sésame).
3) Consommez des produits soit crus, soit cuits à une température inférieure à 110°C.
4) Exclusion des huiles extraites à chaud et/ou cuites au profit des huiles vierges consommées crues.
5) Consommez sel et sucre complets et ayez une préférence bien sûr pour les aliments biologiques qui contiennent moins de produits toxiques de type pesticide,
6) Enfin une supplémentation en vitamines et en minéraux à doses physiologiques en proportions harmonieuses, est recommandée, à voir avec votre medecin traitant.
Cette diététique repose sur un choix qualitatif et non quantitatif. Il s’agit de modifier ses habitudes alimentaires plutôt que d’essayer de substituer un produit à un autre. Voyez pour cela notre rubrique « Manger Autrement » ainsi que nos recettes !
Les céréales
La nutrition Seignalet exclut sous toutes leurs formes les céréales mutées telles que le blé, ( pain, gâteaux, pâtes, pizza …) le maïs, l’épeautre, le kamut, l’avoine, le seigle et l’orge et leurs dérivés . Nous ajoutons le petit épeautre à notre liste car le Dr Seignalet émettait de sérieux doutes à l’égard de cette céréale. Dans la catégorie céréales, seuls le sarrasin, le sésame et le riz peuvent être consommés. Mais la quinoa ou la châtaigne par exemple, qui ne sont pas des céréales, présentent des alternatives intéressantes.
Les farines de sarrasin, de pois chiche, de riz, de quinoa, de châtaigne, la poudre d’amande ou de noisette, ainsi que la fécule de pomme de terre… peuvent être utilisés avantageusement dans les pâtisseries.
Le sirop de blé ainsi que l’amidon de mais qui ne contiennent pas de protéine sont autorisés dans la nutrition Seignalet. Pour vous passer du pain, vous pouvez faire des cakes au vitaliseur. Il existe des préparations sans blé (galettes de sarrasin,…) qui peuvent remplacer le pain et qui, comme les galettes de riz vendues dans le commerce, sont autorisées mais non recommandées, en raison de leur cuisson à trop grande température. Il en est de même pour le riz soufflé. Il existe aussi des sortes de « cracottes » au sarrasin qui sont une alternative intéressante. Vous les trouverez en magasin bio sous le nom « Pain de fleurs ».
N’hésitez pas à faire des plats contenant un aliment consistant du type riz, quinoa, pomme de terre, légumes secs (lentilles, pois chiches, haricots…) pour profiter de la saveur d’une sauce (crues ou faite à feux doux) ; ou encore , pour agrémenter une salade , des noisettes, des noix, ou des graines de sésame.
Les fruits (bananes, tranches de pomme, d’ananas…) ou les légumes (champignons de paris en lamelle, feuilles d’endives…) sont souvent des alternatives intéressantes à la tartine ou au toast. Les meringues, les macarons sont des gâteaux cuits à feu très doux et tous les fruits secs sont délicieux en desserts (mendiants, pruneaux farcis à la pâte d’amandes…).
Pas de laitages animaux
Dans la nutrition Seignalet, il ne faut pas consommer de laits animaux :
Ni vache, ni brebis, ni chèvre…
En supprimant les laitages, ne vous rabattez pas sur une consommation effrénée de lait ou yaourts de soja. Diversifiez.
Il existe de nombreux laits végétaux et vous pouvez d’ailleurs les faire vous même (poudre d’amande, de noisette, de coco …), c’est ainsi plus économique.
Essayez donc le lait de noisette avec du chocolat fondu pour les enfants ! Les desserts au soja sont de plus en plus variés et chaque marque a son goût particulier. Pensez aussi aux préparations aux fruits, telles la compote.
Pour la cuisine, il existe des crèmes au soja et au riz pour des liants crémeux et légers ainsi que de nombreux produits supplétifs. N’en abusez pas, équilibrez vos repas.
Pensez aussi à la crème de sésame (pour l’houmous par exemple) et à la crème d’amande(dans une soupe de lentilles par exemple) .
Ne prenez pas de margarine qui abonde en acide gras trans mais consommez des huiles crues aux saveurs variées et des « beurres » végétaux (cacahuète, caroube…). La graisse d’oie est aussi autorisée. Bien que plus chers à l’achat, ces produits se consomment en petites quantités.
Quelques conseils en plus
1) Préférez les produits frais et de préférence biologiques,
2) Vérifiez toujours la composition des produits que vous consommez, c’est parfois surprenant !
3) Prenez un sucre complet et un bon sel non traité. Faciles à trouver dans le commerce, ils sont eux nourrissants et bons au palais.
4) Vous pouvez congeler vos aliments sans problème.
5) Tous les alcools sont en principes autorisés sauf la bière qui provient d’une céréale. Préférez les alcools non cuits et consommez-les avec modération.
6) Les boissons chaudes, le thé et le café sans excès, ainsi que la chicorée, les tisanes, le chocolat…faites avec l’eau du robinet ou des eaux minérales
7) Si vous avez un doute reportez-vous au livre car il contient toutes les informations dont vous avez besoin. Chapitres 6-7 et 32 de la 5° édition.
Le régime Seignalet diffère du régime sans gluten proposé pour les maladies cœliaques :
Le sirop de blé est exclu du régime sans gluten mais admis dans le régime Seignalet.
Mais certaines céréales sans gluten, comme le millet, sont mutées et donc interdites dans le régime Seignalet.
De plus, les laitages animaux et leurs dérivés et les cuissons dangereuses sont exclues du régime Seignalet, mais pas du régime sans gluten.
La cuisson
La cuisson engendre un grand nombre de molécules complexes n’existant pas à l’état naturel(telles les molécules de Maillard). C’est pourquoi, la nutrition Seignalet exclut toutes les cuissons dangereuses et demande la consommation d’un maximum de produits crus. Cependant la chaleur douce, inférieure à 110°C est autorisée, ce qui vous permet de pouvoir manger chaud et de préparer, avec un vitaliser par exemple, des soupes, des poissons, des purées, des flans et même des gâteaux…
Vous pouvez aussi pocher, cuire au bain marie, ou au four très doux. (Pour des meringues ou des macarons, par exemple)
Cependant, les viandes, elles, ne doivent pas être cuites du tout. Outre les carpaccios et tartares, il existe aussi des variétés de charcuteries crues (jambon cru, saucisson…) telles la figatelle qui embaume, dans l’assiette, en quelques minutes un bon plat de lentilles. Et rien ne vous empêche d’associer un carpaccio à un légume chaud !
Il est aussi très important de consommer des huiles vierges crues, et non des huiles raffinées. Ces huiles sont toutes intéressantes du moment qu’elles sont consommées vierges et crues. L’huile d’olive, noix, noisette, soja, colza, onagre et bourrache par exemple…
Quant aux légumineuses, laissez-les tremper une nuit pour les cuire un minimum. On peut même le manger germé lorsqu’elles sont assez tendres. Les légumes et les fruits quant à eux, sont délicieux en salade et il existe des centaines de préparations possibles. Quelques noix, noisettes ou graines de sésame les mettra à leur avantage. Quant aux citrons, à l’instar du vinaigre (balsamique ou pas), ils sont souvent utiles pour des « cuisson sans chaleur » de poissons, de légumes ou de fruits.
Vous verrez qu’il existe une grande variété de délices qui ne se cuisent pas ou peu ! ————— Source : http://www.centreduquennaumont.fr/ source : http://www.unelouvecombat.info/