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Live report : Bonobo & Friends @ Machine du Moulin Rouge.

Publié le 07 juin 2012 par Betcmusic @betcmusic

Live report : Bonobo & Friends @ Machine du Moulin Rouge.

Parfois on entend au gré des interviews : « Never Meet Your Idols », j’ai pris conscience du sens de cette formule samedi soir dernier et de la manière forte.

Bonobo est un musicien british, un arrangeur et percussionniste de génie que je considère comme notre Mozart contemporain. Sa musique accompagnera avec brio vos plus grands moments de vie comme les plus anodins. Il ne se déplace pas beaucoup en hexagone donc j’ai saisi l’occasion.

Après avoir déboursé près de 30 balles sur Digitick, je m’engouffre dans la Machine du Moulin Rouge. Comme d’habitude, un public un peu éclectique, peuple cette salle : beaucoup de dentistes et d’informaticiens, pas mal de gens qu’on croirait sortis du casting de l’amour est dans le pré. Ca tombe bien, j’ai mis mes chaussures de running Asics Gel, je me fond dans le décor. La première partie est assurée par un autre DJ anglais qui avait autant l’air de s’ennuyer que ceux qui écoutaient sa musique. Je me prête au jeu et danse en sirotant un tequila sunrise en attendant l’entrée en scène de mon héro Bonobo.

C’est parti, le voilà ! Il est souriant, c’est un bon début, il commence très bien son set avec l’excellent Prélude + Kiara, la foule est en délire .

J’ai attendu ce jour depuis 7 ans, 7 ans que j’écoute religieusement tous les morceaux brillants, je suis prêt à me déchaîner. Malheureusement le déluge ne vient pas et ce, malgré des prouesses techniques en terme de mix qui sont réellement bluffante. Son set relève plus du trip sous acide des tréfonds de Manchester que du Bonobo que je connais. Je lâche pas l’affaire, je suis tellement content d’être là que je danse une bonne heure avant de me rendre à l’évidence : aucun track que j’attendais ne sera joué. Non, à la place je crois que Bonobo voulait juste nous montrer ce qu’il avait dans son ipod comme un hipster en mal de reconnaissance de sa culture underground. C’est bon, j’ai compris que tu es number one sur l’électro qui date d’avant l’existence de Myspace.
Je m’accoude à la scène, désespéré, il me lance un ou deux regard parfois mais il est bien concentré sur sa cuisine, il n’a pas le temps de faire du social et de comprendre pourquoi je boude.

Je conçois tout à fait qu’un DJ set ne sois pas un concert et qu’il ne faut pas s’attendre à avoir toute la discographie de l’artiste aux platines, mais il y a un juste milieu. De temps en temps des filles un peu moches viennent me remonter le moral en me prenant la main pour que je la lève, je la laisse retomber. Une autre passablement saoule me passe la main sur le visage sans ménagement comme si j’étais un Saint Bernard l’air de dire : « ben qu’est ce qui va pas ? ». il est 4h du matin, après une heure et demi de cette mascarade, je sors sous une pluie battante . 6,40€ de taxi plus tard, je suis chez moi, il est temps de dormir et d’oublier ce mauvais rêve.

Bonobo je regrette de t’avoir croisé, ta musique reste la B.O de toute ma vie mais j’éviterai soigneusement tes apparitions pour ne pas briser l’image de Dieu que j’ai de toi.

Voici une petite sélection de sa musique pour remonter la pente de la déception :

Live report : Bonobo & Friends @ Machine du Moulin Rouge.

Bisou.


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