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La Pyramide à Vienne

Par Mauss

Nous fûmes quelques uns des invités de la soirée VERNAY à loger à la Pyramide, un Relais & Châteaux sis dans la ville de Vienne, au sud de Lyon (précision pour nos amis autrichiens).

Reprise par le chef Patrick Henriroux, cette maison historique est clairement repartie vers les sommets.

Succéder à l'immense Fernand Point (ICI) auquel avait succédé son épouse Mado Point (j'ai des souvenirs plein de dentelles), n'était certes pas une tâche facile. La RN6 et la RN7 n'étant plus que de vagues souvenirs musicaux longeant une autoroute vous menant trop vite vers des cités azuréennes trop pleines de touristes trop bêtes, comment voulez vous, qu'à part de sérieux gastronomes ayant eu une véritable éducation en la matière, les gens prennent le temps, cette denrée si chère, pour une halte salvatrice à la Pyramide ?

Face à ce défi, Patrick Henriroux - qui m'avait invité au moment de sa prise en mains de la Maison - a réussi au-delà de ce qu'on peut imaginer.

Non seulement ce Relais & Châteaux s'est vêtu d'habits neufs, carrément modernes, mais en plus, ce chef brillant a su lui donner une tonalité rarissime de nos jours en France. (Voir le site : ICI).

Je m'explique.

Ceux qui fréquentent régulièrement, à titre pro ou amateur, les hôtels et restaurants de France, souhaitent naturellement un confort et des qualités à hauteur de la réputation et des prix de l'établissement, mais, sopra tutto, un accueil où le sourire ne sera pas de façade, commercial à outrance ou simplement mécanique.

Comme l'a dit un ancien patron du Guide Rouge - et que m'a cité Patrick Henriroux -, "la France manque d'humain". En effet, rien de plus énervant que d'entrer dans des hôtels ou des restaurants où vous sentez immédiatement que tout le personnel est là à attendre vos sous, ce que vous allez dépenser, sans une once de sympathie ou d'attention réelle. Bref, Air France et Roissy appliqué à la restauration. 

A la Pyramide, à votre arrivée, avant même qu'on vous demande carte d'identité ou carte de crédit, on vous offre soit un verre de thé glacé soit un verre de jus d'oranges pressées, avec des madeleines à réveiller Monsieur Proust. Ce simple geste à l'accueil change tout. C'est peu et c'est simplement grand. Car immédiatement, un contact "humain" se crée, on a un autre regard sur le personnel devançant vos désirs avec élégance, tact et efficacité. On sent le moment rare.

Vous allez me dire qu'il faut peu de choses pour me satisfaire. Et oui, warum nicht ? On laisse les grands tralalas aux besogneux de l'ego, à ceux qui, par principe, renvoient le vin pour épater la galerie et s'évertuent à critiquer pour le principe.

N'ayant pas pu apprécier la cuisine actuelle de ce chef qui a formé un beau peloton de confrères dont bien des étoilés comme lui, je ne peux rien en dire, sinon que lors d'une prochaine tournée à Ampuis et Condrieu, ce sera un arrêt obligatoire.

La Pyramide tourne bien. Une clientèle fidèle et habituelle y a ses habitudes, et la carte des vins est une référence.

chef

Patrick Henriroux, à la soirée Vernay


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