Magazine Bons plans
Webb Simpson, bientôt 27 ans, succède à Rory McIlroy dans le palmarès de l'US Open ! (F.Froger / D4)
L’Américain, âgé de 26 ans, s'est imposé d'un coup devant son compatriote Michael Thompson et le Nord-Irlandais Graeme McDowell. C'est la troisième victoire de ce jeune joueur débarqué sur le circuit américain en 2009. Seul Français qualifié pour le week-end, Raphaël Jacquelin termine à une très belle 21e place, au même niveau qu’un certain Tiger Woods, complètement hors sujet dans ce quatrième tour ! On attendait Luke Donald, numéro 1 mondial sans couronne, Rory McIlroy, prodige du golf moderne et tenant du titre de ce même US Open, ou encore Tiger Woods, ressuscité après son récent succès au Memorial Tournament. C’est finalement Webb Simpson qui est sacré vainqueur sur le terrible parcours de l’Olympic Club à San Francisco.
Malgré son jeune âge, il aura 27 ans le 8 août prochain, l’Américain, originaire de Raleigh en Caroline du Sud, n’est pas franchement un inconnu pour les fans de la petite balle blanche. En 2011, il s’est ainsi octroyé deux victoires sur le PGA Tour. La première, le Wyndham Championship, lors du dernier tournoi de la saison régulière. La seconde au Deutsche Bank Championship lors des playsoffs de la FedEx Cup. Il s’est aussi distingué en terminant deuxième de la Money List US, juste derrière Luke Donald. Pour couronner le tout, il a participé avec maestria au triomphe de l’équipe américaine en Presidents Cup à Melbourne (Australie) au mois de novembre.
Le renouveau du golf Made In USA
Auteur de deux premiers tours solides mais au-delà du par (72 et 73), Webb Simpson a vraiment pris la mesure de cet US Open 2012 ce samedi puis lors du 4e et dernier tour. Il signe ainsi deux cartes de 68 (-2) qui démontrent toute l'étendue de son talent sur un parcours parfois totalement injouable. Pour preuve ses quatre birdies enquillés ce dimanche entre les trous 6 et 10. Très fort mentalement, il a également su profiter des erreurs des leaders au départ de ce 4e tour, à savoir Jim Furyk et Graeme McDowell, de plus en plus fébriles. Le premier sur les mises en jeu, le second sur son jeu de fer quand ce n’était pas au putting…
Engagé seulement pour la deuxième fois dans un US Open, et pour la cinquième fois dans un tournoi du Grand Chelem, Webb Simpson réalise donc le plus grand coup de l’année et rejoint Bubba Watson dans la liste des nouveaux vainqueurs de majeur. Deux joueurs américains qui symbolisent aussi le renouveau du golf made in USA.
« Je savais que c’était un parcours très difficile, souffle le principal intéressé. J’ai toujours essayé d’aller au-delà de ce que je pouvais faire au départ. J’ai aussi prié un peu plus lors des trois derniers trous que durant toute ma vie. Cela m’a certainement aidé à rester sous contrôle et de signer finalement une carte de deux sous le par. »
Un bel exploit pour ce garçon qui comptait quatre coups de retard sur Jim Furyk et Graeme McDowell au coup d’envoi de cette 4e et dernière journée. Une journée où de nombreux favoris ont connu des fortunes diverses. On pense bien sûr ici à Tiger Woods, auteur d’un catastrophique début de partie avec deux bogeys et un double bogey sur ses trois premiers trous.
Ernie Els est sur le retour !
« Il faut bien reconnaître que je n’ai pas très bien joué sur les six premiers trous du parcours, analyse calmement le Tigre. Je n’ai jamais réussi à sortir quelque chose de positif de mon jeu à ce moment-là. Mon jeu long n’a pas été excellent et je me suis retrouvé à plusieurs reprises à jouer des coups très difficiles. Mais bon, c’est comme ça. Il y a malgré tout pas mal de points positifs dans cette semaine. J’ai vraiment bien frappé la balle mais je n’ai jamais réussi à trouver la bonne vitesse sur les greens. Et ici, cela ne pardonne pas. »
Dans le sens inverse, on a bien cru un moment qu’Ernie Els allait réussir la passe de trois dans un US Open après ses victoires de 1994 et 1997. Surtout après cet eagle au trou n°7 qui le ramène alors à portée de drive des leaders. Mais une fin de parcours parsemée de deux bogeys au 16 et au 18 réduit finalement tous ses efforts à néant. Il sera malgré tout intéressant de suivre les prochaines semaines du Big Easy, notamment au British à la mi-juillet. Tout comme celles de Padraig Harrington, en feu dans ce 4e tour et auteur d’un très beau 68 (-2).
Signalons enfin la bonne semaine de Raphaël Jacquelin qui termine cet US Open, le deuxième de sa carrière, à une très encourageante 21e place, à six coups de Webb Simpson, mais au même niveau que Tiger Woods, Justin Rose ou Nick Watney. Et ça, tout golfeur français rêverait d’en faire autant !
Classement final (Par 70) :
1. Webb Simpson (USA) 281 (+1)
2. Michael Thompson (USA) 282 (+2)
-. Graeme McDowell (IdN) 282 (+2)
4. David Toms (USA) 283 (+3)
-. Padraig Harrington (Irl) 283 (+3)
-. John Peterson (USA) 283 (+3)
-. Jason Dufner (USA) 283 (+3)
-. Jim Furyk (USA) 283 (+3)
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21. Raphaël Jacquelin (Fra) 287 (+7)
source : Golf Le Figaro