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Vlaamse Kermis Essenbeek ( Halle), le 23 juin 2012

Publié le 23 juin 2012 par Concerts-Review

Le programme de la Fête de la Musique, face au Palais Royal, ne t'attirait pas, d'autres possibilités musicales s'offraient à toi, tu optas pour la proximité: Essenbeek ( Halle) et sa cinquième Vlaamse Kermis.

Deux  jours de libations breugheliennes ( des milliers d'hectolitres de bière, 1€50 la pintje, ont coulé) et le folklore rituel: une ou deux attractions pour les gosses, deux cochons aan 't spit, un cross pour cyclotouristes, le truc qui te sert d'alibi, mon ange je participe à une compétition sportive, et, à 4h du mat, des amis encore plus bourrés que toi te jettent face à la porte du nid conjugal avec le magnifique T-Shirt Palm que t'as gagné en sillonnant le Pajottenland.

Tu t'es pas décidé pour Halle dans l'intention de battre des records de consommation de houblon, ni dans celle de reluquer les attrayantes beautés locales, le menu prévoyait des concerts sur un podium face à l'église du quartier.

Déjà à l'heure du déjeuner, Gene Slide devait se produire, mais c'est peu avant 17h que tu atterris à Essenbeek, heure à laquelle on remet les trophées aux pédaleurs méritants.

17h05, un premier groupe s'attaque au périlleux exercice du soundcheck, entre parenthèses, une sono impeccable.

Un BV/ politicien local ( non, il n'est pas sur la liste Union des Francophones), ex-Journaliste TV, servira d'annonceur, excellente pub en vue des élections d'octobre.

Non, il n'a pas payé une tournée générale, mais a serré 2569 mains pas toujours nettes et embrassé 456 joues pas toujours rasées!

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17:15 Jak Puut

Tu dis,  A puute van de koech?

Fais pas le mariole, Jak Puut est un coverband des environs, ex- Jak puut & the shprïcj, ayant été sélectionné après envoi de démo pour ouvrir les festivités.

Deux remplaçants aujourd'hui ( dont un Choco la Mousse), le batteur et les claviers sont à la recherche du soleil en des terres lointaines.

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Tu repères d'emblée un fameux guitariste ( Koen Thijs) , le reste de la troupe, un bassiste, Eric et deux chanteuses: Nathalie ( terrible voix) et Hilde.

Mission: mettre l'ambiance avec un répertoire en béton.

Verdict: diplôme obtenu avec distinction!

Une intro instrumentale juteuse et arrivée des jupons:superbe version de 'Long train running' des Doobie Brothers suivi de Simply Red' Money is too tight to mention', puis Frampton ' Show me the way'.

Ding dong ding dong , le carillon, il 17h30'.

No Doubt 'It's my life', chorégraphie à revoir, ladies, l'une des deux bouge comme un kapstok, passons!

Amy Winehouse 'Valerie',un peu téléphoné, puis une incroyable version de '39' de Queen, brillamment introduite à l'acoustique par Koen.

Fleetwood Mac, 'Gold dust woman', pas trop connu, mais super, la version de 'Black Velvet' d'Alannah Myles est du même calibre.

'Proud Mary' cartonne, Lenny rapplique ' Are you gonna go my way' et on finit avec le bouillant 'Hot Stuff' virant cocktail funk ' Voulez-vous coucher..', 'Ladies Night' 'Good Times', Chic, alors et 'Funky Town'.

Rideau!

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Àlaská

Changement de programme: Àlaská et RE:Love switchent, donc ce sont les wallabys polaires que tu verras en premier lieu.

T'avais déjà subi leur ska de saltimbanques à Liedekerke en septembre dernier, tu mis trois jours pour t'en remettre, l'heure est à la bouffe.

A 19 h, les drôles n'ont pas encore terminé la balance et doivent  récupérer leurs costards d'un blanc polaire chez 5 à sec.

Les voilà, tout beaux, tout propres, c'est parti pour plus d'une heure de Skankin beats scabreux et bouffis.

Une invitation aquatique 'Let's go swimming'... plouf,  tsoin, tsoin, tsoin... t'as intérêt à avaler quelques godets pour digérer cette daube: un mix de ska, bastard reggae, cumbia, salsa, zouk... assaisonné de sauce riche en calories.

T'auras droit à un ska SNCF avec break lounge, à une polonaise pas déclarée, à une leçon de salsa gratuite, turn to the left, to the front, to the right et demi- tour, un petit post-punk indigeste, piqué à Red Zebra, Rocky sera invité et les Beastie Boys aussi, un ska sur Volga, une salsa Santana atteint de diarrhée et un zouk pas allégé, pour terminer par l'intellectuel 'Una cerveza por favor'!

Amen!

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Starfunker.

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Un band né sur les cendres de Family Duck, un canard qui écumait les scènes et bals flamands dans les eighties.

John Premereur: guitars - Olivier Descamps: bass - Albert Elias: drums ( trois copains de Donald) - Alain Delhaye aux

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saxes, percus, flûte ( Electric Ananas) et depuis peu, Pascal De Crits aux keys ( L'Avanti) - sans oublier The Voice, Miss Kathleen Vieuvalet ( Soulpower).

Désormais, le groupe se contente de covers et commence très fort avec le gluant 'Take me to the river' d'Al Green.

Kathleen, la rousse, a du coffre!

Un power funk 'Girl' puis 'Play that funky music' au groove infectieux.

Soultime avec ' Soul Man', les pavés face à la scène accueillent quelques danseuses se souvenant de leurs 18 ans.

' Get ready' avec accumulation de petits soli, un clin d'oeil aux compatriotes 'Allez Allez', les medleys ont la cote ce samedi!

Le soufflé retombe, la soupe est tiède, finie l'euphorie, Starfunker poursuit sa lecture de

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classiques, ' Dancing till dawn', Kravitz.

Et puisqu'il est à Werchter, un second Lenny, pas ' Are you gonna go my way', tout de même?

Si!

'Steamy Windows', Tina Turner indique la généreuse rouquine en oubliant de mentionner T J White.

Sans pause 'Born to be wild', à Essenbeek sont pas nés wild!

Les Stones, 'Mixed Emotions', en roue libre,  puis, bizarrement, Selah Sue 'This world'  et 'Hold on' Alabama Shakes.

Kathleen aime Amy: ' Valerie', encore!

James au bout du fil, ' Sex machine', le Viagra se vend même au paradis!

' Proud Mary' bis!

Et 'Sex on fire' des Kings of Leon pour achever le set!

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22:55 RE:Love

Encore des revenants, que t'as croisé à Lot ( J H 't Vraagteken) en 2002 .

Désormais ils se produisent avec une chanteuse/ claviériste, Natacha, pas sûr que ce soit une brillante idée, souvent, la gentille Natacha force la dose et se trouve au bord du précipice, lorsqu'elle la joue simple, ça passe.

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Quatre éléments masculins: Jim ( basse) - Tit ( drums) - Gust ( vocals- guitar) et Gunter ( guitar).

Bon début, 'The one I love',  REM et 'Oh Darkness', d'Admiral Freebee.

The Gossip, 'Heavy Cross', c'est limite avec le timbre criard de Natacha.

Le female metal ' Stand my ground' , du Within Temptation boursouflé.

'I kissed a girl', de Katy Perry, amuse les gamines mais t'énerve sec.

' Weak', rendez-nous Skunk!

Le set est émaillé de nombreux temps morts, le band cherche des repères: 'One' de U 2, Essenbeek chantonne!

 Le chouette midtempo 'I follow rivers' repris par Triggerfinger et puis le titre qui sauve les meubles , le psychédélique 'Breathe' du Floyd.

Deux compos personnelles ' Forest Street' à la Cranberries et 'Rockamadour' pour enchaîner sur ' Candy' d'Iggy.

'Titanium' de D Guetta, casse- bonbons, et le chant du cygne: 'Rollin in the deep' d'Adele!

Peut mieux!

00:40 The Belpop Bastards

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Kloot Per W ( Claude Perwez), faut lieu attribuer la légion d'honneur, ériger une statue en son honneur, le nommer baron, imprimer un timbre à son effigie... ce mec, c'est la mémoire du rock belge des eighties.

On va pas réécrire sa bio, mais cet artiste complet est associé à quelques bands illustres: The Misters, The Employees, Polyphonic Size, De Lama's, The Sam Cooke Singers etc.. et depuis 2005, il régente le collectif à géométrie variable, The Belpop Bastards, regroupant des stars de la scène rock des années 80.

Se basant sur une équipe soudée: Danny Hoedemaekers, drums (P Van Sant) - Jean Marc Talhoen, basse- Urundi Lack, guitare ( La Fille d'Ernest) et himself ( guitare, vocals), il invite quelques bêtes qui, soit à tour de rôle, soit, tous ensemble, viennent pousser la chansonnette: Vévé ‘shake’ Mazimpaka ( La Fille d'Ernest)- Marjan Debaene - le député chantant et homme de théâtre Luckas Vander Taelen ( Lavvi Ebbel) - Wim Punk ( Wolfbanes) , sans oublier Luc Crabbe ( Betty Goes Green- Telstar) aux manettes.

Cette fine équipe  a mis la place à feu et à sang, un cirque grandiose, du rock'n roll comme à la grande époque!

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Un début en fanfare, Tjens- Couter ' Gimme what I need', crapuleux et infectieux.

Après ce tour de force signé Dr Per W, place au politicien, transformé en robot, Luckas Vander Taelen, ressuscitant 'Victoria ' de Lavvi Ebbel.

35 pantins désarticulés sur la piste de danse, la Maes gicle, la mayonnaise aussi, bordel!

Wimmeke aime les Kids ' Do you wanna know', Belgian punk at its best!

Au tour de Marjan, ' Don't be cruel' , jackpot pour les Machines en 1981.

Une version trash des 'Filles du bord de mer' pour Shake, Essenbeek tangue.

Luckas, la folle décadente et flingueuse :' Gimme a gun', Lavvi Ebbel puis Marjan, le 'Candy' de Kloot Per W ( 1988).

Wimmeke goes country ' Miles away  from here' , les Wolfbanes, putain de bon groupe!

The Employees, 'Romantic' , du skapunk autrement performant que la mélasse d' Alaska.

La Fille d'Ernest, l'immortel 'Tout Bouge', face au podium, ça se vérifie, un zatlap envoie valser ta pintje dans les airs.

Une version furieuse, bestiale de 'Beats of Love' de Nacht Und Nebel , Luckas déchaîné!

Un single chanté par Marjan, le 'You' de Scooter devenu punky.

Un second Kids ' There will be no next time', la classe!

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The Wolfbanes à la Thin Lizzy, ' As the bottle runs dry', fameuses lignes de guitare d'Urundi ( eh peï, Espagne-France: deux- zéro).

Folie généralisée, les barrières Nadar sont escaladées, 'Ca plane pour moi', pour finir par un reggae façon Perwez,  'Pick it up' virant ska galopant.

Luckas transformé en chasseur de mouches et toute la clique s'en donnant à coeur joie!

The end!

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Dangereuse agitation frontstage: revenez ou on casse tout...

Un bis, donc!

The Employees ' Do the standing still', dernier fait d'arme de ce gig mémorable.

Good night, Essenbeek!


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