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Tours et gratte-ciel... viser les hauteurs

Publié le 26 juin 2012 par Zowie.z

Tours et gratte-ciel... viser les hauteurs

World Trade Center, Minoru Yamasaki, 1966-1973, New York.

Tours et gratte-ciel... viser les hauteurs

Tour Agbar, Jean Nouvel, 1999-2005, Barcelone.

Tours et gratte-ciel... viser les hauteurs

Les ouvriers de la tour Eiffel, 1888.


L'exposition Torres y Rascacielos, de Babel à Dubái (Tours et gratte-ciel, de Babel à Dubaï), présentée à la Caixa Forum de Barcelone, propose une mise en relief des géants verticaux qui forment le décor des villes depuis le XIXe siècle. À voir jusqu'au 9 septembre 2012.
Toucher le ciel est un désir avoué des hommes depuis le mythe de Babel jusqu'à la tour Burj Khalifa, la plus haute à ce jour, érigée à Dubaï en 2009. Le rêve de Babel est celui d'atteindre les sommets. Rêve d'excellence et de domination raconté ici à travers sept espaces dont le point central est la mise en miroir de la tour de Babel reproduite en maquette réalisée par l'École d'architectes de Sant Cugat (Barcelone), avec son pendant impérieux de 828 mètres, la tour fuselée de Burj Khalifa. Autour de ces monuments de l'architecture imaginaire et réelle, on peut observer photos, peintures, maquettes, vidéos, dessins, interviews d'architectes. Les flèches des églises et cathédrales, Reims ou la Sagrada Familia, mais encore les minarets d'Istanbul et d'Orient...  où l'on voit que l'Église et les religions ont sans aucun doute été les premières institutions à souhaiter pointer le ciel de leur toute puissance. Autres lieux, autres raisons, autres démesures, à Chicago, XIXe siècle. Le grand incendie de 1871 met la ville en cendres et favorise la construction de gratte-ciel semblant à l'abri des flammes. Le premier sera le Home Insurance Building avec ses 42 mètres et ses 10 étages, érigé par William Le Baron Jenney. À partir de ces 42 mètres là, toute l'Amérique va rechercher la verticalité. Suivront les buildings new-yorkais, le Flatiron en 1902, dessiné par Daniel Burnham avec ses 87 mètres, ou encore le Woolworth Building et ses 241 mètres, oeuvre de l'architecte Cass Gilbert, en 1913. Viendront plus tard, le Rockfeller Center, en 1929, et l'Empire State Building. L'Europe est fascinée par ces tours vertigineuses tandis que l'Amérique jette un oeil passionné sur l'école du Bauhaus et l'Art Déco dont les architectes les plus avisés vont s'inspirer. Mies van der Rohe atteint une aura internationale, l'emploi des lignes épurées, du verre et de l'acier sont le pierres angulaires d'un travail qui inspirera des générations d'architectes et des constructions aussi grandioses que les Twin Towers (1966-1973, 417 mètres), de Minoru Yamasaki ou encore, la tour Sears (1970-1974), à Chicago. De Hong-Kong à Shanghaï, de Taïwan à Kuala Lumpur, chaque mégapole érige des buildings, signatures du progrès mais aussi des puissances bancaires et industrielles, pour la plupart (cf. pour l'Espagne, les tours du centre d'affaires de Madrid). L'exposition montre l'importance, la force et la beauté de ces villes verticales fascinantes. De même qu'aux États-Unis ou à Dubaï, pas une seule grande ville d'Europe d'hier et d'aujourd'hui n'échappe à cette montée entêtante vers le ciel. Et dans ce rêve de grandeur, Gustave Eiffel était sans aucun doute un grand architecte.
©Corinne Bernard, juin 2012. Parution : vivreabarcelone.com
Torres y rascacielos. De Babel a Dubái (Tours et gratte-ciel. De Babel à Dubaï), exposition visible jusqu'au 9 septembre 2012, à la Caixa Forum de Barcelone, av. Francesc Ferrer i Guàrdia, 6-8, Barcelone.Du lundi au vendredi, de 10 h à 20 h. Samedi et dimanche, de 10 h à 21 h. Horaire spécial les mercredis de juillet et août : de 10 h à 23 h. Entrée libre pour toutes les expositions.

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