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658 – John Verdon

Par Ray31

Par Jacques Henry

658 – John Verdon
Date de publication originale : 2010 (Think of A Number)
658 – John Verdon

Date de publication française : 2011 (Grasset)
Genre : Énigme policière
Personnage principal : Dave Gurney, inspecteur retraité du NYPD

John Verdon, ancien cadre de prestigieuses agences de publicité de Manhattan, signe ici son premier roman. En fait, il en a publié récemment un autre N’ouvre pas les yeux. Quant à moi, je vais m’y coller de ce pas, car ce premier roman est une réussite absolue et les critiques disent autant de bien de son second.

658 réussit le tour de force de réconcilier le bon vieux roman à énigme, façon Agatha Christie, avec les codes modernes du roman à suspense. Une scène de crime aussi déroutante que les crimes impossibles de John Dickson Carr; un tueur en série implacable, supérieurement intelligent et qui ne commet pas d’erreurs; et un enquêteur qui raisonne aussi rigoureusement qu’Ellery Queen, mais avec combien plus d’épaisseur psychologique!

Voici le résumé fourni par l’éditeur :

Ancien alcoolique reconverti en gourou pour milliardaires dépressifs dans une clinique très privée, Mark Mellery reçoit un jour une lettre anonyme, lui demandant de se prêter à un petit jeu d’esprit à première vue inoffensif… Mais l’énigme ne tarde pas à prendre une tournure sanglante et terrifiante.
Appelé à résoudre une enquête en apparence insoluble, semée d’embûches et d’indices trop flagrants pour être honnêtes, le légendaire inspecteur David Gurney, jeune retraité du NYPD bientôt rattrapé par les démons de l’investigation, se lance aux trousses d’un meurtrier aussi inventif que machiavélique — pour qui le décompte macabre ne fait que commencer…

L’écriture est fluide et efficace, s’effaçant derrière une intrigue qui se déploie comme une mécanique bien huilée. Les personnages secondaires frisent parfois la caricature, mais c’est plus que compensé par le soin apporté à fouiller la psychologie des protagonistes, tout particulièrement Dave Gurney. Un personnage qui a d’abord le mérite de n’être pas alcoolique (ce qui est rare dans les modes actuelles!), d’une intelligence acérée, mais sans le pédantisme des Poirot ou des Lincoln Rhyme, fragile par ses tensions intérieures et pas totalement sympathique, mais complexe et finalement attachant.

Quant aux énigmes diaboliques montées par le criminel comme un défi ouvert à la police, elles sont finalement tout aussi brillamment résolues en fin de course et, de surcroît, à la loyale: sans invraisemblances et sans couleuvres à avaler.

Précipitez-vous! Un polar aussi réussi est un phénomène rare. Même un auteur aussi intelligent que Jeffery Deaver (la comparaison vient immédiatement à l’esprit) a mis des années à arriver à ce niveau de maîtrise. Bon, je vous laisse pour m’en aller lire N’ouvre pas les yeux, la deuxième enquête de Dave Gurney.

Ma note :  5 / 5

658 – John Verdon
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