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Visions of Suffering

Publié le 28 juin 2012 par Olivier Walmacq

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Genre : Horreur, expérimental (Interdit aux moins de 16 ans)

Année : 2006

Durée : 2h00

L’histoire : En Russie, un homme est victime de terrifiants cauchemars. A son réveil il entend des voies étranges et menaçantes provenant de son téléphone. Il fait venir un réparateur qui lui affirme que des démons également appelés vampires peuvent parvenir à s’introduire dans le subconscient lorsqu’il pleut et entraîner la victime dans leur monde. Mieux vaut ne pas s’endormir.

La critique de Vince12 :

Attention film de malade ! J’ai nommé Visions Of Suffering réalisé en 2006 par Andrey Iskanov. Ce réalisateur russe avait déjà surpris avec son film Nails, un premier essai qui annonçait déjà son style surréaliste, déboussolant et ultraviolent.

Ici, le réalisateur russe revient à la charge avec un film dans la même lignée que Nails mais qui se veut beaucoup plus ambitieux en s’engageant dans le registre du film d’horreur.

Attention SPOILERS !

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Tout d’abord, que dire du scénario ? Franchement, je dois avouer que je n’ai pas vraiment tout saisi à l’histoire, certains passages du film étant vraiment incompréhensibles !
Visiblement, la confusion est volontaire pour créer le malaise chez le spectateur, ou du moins, on peut dire qu’Iskanov n’a que faire de la cohérence.

En fait, voilà ce que l’on peut dire de l’histoire : Un homme est victime de cauchemars relatifs à la mort et à la souffrance. A son réveil, il se rend compte que son téléphone regorge de quelques bizarreries, puisqu’il émet le son de voies menaçantes et terrifiantes qui l’incitent à tuer.

Notre homme fait venir un réparateur, et celui-ci lui parle alors de démons également appelés vampires qui, par temps de pluie, s’introduisent dans le subconscient et amènent la victime dans leur monde dans lequel ils l’agressent. Peu après, cette révélation le réparateur est tué par les démons qui encerclent l’immeuble.

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Le personnage principal parvient alors à utiliser le téléphone et à joindre sa copine dans un night club. Mais cela permettra aux vampires de localiser cette dernière.

Pendant ce temps, ailleurs dans la ville (qui paraît être Moscou), un prêtre est également victime de ces mêmes cauchemars. Ce dernier part à la recherche de drogues.
A partir de ce moment là, l’histoire se brouille et difficile de s’y retrouver dans les détails mais on peut dire que les vampires passent à l’action.

Dans le style, Visions of Suffering est très proche de Nails. Filtres, images subliminales, agressions visuelle et une réalisation étrange qui semble sortie d’un film amateur.
Clairement, le budget n’est visiblement pas au rendez vous. Certains effets sont douteux, mais d’autres sont plutôt réussis.

Au final, ce n’est pas vraiment l’histoire qui paraît compter dans Visions of Suffering mais le visuel. Iskanov propose une expérience au spectateur en lui donnant simplement une vision d’un cauchemar, d’où l’aspect confus et incohérent du film.

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Pour ses influences, Iskanov aurait cité Argento, Buñuel et Tsukamoto, ce qui se ressent dans ce cinéma expérimental.

Au niveau du casting, on retrouve Alexander Schevchenko, déjà présent dans Nails. L’acteur paraît plus à l’aise et livre une bonne performance.
On retrouve également Andrey Iskanov en personne qui interprète le rôle du prêtre. Le reste du casting est composé d’Alexandra Batrumova, Victor Silkin et Irina Nikitina, des noms qui ne parleront probablement à personne, à par peut être celui de l’actrice Yukari Fujimoto à qui Iskanov donnera le rôle principal dans son terrible Philosophy of a Knife.

Visions of Suffering contient également son lot de séquences violentes, comme c’est souvent le cas avec Iskanov. Mention spéciale pour une séquence ou une jeune femme se fait sauvagement tabasser. Mais on retiendra évidemment les scènes de meurtre gores et outrancières.   

Une fois encore l’acteur Alexander Schevchenko, qui est également le compositeur attitré d’Iskanov, livre une BO envoûtante et terrifiante qui constitue la majeure partie de ce film atmosphérique.  

5
  

Vous l’aurez compris, Visions of Suffering en rebutera plus d’un par sa violence et surtout par sa confusion totale et volontaire. De même que la réalisation et le style peuvent finir par agacer.
Mais le gros défaut de
Visions of Suffering est sa longueur de deux heures. Clairement, le film aurait gagné à durer une demi-heure de moins. 

Il reste donc une œuvre trash, expérimentale dont la réalisation pourra franchement paraître brouillonne, mais là encore, ça semble être le style défini par Iskanov avec Nails et de plus, le budget ne doit pas s’élever bien haut. Tout comme les autres œuvres du cinéaste russe, il est difficile d’évaluer ce film OFNI vraiment éloigné de toutes les conventions.

Note : ?


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