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Je n’ai pas survécu à « survival » de muse

Publié le 28 juin 2012 par Acrossthedays @AcrossTheDays

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On le sait, 2012 est l’année du retour de Muse dans nos oreilles. Après un teaser pour leur album The 2nd Law assez décrié pour que je n’ai pas besoin d’en rajouter une couche, voilà qu’ils dévoilent un nouveau morceau : Survival. Et ce n’est pas un morceau anodin, non, c’est aussi et surtout l’hymne des Jeux Olympiques de cette année. Logique : les JO ayant lieu à Londres, on a pris le plus gros groupe britannique. Ça fait vivre la scène locale, dira-t-on.

Je le dis tout de suite : je n’ai pas survécu à Survival. Ce n’est pas seulement un jeu de mot trop facile, c’est une réalité. Après une écoute (et même d’autres, masochiste que je suis), je perdu tout goût de la vie. Je me suis senti vide, incapable de profiter du soleil qui avait enfin fait son apparition sur le territoire français.

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Dès le début, le trio s’attaque à des siècles de musique classique, semble massacrer Chopin dans une orchestration plus-majestueuse-tu-meurs (logique, il faut bien encourager les athlètes qui ont remporté une médaille d’or en leur imposant cette atrocité), n’hésite pas peu après à évoquer les violons de Lemon Incest (oui oui, de Serge Gainsbourg). Peu après, on ne peut s’empêcher de penser à Queen, un groupe que Matt Bellamy a toujours tellement adulé qu’il s’évertue à assassiner leur héritage depuis plus d’une décennie. Ça finit même carrément par taper dans les restes de Rammstein ou de Metallica : c’est bien lourdingue comme il faut. Muse réussit à nous chier du Muse en piochant à droite à gauche. Je n’ose même pas évoquer les paroles, qui n’ont jamais été le fort du groupe, mais qui ont sûrement été écrites ici par un gosse qui s’ennuyait pendant qu’il passait le brevet d’anglais.

C’est assez incroyable qu’avec autant d’influences, un but honorable (signer un morceau de « qualité olympique », un honneur pour les athlètes), Muse puisse réussir à se perdre autant. Je ne vais pas cacher n’avoir jamais aimé ce groupe, mais j’ai l’impression qu’ils ont ici touché le fond, leur fond de commerce. C’est tellement mauvais qu’on ne peut pas accuser le morceau d’être commercial (à supposer que ça soit une insulte) : c’est bien trop invendable pour ça. Survival est une masse informe et sans saveur, un morceau brouillon qui ne sait plus où donner de la tête, une abomination mégalo dépourvue de mélodie soutenue par des chœurs insupportables.

Alors ça y est, je crois que Muse a trouvé la formule « magique » : on pioche un peu partout, on fait le grand écart entre musique classique, dubstep et la grandiloquence de Queen, pour un résultat inécoutable. La muse aurait perdu tout ce qui lui restait d’inspiration.


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