Croisière 2013

Il y a peu, les grandes maisons de couture ont diffusé les visuels de leur collection croisière 2012-2013. Mais au fait, qu’est-ce qu’une collection croisière ? Initialement, elle était proposée en plein hiver aux aristocrates et bourgeoises qui partaient au soleil de novembre à janvier. Pour nous, c’est encore une occasion d’admirer le talent de nos stylistes favoris. Bazarchic’mag vous propose un récap’ des plus belles silhouettes de l’événement croisière.

BALMAIN

Olivier Rousteing, le styliste de la marque nous invite à revêtir une carapace dorée pour nos vacances au Sud de l’Équateur. On reconnaît la pâte du créateur, dont le penchant pour la préciosité et le luxe ostentatoire façon Russie impériale, nous a toujours fascinés.
On retrouve ici les codes de l’été 2012 : le vert amande du pantalon à pinces associé à un imprimé kitsch en noir et blanc cette fois. Chez Balmain, l’accessoire phare de la saison est une ceinture-bijou, portée taille haute. Quoi de mieux pour mettre en valeur nos jambes agiles et notre poitrine généreuse?

Ce qu’on aime ? Les épaules larges qui nous donne une allure assurée ; le pull de mamie sur jupe en cuir : le contraste de style fait naître une nouvelle catégorie de fashionista : les quadra rock’n roll.

CHANEL

Il semblerait que cette saison, ce soit la culture Kawai qui ait inspiré Karl. Le rajeunissement de la marque est devenu l’objectif principal de la maison de couture, au point que celle qui n’avait jamais juré que par l’élégance et le chic, se voit tenter par les codes teenage : pantacourts, creepers, brassière et maquillage de poupée.
Toutefois, que serait Chanel sans sa ligne joaillerie à la limite du bling-bling ? La femme est enguirlandée d’une parrure en or blanc faite de noeuds et de rubans de satin, tandis que ses jambes nues font ressortir la blancheur virginale de la robe.

Ce qu’on aime ? Le contraste saisissant entre l’esprit teenage-punk et la classe légendaire de la maison.

CHRISTIAN DIOR

Bill Gaytten a laissé sa place à Raf Simons aux commandes de la plus célèbre des maisons parisiennes. Toute la sphère fashion était dans l’attente de la première collection du maître du design, devenu styliste par hasard. Aucune déception, mais plutôt un émerveillement devant le programme concocté par le créateur belge : on retrouve toute la grâce du New Look, sa taille de guêpe, sa générosité de jupes et de plis. Mais aussi l’esprit résolument couture des années 50, avec notamment la jupe droite longueur genoux. Cependant celle-ci se dévergonde en s’associant au cuir brillant d’un top style péplum.

Ce qu’on aime ? Les tenues monochromes, les tailles de guêpes soulignées et le chic sans âge de la collection.

CÉLINE

Phoebe Philo, la styliste qui a su renouveller l’image déchue de la maison Céline, nous propose cette saison encore une garde-robe résolument moderne et réaliste. Confort et séduction font donc corps à la faveur de manteaux oversized, de blocs de couleur éclatants ou de bandes de cuir.

Ce qu’on aime ? L’aspect géométrique des vêtements, les bottes d’été en plastique transparent et le cuir, le cuir, le cuir !

LANVIN

Ah Albert, encore une fois tu glorifies la femme en accentuant son pouvoir de séduction ! Grâce au maître d’origine libanaise, la maison Lanvin renait de ses cendres et ravive son chic parisien à la fois classique et téméraire. Les courbes et les volumes sont toujours de mise et au service d’une silhouette plantureuse et féminine.

Ce qu’on aime ? La visière en plexi : kitsch mais moderne ; la brassière-lingerie : chic mais sexy.

GIVENCHY

Riccardo Tisci confirme son penchant pour les femmes puissantes et sensuelles. Dans la continuité du défilé automne-hiver 2012, la collection croisière se veut smart mais un brin gothique. Le cuir omniprésent, tout comme la bouche carmin sont à l’opposé de la girly attitude prônée par les créateurs parisiens.
Ce qu’on aime ? L’allure masculine coquette, les robes-capes, mais surtout les matières tout en volume qui transforment la femme en Eros héroine.

Alors, prêtes à embarquer pour une traversée de rêve ?

Maé-Lise D.