« Tu me feras des signes de là-bas ? Hein ? »
Elle écrit. La vie avec lui. La vie sans lui. Elle écrit Alain. Elle écrit Bashung.
Les mots dénouent le fil d'un amour infini. La souffrance du corps, la douleur du cœur, le vide de l'absence, les signes qui révèlent une présence. L'amour est toujours là. Il porte même s'il fait mal.
Chloé Mons livre un récit intime et pudique. J'ai été touchée. Je me suis identifiée. J'ai pleuré au dernier souffle.
Fetjaine, 61 pages, 2012
Extrait
« C'était le calme retrouvé, et tout était si tendre autour. Toute la douceur du monde autour de nous. Comme devant un nouveau-né. La peau pâle et douce, toutes les tensions disparues.
La mort est comme une naissance. On dit « délivrance » pour les deux. Je ne comprenais pas ce mot pour la mort avant de vivre ce moment
La mort en soi n'est pas horrible. La souffrance, les maladies, les plaies, la guerre, ça c'est l'horreur.
Mais la mort n'est qu'un passage pour un autre voyage.
Quand l'infirmière est venue prévenir maman et Poppée, la fenêtre du petit salon s'est ouverte en fracas. Maman lui a dit : « Oh, c'est l'énergie de ton papa qui s'en va. » Et Poppée a dit : « Quand papa se couche, le vent se lève.»
Et maintenant, découvrir Madame Muir...