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Grappillages 2012 (8)

Par Mauss

L'actualité du vin, sur l'internet, est un peu en veilleuse, mais toujours avec des sujets qui deviennent des "marronniers", si classiques dans la presse "papier".

Pour sortir un peu de ces sujets répétitifs, on lira donc avec profit (en anglais) l'interview de Dirk van der Niepoort : ICI

Membre du GJE, Dirk est véritablement européen dans sa passion pour le grand vin, et on le voit effectivement plusieurs fois par an en Bourgogne ou ailleurs, à côté de toutes les manifestations qu'il organise pour présenter ses propres crus. Mais c'est vrai qu'il cumule les qualités nécessaires d'un grand vigneron et d'un communicateur hors pair. 

LECTURE

Une fois n'est pas coutume, je reviens sur le dernier opus de Millau "Journal d'un mauvais français" qui se lit si bien et qui remet sacrément à l'heure des pendules bien abîmées par les lieux-dits si communs, tant sur la politique, sur l'économie, que sur l'évolution des sociétés.

Et à chaque page, un sourire garanti quand ce n'est pas une franche rigolade.

Juste deux citations :

Page 86 : "Les Anglais fabriquent des Church's pour faire mal aux pieds des Européens". Fine allusion non seulement à une vérité dont je fus victime, mais au passage, cette délicatesse de confirmer que les britons ne le sont pas encore, "européens". Bon, c'est vrai que dans le monde politique, à part le Grand Charles, Christian Millau n'a pas de considération débordante pour nos dirigeants actuels : euphémisme.

Page 100 : "Les vieux cons ont un avantage très net sur les jeunes cons : ils durent moins longtemps." Cette conclusion sur les nobles volte-face de Monsieur Montebourg est sans appel.

Millau, qui est dans ses huitantes, remet aussi quelques pendules à l'heure sur la France des années 40. Qu'on est loin de ce qu'on nous a appris à l'école ! Si effectivement, on a eu des pointures rebelles qui ont sauvé l'honneur du pays, combien d'autres ont eu un comportement qu'il valait mieux cacher après guerre ! Des pages édifiantes. Pages 54 et 55.

Il faut lire page 101 son déjeuner à Bakou où, précédé de ses titres de gloire ès gastronomie, il fut traité par une huile locale pendant plus de trois heures avec des mets et des boissons à en faire frémir plus d'un.

Stéphane Hessel en prend aussi pour son grade, son paragraphe commençant par le lapidaire "L'indignation est le degré zéro de la pensée" (citation d'Henti Atlan).

Et je n'en suis qu'à la page 110 sur les 353 de cet opus rapicotant (©bibi) en diable !

Belle pages aussi sur la peinture et l'art actuel : en dénigrant ce qu'on nous présente actuellement comme "ce qu'il faut aimer" alors qu'on ne ressent que couic, cela veut-il dire que du temps de Manet, Monet et autres Van Gogh, on aurait préféré les pompiers des salons officiels ? (pages 83 et 84).

Et où j'apprends ici au pays basque comment Mitterand trichait au golf, avec ses sbires qui, discrètement, avaient quelques balles en poche pour les placer judicieusement là où il fallait quand les coups du sphinx partaient n'importe où.

Bref : les vacances, ça remet en place quelques idées, quelques images d'Epinal qu'il faut chasser en permanence si on ne veut pas faire partie des moutons de panurge.

MUSIQUE

Question fascinante du jour : qui nous expliquera la plasticité de l'esprit humain qui fait qu'on peut prendre plaisir à écouter aussi bien Bach, Wagner et les Floyds ? 

Grande redécouverte hier, surtout de l'acte 2, de Satyagraha de Philipp Glass. Question inutile parce que sans réponse possible : Bach ou Wagner : comment auraient-ils écouté, apprécié une telle musique ?

GASTRONOMIE

Honnête réussite hier soir, à la plancha, de quelques poulets fermiers en crapaudine. Oui, bien sûr, le vin fut "Première Vendange" de Marionnet et le Villages de Burgaud. Finalement, côté culinaire, je crois que les braises de vieux ceps apportent plus au goût que des marinades mal contrôlées. Confer les pièces de boeuf que réussissent si bien quelques producteurs bordelais (je pense là à l'ami Jean Gautreau), loin des fanfreluches de chefs ne croyant plus au simple.

JEUX OLYMPIQUES

On peut ne pas aimer le style chahuteur de Bolt, mais quelque part, avec un Phelps et un Federer qui sont tous des seigneurs, on admire sans réserve ces hommes et femmes qui bossent un max pour un éventuel moment de gloire tous les 4 ans. "Panem et circenses". Déjà les romains savaient.

IMAGES

jn

On va continuer à vous parler de vins teutons et autrichiens : tant de belles choses !

drf

Paysage croate. oui, il y a de beaux vins là aussi.

hjn

De loin le plus beau livre de cuisine française

toi

 Les toits de St Emilion


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