Géographie des conflits en Afrique Dossier : "Conflits en Afrique", Cahiers d'Outre-Mer, n°255, juillet/septembre 2011. Ce numéro de la revue Cahiers d'outre-Mer s'inscrit, comme pour d'autres numéros de revues de géographie, dans la préparation de la question "Géographie des conflits" aux concours de l'Agrégation et du Capes. Il s'intéresse, suivant la ligne éditoriale de cette revue, à la dimension spatiale des conflits en Afrique, qu'il s'agisse de conflits armés, de conflits d'usage (notamment autour de la question de l'eau) ou de conflits environnementaux. Pour l'heure, seule l'introduction de Bernard Calas est disponible en accès libre en ligne. Le numéro est divisé en divisé en deux parties : - des articles scientifiques,
- des notices rédigées par des étudiants (voir l' "Introduction aux notices" - disponible en accès libre - de Bernard Calas) qui explicite la démarche, qui s'appuie sur une très intéressante cartographie.
ARTICLES
NOTICES Marine Le Ster, "Les liens entre conflits et environnement", pp. 429-434. "Depuis les années 1990, la recherche du lien entre l’environnement et les conflits fait débat. Les principales théories sont ici développées : la compétition pour des ressources naturelles s’amenuisant, ou la lutte pour le contrôle de ressources clés abondantes. Mais finalement, le contexte environnemental est‑il si déterminant dans l’émergence de violences armées ? (...)"
Marine Le Ster, "L'Est de la République Démocratique du Congo : « scandale géologique » au scandale politique, économique, humanitaire…", pp. 435-438."Aujourd’hui, l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) représente une zone de non-droit : le gouvernement n’y exerce plus son autorité, les Seigneurs de guerre ont la mainmise sur les activités économiques. Ces dernières se concentrent autour du trafic illégal des ressources minières orchestré par des rebelles congolais, et profitent principalement au Rwanda, à l’Ouganda et aux multinationales des pays développés. Le pillage de ces richesses naturelles finance le trafic d’armes et nourrit ainsi le conflit qui perdure depuis la fin des années 1990. (...)"
Mélodie Crampon, "« Zones grises » dans les régions du Sud-Soudan et du Darfour", pp. 439-442.
"Afin de mieux comprendre la situation actuelle du Soudan, il est indispensable de revenir sur la période coloniale, sous l’empire britannique. Le pays est situé à la frontière du monde arabo-musulman, au Nord, et du monde noir africain, au Sud. Durant l’occupation, le clivage Nord/Sud a été délibérément renforcé. En effet, les territoires du Nord du pays ont été mis en valeur par le développement de la culture du coton destinée à l’exportation, lui permettant ainsi de jouir d’ouvertures économique et culturelle sur l’extérieur, tandis que le Sud fut laissé dans un état d’isolement (notamment parce que les sols étaient impropres à l’irrigation). (...)"
Moustapha Cisse Fall, "Exploitation du pétrole et rébellions dans le delta du Niger", pp. 433-444."Le Nigeria, pays le plus peuplé du continent africain, est en proie à divers conflits depuis plusieurs décennies (guerre du Biafra dans les années 1960, contentieux avec le Cameroun voisin sur le tracé des frontières, tensions entre musulmans et chrétiens à l’intérieur du pays, etc.). (...)"
Clémence Pernin et Houari Sayad, "Le Sahel : terrain de jeu d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI)", pp. 445-446.
"Al-Qaïda au Maghreb Islamique, aujourd’hui appelé AQMI, est une organisation terroriste créée le 25 janvier 2007 et placée sur la liste officielle des organisations terroristes des États-Unis, de l’Australie et de la Russie, à cause de sa relation directe avec le mouvement islamiste Al-Qaïda, ce dernier fondé par le cheik Abdullah Yusuf Azzam (assassiné en 1989) et son élève Oussama Ben Laden(mort le 2 mai 2011 au Pakistan) en 1987. (...)"