Magazine Cuisine

Guide RVF : la polémique en cours

Par Mauss

Dans un maelström picrocholinesque, la RVF qui se prend pour le deus ex machina de la critique "vins", vient donner urbi et orbi sa vision définitive du vin, de sa dégustation, de son futur, côté style.

C'est géant.

Géant de suffisance, de confidences non relues, avec l'assurance étonnante de posséder la seule méthode digne de la confiance des amateurs.

J'en suis tous esbaubi.

On assiste à la fois à la confirmation de copinages notoires "durant la phase légale de conception" (souvenir de fac de droit), au système de re-dégustation de quelques grosses pointures qui auraient manqué le coche des étoiles, bref, on nous dit avec une franchise de maternelle que tout cela, c'est d'abord de la discussion autour de noms et non autour des contenus des verres.

Du moins, c'est comme cela que je lis le commentaire de Monsieur Gerbelle.

Soyons honnêtes : de chaque côté, il y a des biais.

- le biais du producteur qui envoie ou présente un échantillon truqué : et il y en a beaucoup plus qu'on ne le croit.

- le biais du journaliste qui, faisons simple, ne déguste pas à l'aveugle et donne donc, consciemment ou non, des points à une étiquette qu'il aime, adore, déteste.

Si certains aiment critiquer notre protocole de dégustation au GJE (confer nos billets sur la dégustation "LASCOMBES"), ici, devant un tel cumul d'affirmations stellaires, non seulement on devrait recevoir des tonnes d'excuses pour les anathèmes qui nous ont comblé pendant des années, mais surtout, on devrait lire que malgré tous ses défauts, c'est bien finalement la dégustation intelligente (je veux dire, des vins pouvant être comparés) à l'aveugle et à plusieurs qui devrait être le plus petit dénominateur commun.

Michel Bettane me dira que j'ai tort, en basant naturellement ses explications sur son cas personnel, mais combien de Bettane en France ? Il a probablement raison pour lui, mais tort pour les autres, du moins pour une vaste majorité d'autres.

Non, pas toi, Michel Smith : tu es hors du coup :-)

Maintenant, en conclusion, comme la RVF (via le commentaire de Claudine Bizeul) évoque - là, on frise le grandiose ! - l'art pictural du XIXème et sa critique, qu'ils nous disent clairement qu'ils ne veulent plus écrire modestement une critique de liquides basés sur du fruit macéré et fermenté, mais que, seigneurs du futur qu'ils sont, ils vont nous dire quoi aimer d'ici dix ans, et qu'en dehors de leur visions, point de salut !

Chapeau les gars, vous êtes de sacrées pointures ! Même Parker n'a pas osé.

Je me sens si petit d'un seul coup ! Bon : un gros dodo et ça va passer; j'ai pas trop de soucis !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Mauss 1569 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines