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Nouvelles du marché chinois

Par Mauss

Longue conversation ce jour avec Yi Wang, romanéen, membre du GJE et conférencier au WWS à Villa d'Este.

Qualité de la communication téléphonique depuis Bejing impressionnante.

Alors même que la semaine dernière le Marquis Piero Antinori nous confiait son optimisme pour le marché chinois pour lequel les statistiques annoncent la venue dans les dix prochaines années de 50 millions de consommateurs additionnels, Yi Wang me dit fermement que ce chiffre est nettement sous-évalué (YI a un poste de responsabilité dans une banque d'investissements).

Au prochain WWS, son séminaire portera à la fois sur une vue "chinoise" sur ce futur mais surtout sur des points pratiques qui intéresseront les producteurs présents, ou comment pénétrer au mieux ce marché à un coût raisonnable.

Il va y avoir des changements rapides dans la distribution. Un de ses amis est en train de constituer un nouveau réseau de ventes vis des services postaux. Une révolution là-bas.

L'autre bon point : le marché évolue vite et surtout les amateurs chinois ne sont plus obnubilés par les grands noms mythiques. Le moyen-haut de gamme va commencer à percer, et vite.

Devant des marchés européens qu'il faudra toujours entretenir avec soin - le créateur de l'image du grand vin - , les producteurs qui exportent ont là une porte grande ouverte pour leurs crus. Dans le contexte économique actuel de l'UE, voilà donc un secteur qui devrait moins souffrir que d'autres. Ajoutez y le Brésil, l'Inde et la Russie (ils seront plus d'une vingtaine cette année au WWS), et vous avez là de quoi être honnêtement positif !

yi

Yi Wang quand ils nous avait reçu chez lui avec sa charmante épouse, pour une dégustation anthologique de thés. Avec le vin, on est des quasi-primaires quand on constate à quel point le thé est chez eux une boisson prise avec un sérieux inouï.

On se voit à Paris début octobre pour discuter de tout cela. Et oui, on est sérieux de temps en temps :-)

Un autre point qui a été évoqué : si effectivement de nouveaux vignobles sont en train de se constituer en Chine à vitesse GRAND V, chacun est parfaitement conscient que sur cette planète, le meilleur environnement naturel pour la vigne est cette zone européenne allant des vignobles du Rhin aux vignobles du sud, quand bien même il y a effectivement d'autres terres propices en Australie, Argentine, Chili, USA et autres. Bref, l'offre de "grands vins" ayant une culture, une histoire, même si elle augmente un peu en Europe, risque de rester inférieure à la demande.

Vigneron ? Un métier d'avenir ! C'est osé, je l'avoue. Bon on sait que je vois toujours le verre à moitié plein là où d'autres ne voient que le verre à moitié vide.


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