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Balada Triste

Par Tedsifflera3fois

15 nominations aux Goyas, 2 prix à la Mostra de Venise, Balada Triste n’est pas passé inaperçu. Le cinéma de Alex de la Iglesia grossit les traits jusqu’à déformer les situations et hypertrophier les personnages. Poussé à l’extrême, ce cinéma donne Balada Triste.

Synopsis : Sous la dictature de Franco, Javier, fils d’un clown mort au champ de bataille, devient le clown triste d’un cirque peuplé de personnages invraisemblables et marginaux. Il y tombe immédiatement amoureux de Natalia, une acrobate dont est déjà épris Sergio.

Balada Triste

On est parfois éblouis, parfois agacés, on hésite entre grandiose et boursouflure. Balada triste est un film gigantesque, grand-guignolesque, déraisonnablement ambitieux, dégoulinant d’emphase. Un monstre difforme et merveilleux. La réalisation baroque de Alex de la Iglesia est parfois carrément pachydermique mais le souffle narratif finit par emporter le morceau dans un raz-de-marée de douleurs individuelles et nationale.

Il est si rare qu’un tel pari soit tenté, et si surprenant que le résultat trouve malgré tout sa cohérence, qu’on finit par se laisser convaincre, admiratifs devant tant de pur cinéma, écrasés aussi par ce film-rouleau compresseur. La force vitale de Balada Triste est déchirante. Rarement un film aura tant hurlé la détresse et la beauté qui l’animent.

Note : 6/10

Balada Triste (titre original : Balada triste de trompeta)
Un film de Alex de la Iglesia avec Carlos Areces, Antonio de la Torre et Carolina Bang
Drame – Espagne, France – 1h47 – Sorti le 22 juin 2011
Lion d’argent du meilleur réalisateur et Prix Osella pour le meilleur scénario au Festival de Venise 2010


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