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Leffelingeleuren 2012 ( day two), Leffinge, le 15 septembre 2012

Publié le 15 septembre 2012 par Concerts-Review

 Leffinge, il était un petit village de pêcheurs dans les Polders, à une lieue de Middelkerke, traversé par le Canal Plassendale, en 2012 ,on recense 2373 habitants, mais chaque année, à la mi-septembre, ce pittoresque endroit voit sa population gonfler jusqu'à 18000 personnes pendant le festival rock Leffingeleuren.

Lors de la première édition, en 1995, déjà de gros noms fleurissaient à l'affiche: Jools Holland, Graham Parker ou K's Choice e.a., en 2012 , les top of the bill se nomment Triggerfinger, Joss Stone et Beirut, bref, un festival qui tient la route!

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Un soleil radieux baigne la campagne en ce doux samedi de septembre, tu n'as aucune peine à garer ton carrosse à 5 minutes de la Onze-Lieve-Vrouwekerk qui trône fièrement sur la Marktplein, à 50 mètres du site du festival.

Il n'est pas encore 14h, mais, déjà, un impressionnant peloton de festivaliers attend sagement l'ouverture des grilles donnant accès à l'enceinte, on est loin de l 'excitation, de l'agressivité et de la fébrilité qui souvent règnent du côté de Bruxelles lors de festivités quelconques.

Tant mieux!

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Le vainqueur du Concours "Verse Vis" ouvre traditionnellement le second jour du festival, en 2012 il se nomme Movoco!

Ils sont trois, ils sont jeunes, originaires de Nieuwpoort,  ils en veulent, ils ont magnifiquement ouvert!

Tom Roelens (bass) - Hannes Tamsin (drums) -Jelle Wulleman (guitars + vox) pratiquent un shoegaze /postrock / noise rock ne reniant pas certains effets psyche!

Le Poisson Frais leur a permis d'enregistrer une demo, ils en interpréteront plusieurs titres, en commençant par 'Torpor', amorcé par une longue séance noise, question de nous montrer d'emblée qu'ils ne sont pas apparentés à Willy Sommers. Après la séquence bruitages, Tom fait ronfler sa basse, Hannes tabasse son jouet et Jelle entame une litanie hantée.

Certains avancent A Place to Bury Strangers, c'est pas crétin!

'Dark Quickly' scénario similaire, avec de petits pépins techniques, l'ampli du guitariste déconne. Tu crois que ces kets vont paniquer, tu te trompes, Eustache, la rythmique assure sans failles pendant qu'un vétérinaire s'occupe de la bête malade.

Un pansement et c'est reparti avec de sérieux moulinets pour Jelle, tout énervé.

Un version méconnaissable, reverb. et fuzz à gogo, de 'Walking on the Moon', ressemblant plus à du Hawkwind qu'à du Police.

Une nouvelle  décharge magnétique, 'Magnets', sentant bon My Bloody Valentine ayant croisé les Stone Roses, avant d'attaquer ' Nomad', introduit par une basse New Wave et décoré d'un chant sépulcral.

On termine par 'Melting Consciousness' . 

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Un tout petit bémol, les lyrics sont inaudibles.

La parole à Tine, uit Brugge: "super optreden, goed gedaan, jongens"

Avec 17 noms à l'affiche ce samedi, il s'agit de se fixer des choix, pas de Isbells, vus et entendus une petite dizaine de fois, direction  De Zwerver pour MS MR!

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A  mysterious Brooklyn-based duo, mixte comme tu peux t'en douter, ce couple a créé la hype, sur scène l'expressive chanteuse et  son  blond copain, un efféminé aussi costaud que Jimmy Somerville, au chant et claviers, sont flanqués d'un excellent bassiste/claviériste/ samples et d'un non moins performant batteur.

En 35 minutes ils ont facilement convaincu le club de leur savoir-faire: de l'electronic dream pop with heartbeating rhythms et surtout une voix incroyablement soul et sensuelle.

MS MR va cartonner, c'est une évidence!

Le set débute par 'Bones', se trouvant sur leur EP, 'Candy Bar Creep Show', chill- out music chantée d'un timbre somptueux, te rappelant celui d'Amy Winehouse.

It's our first time in Europe, on the Continent I mean, thank you for inviting us, we're gonna have a good time, nous glisse la décolorée avant d'amorcer ' Kindred', nouvel electro pop irrésistible.

Une cover de Patrick Wolf, le dancefloor hit, 'Time of my Life', un univers nocturne voyant Florence et ses Machines croiser les Pet Shop Boys.

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A slower one, ' Ash Tree Lane' , le machin bien pute qui irrémédiablement t'incite à bouger hanches et guibolles en mesure, tout comme le fait la nana sur scène.

Next one is for all our ex-lovers, ' Think of You', bel exemple de soul synthétique qui, grâce au jeu de clavier, présente de vagues réminiscences avec 'You keep me hangin on'.

Leffinge, je tombe la veste, visez ma jolie robe Mary Quant, voici le sensuel 'Fantasy' , suivi d'un doo-wop synthpop, ' Dark Doo Wop'.

Tout le club battra des mains pendant ' Head/Home' et frôlera l'extase pendant le single 'Hurricane', enrichi de quelques notes au zither.

 MS MR, le dance band du futur!

Retour vers la tente et pause Maes tandis que Skip The Use met le feu avec un gros rock de foire, dégoulinant de graisse, apprécié par la masse, mais, diantrement, téléphoné, si tu veux comparer, c'est aussi digeste que The Clement Peerens Explosition.

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Profitons de l'astre solaire et de la contemplation de jolies créatures juvéniles, The Temper Trap est annoncé à 18h10'.

Melbourne se pointe sur fond sonore grandiloquent, tu ne savais pas trop quoi attendre du quintette australien, auteur de deux albums d'une pop bien ficelée et ayant trôné bien haut dans les charts, tu craignais voir un  band pour minettes et jeunes boutonneux. Grave erreur, Dougy Mandagi, le charismatique frontman ( vocals, guitar, percussion and diving) - Jonathon Aherne ( bass, guitar) - Toby Dundas ( drums) - Lorenzo Sillitto ( lead guitar, keys, backings) et Joseph Greer ( keyboards, guitar, backings)  ont littéralement mis à genoux le village entier, tu gueulais comme les petites lycéennes, super excitées, à tes côtés!

Ils ouvrent avec un  nouveau titre, 'Repeater' , rien à dire, catchy dans le style Coldplay, et poursuivent avec la  plage ouvrant l'album de 2012, ' Need your love' aux sonorités synthétiques, typiquement 80's ( Duran Duran, par ex.).

Premiers mouvements de foule avec ' Love Lost', l'incroyable falsetto de Dougy te fait penser aux Fine Young Cannibals.

Hayley Fox, rock critique de Londres constate:... his voice is insane, he reaches a handful of notes that are so far up the scale, that they don't get a showing that often...

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'Rabbit Hole' illustre parfaitement les dires de Hayley, ce mec ferait frissonner la plus sombre brute, derrière lui, les copains t'envoient un rock épique qui secoue les neurones.

Imparable!

Un orgue cathédrale introduit le hit suivant ' Fader', tout Leffinge chante.

' Happiness' - le romantic slow imparable à la Bee Gees, 'Trembling Hands' - le menuet electro aux vocaux à la Michel Polnareff virant Bronski Beat, ' Miracle',  tous ces titres séduisent les conduits auditifs.

Tu te mets à penser aux meilleurs moments d'INXS ou, encore plus loin, aux Walker Brothers.

Les esprits chagrins rétorqueront, c'est de la soupe Radio Contact, du lisse, du sous- Keane ou du sous- Coldplay... OK, c'est très fignolé, toute agressivité est proscrite, c'est joli comme une aquarelle de Thomas Gainsborough... en dan, meneer, où est le mal, sur scène, c'est bigrement efficace.

'Soldier On' -  le plus soutenu 'Science of Fear' - ' Ressurection' aux gros beats et, surprise, Dougy tente un saut périlleux au dessus des baffles, il atterrit dans la fosse réservée aux photographes, grimpe sur les barrières et vient serrer quelques pinces de fans en extase- l'infernal et tribal ' Drum Song' ne va pas calmer les ardeurs et c'est avec le smash hit ' Sweet Disposition' que le band achève ce concert magistral.

Le singer se payant une séance de crowd surfing pour finir en beauté.

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Nouveau voyage vers De Zwerver: Wolf People!

Un psychedelic rock band anglais, formé en 2006, ayant sorti le full CD ' Steeple' en 2010 et, la même année, une compilation de leurs singles, ' Tidings'.

Un second album est prévu, les lycanthropes en joueront plusieurs titres.

'Silbury Sands' ouvre.

Grosse claque, imagine Jethro Tull ( époque 'Stand Up') ou le British folk du début des seventies (Lindisfarne, Steeleye Span, Pentangle...), un psychedelic/prog rock faisant la part belle aux longues et fluides coulées de guitare.

Etonnant!

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 Jack Sharp, Joe Hollick, Dan Davies and Tom Watt poursuivent le trip avec a new one, la playlist indique 'Fire' , ce brasier nous conduit vers Wishbone Ash du temps de 'Time Was'.

La troisième salve sera bluesy et hard, 'Tiny Circle', Jethro Tull te vient à nouveau à l'esprit, tu y ajoutes Cream et Edgar Broughton Band ou les Groundhogs.

Une seconde plage prévue pour la future plaque insiste sur le côté folk médiéval, le lament de près de 8 minutes, ' Castle Keep,' lui succède... my heart is dying... chante Jack, après cette amorce lancinante, il entame en doublé de guitares épique, aux sonorités indiennes, avec son pote Joe Hollick.

Escapism vers un temps révolu!

' Cotton Strands' sera tout aussi étiré et hypnotique.

Ils sont  agréablement surpris des réactions positives de la jeunesse locale et proposent un autre morceau non enregistré, ' Earth' mentionne le feuillet, la suivante, ' One by one from Dorney Reach' semble tout droit sortir d'un vieil album de Black Sabbath, c'est du lourd et du saignant.

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Merci Leffinge, le timing nous permet un dernier titre, le Zeppelinien, ' Runter' ( comme indiqué sur la playlist).

Avec Wolf People, les teenagers redécouvrent la ( bonne) musique qu'écoutait leurs ( grands)- parents !

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Dernier transfert vers le cirque: Joss Stone!

The Black Box Revelation se dépensent sans rechigner sur la grande scène, tu les écoutes, confortablement assis à 100 mètres de là.

La grande qualité de ce festival, en dehors d'une organisation impeccable, est l'espace dont peut jouir l'auditeur, t'as jamais l'impression d"étouffer, pas besoin de faire la file pendant 40' pour obtenir une bière, tout ici se fait relax.

Le set du duo à peine achevé, tu te diriges vers la scène, tu n'as aucune peine pour te retrouver frontstage alors que les roadies oeuvrent.

23h05, le band rapplique: deux choristes black ( Liz et Simone (?)), le superbe bassiste grisonnant, Pete Iannacone - une guitare black nerveuse - Rick Jordan aux drums - un organiste, deux instruments, dont un Hammond, on ne peut certifier avoir vu Raymond Angry qui a participé à l'enregistrement de 'The Soul Sessions Vol.2' - et une section de cuivres: deux saxes ( Jeffrey Watkins + ?), une trompette ( maybe Hollie Farris), ils sont suivis de près par la souriante Joss Stone, robe gitane, pieds nus... elle est craquante!

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'( For God's sake) Give more power to the people' ( The Chi-Lites), Joss virevolte sur ce groovy track, sa soulful voice frise la perfection, la basse fait le reste!

Second track du dernier CD, ' While you're out looking for sugar' (Honey Cone) , l'Hammond en évidence.

Quelle fille, tu vas craquer!

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Sur l'album 'Mind Body & Soul', 'You had me' pendant lequel elle vient titiller le public.

La belle minaude, flirte, séduit... un show très pro, à l'américaine, Leffinge boit du petit lait, elle a enchaîné sur ' Super Duper Love'...are you digging on me... yeah, lady, yeah...!

 Funk time, ' Stoned out of my mind', suivi d'une version impeccable de 'Teardrops' de Womack & Womack.

Un morceau de l'album 'Colour me free' enregistré avec Raphael Saadiq, ' Big Ole Game', it's about not taking things too seriously, ajoute-t-elle.

Incroyable travail des choristes pendant cette smooth song, collante à souhait.

Ecoute, Pete, j'ai pas envie de jouer la suivante, on passe de suite au slow ' The High Road'.

Exit les cuivres, pendant ce morceau des Broken Bells datant de 2010, la blonde enfant transforme la plage en cri déchirant.

 L'impeccable 'Tell me what we're gonna do now' précède un titre que je chantais étant gamine, a time when I was tameless, une nouvelle fois, elle s'éloigne de la playlist pour interpréter 'Don't cha wanna ride'. Fondu enchaîné sur 'Bad Habit', elle nous complique vachement la tâche en ignorant le feuillet, un troisième morceau sans pause sera introduit par une basse bien groovy, 'You got the love' .

Elle s'amuse, bondit, plaisante avant d'indiquer que le show se termine avec le soul track  'First Taste of Hurt ' de Willy Tee.

Stone leaves the stage, suivie par l'équipe!

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Gros raffut sous la toile, la star revient après quelques minutes, uniquement accompagnée de son guitariste, transformé en axe hero, ce dernier aligne quelques plans hard à faire rougir Slash. Avanti pour le sulfureux ' Fell in love with a boy' et ses aah aah aah aa... languissants.

Ta petite voisine, euphorique, lui lance son melon( it's a hat) qui par miracle vient se poser sur le pied de micro, un coup de maître.

Joss s'en coiffe avant de le refiler à la trompette, Leffinge gueule aah aah aaah aa ...

Second bis, à l'acoustique, la bluesy  ballad 'Landlord' et une toute dernière, la bombe, ' Right to be wrong'.

People didn’t want the night to end, mais la belle s'est tirée, nous laissant orphelins!

 


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