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[critique] Saga Harry Potter en blu-ray #4

Par Vance @Great_Wenceslas

HarryPotterSaga

Après un Prisonnier d’Azkaban réjouissant quoique sortant en partie du cadre strict imposé par l’auteure et la production, comment allait-on aborder la seconde moitié de la saga ? Tout d’abord, en changeant encore de metteur en scène. Dans une franchise comme Alien où la continuité compte moins que le récit au jour le jour, avec un cahier des charges moins ancré sur les personnages et l’absence du carcan imposé par les nécessités d’une adaptation, c’est tout à fait acceptable. Mais ici ?

On peut se poser la question, car Newell nous délivre un film complètement bancal qui ne s'assume jamais, déchiré entre des impératifs parfois antagonistes (l'action trépidante de la compétition des Trois Sorciers et l'initiation amoureuse gentillette du bal) et l’obligation d’échafauder les piliers narratifs de la fin de la saga. Pris séparément, les segments ont leur intérêt, parfois trépidants, parfois amusants, parfois même émouvants, mais ils semblent terriblement mal pensés, mal montés et indigestes dans leur ensemble. La plupart des passages où Ron et Harry découvrent le mystère féminin sont d'une platitude absolue, même si quelques-uns parviennent malgré tout à se dégager - et Hermione sauve de justesse le tout en adoptant enfin une palette d'expressions plus variée que jusque lors. N’empêche : le naufrage n’était pas loin et on soupire plus qu’on ne vibre.

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Quant à l'épreuve en elle-même, celle qui constituerait le plat de résistance du métrage, elle est fusillée par la focalisation sur Harry Potter, au point qu'on y perd énormément en intérêt : tout le rythme des quêtes est chaotique et la gestion du temps semble assez calamiteuse. Je comprends tout à fait qu’on puisse arguer du fait que cela permet de conserver l’empathie grandissante pour le magicien, malheureusement, celle-ci fonctionne mal, sauf à de rares moments, quand ce dernier se perd dans ses nombreuses hésitations, ses atermoiements qui retardent la conclusion : on s’accroche, on a envie de le pousser, d’autant que cette fois il n’a plus de Ron ou d’Hermione pour le supporter et l’encourager. Malgré cela, le duel final est encore une fois raté, et dans les grandes largeurs (ras le bol des méchants qui mettent une heure à dire "Je vais te tuer" et ne passent jamais à l'action !). Restent les éléments épars qui sous-tendent le mythe et qui font que, étrangement, ce film est le plus touchant des quatre ; j'ai ainsi adoré certains petits passages qui renforcent les liens très forts entre nos héros (Hermione qui vient sous la tente des champions, s'inquiétant pour Harry).

Pas un très bon film donc, mais un épisode-clef.

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Le blu-ray est de très bonne facture, avec une image moins chatoyante mais qui semble convenir aux desiderata du chef op' ; en revanche, on peut être un peu déçu par la définition qui n'est pas la maeilleure qui soit. Le contraste est toutefois très bon et les arrière-plans sont bien mis en valeur. Le son en VO déménage toujours autant et se permet quelques petits effets surround bien sympathiques.

Ma note (sur 5) :

2,4

Merci au divin G pour le prêt du blu-ray.

A lire aussi, l’article de Nico extrait de son dossier complet et la synthèse de la saga


Harry Potter & the Goblet of Fire

 

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Mise en scène 

Mike Newell

Genre 

Saga fantastique

Production 

Warner Bros.

Date de sortie France 

30 novembre 2005

Scénario 

Steve Kloves d’après l’oeuvre de J.K. Rowling

Distribution 

Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, Robert Pattinson & Ralph fiennes

Durée 

155 min

Musique

Patrick Doyle

Support 

Blu-ray Warner 2011

Image 

2.35:1 ; 16/9

Son 

VOST DTS HD MA 5.1

Synopsis La quatrième année à l'école de Poudlard est marquée par le "Tournoi des trois sorciers". Les participants sont choisis par la fameuse "coupe de feu" qui est à l'origine d'un scandale. Elle sélectionne Harry Potter alors qu'il n'a pas l'âge légal requis !


Accusé de tricherie et mis à mal par une série d'épreuves physiques de plus en plus difficiles, ce dernier sera enfin confronté à Celui dont on ne doit pas prononcer le nom, Lord V.


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