Freddy - Chapitre 6 : La fin de Freddy - L'ultime cauchemar (Freddy's Dead: The Final Nightmare)

De : Rachel Talalay.
Avec : Robert Englund, Lisa Zane, Shon Greenblatt, Lezlie Deane, Ricky Dean Logan, Breckin Meyer, Yaphet Kotto, Tom Arnold, Marilyn Rockafellow...
Genre : Épouvante.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 36.
Date de sortie : 8 janvier 1992.
Synopsis : Après avoir été retrouvé inanimé au bord d'une route, John témoigne auprès de Maggie, une psychologue pour enfants, des cauchemars incessants qui le tourmentent et de sa mémoire défaillante. Convaincu qu'il est le fils caché de Freddy Krueger, le croquemitaine qui terrorisa jadis Elm Street, John retourne dans la ville de Springwood avec Maggie et trois autres adolescents qui tentaient de fuguer. Une fois sur place, le groupe comprend qu'il ne peut plus quitter cette ville qui paraît comme hantée par une étrange présence... à la main griffue et au sadisme démoniaque !
Bande annonce française
3.5

Alors que je m'étais fait une petite escapade vers d'autres films après "Freddy - Chapitre 5 : L'enfant du cauchemar", j'ai bénéficié que j'avais un peu de temps pour moi pour continuer sur mon cycle cinématographique consacré à Freddy Krueger et j'ai insérer le dvd de "Freddy - Chapitre 6 : La fin de Freddy - L'ultime cauchemar" dans mon lecteur.
Du précédent opus, j'en gardais un souvenir plus que moyen même si je l'ai revu il y à peu et je dois dire que jusqu'à présent, hormis le premier film de la franchise, revoir les Freddy m'a au final moyennement emballé, les films étant plus fun dans mes souvenirs que dans la réalité. Pourtant, je dois bien avouer que je me suis bien amusé avec cette nouvelle aventure dont le scénario à été écrit par Rachel Talalay et Michael De Luca. Ce nouveau volet surfe pourtant avec les même ingrédients que les autres opus mais à pour avantage de plus baser son histoire sur l'humour et sur le passé de Freddy Krueger.
Alors attention, tout d'un coup on à pas le droit à une œuvre philosophique profonde traitant du mal humain. Non, faut même dire que le scénario est extrêmement léger et que les facilités scénaristiques sont plutôt légion. Cependant, chercher à en savoir un peu plus sur le passé du mythique croquemitaine me plait bien. Cela avait déjà été fait par le passé et j'avais déjà beaucoup aimé ça à l'époque car je trouvais que ça rehausser quelques peu le niveau de la franchise donc il n'y à rien de bien nouveau mais là, plutôt que de se baser sur l'histoire de la mère de Freddy, c'est sur Freddy lui même qu'on va se pencher.
Plus léger, traité de façon assez basique, cela m'a donc amusé tout comme j'ai aimé voir l'acteur qu'il incarne à l'écran sans son maquillage (c'est pas la première fois dans la franchise mais ça fait toujours plaisir). Cette histoire avec son enfant est un peu grossière et ne sers surtout que de prétextes pour continuer l'aventure après l'avoir maintes fois tué (le scénario s'en amuse d'ailleurs) mais le principal c'est que ça marche et quand on se laisse prendre au jeu, ce volet fait parti de ceux qui sont le moins ennuyant à mes yeux.
Si on reste accroché, c'est aussi grâce à l'humour donc comme je l'ai déjà dit. Beaucoup plus présent, dans cette aventure ont à enfin le droit à un humour noir comme il se doit avec des répliques mémorables montrant enfin le vrai plaisir sadique qu'à Freddy à jouer avec ses victimes. Du plaisir, le spectateur en prends aussi en tout cas à travers une succession de scènes assez drôle à prendre avec le second degré comme la mythique scène où Freddy joue aux jeux vidéo juste après l'apparition clin d’œil de Johnny Depp dans une séquence tous aussi mémorable.
Alors après, oui il faut être en condition, oui il faut se laisser prendre au jeu mais si on rentre dans le délire, tout est réuni pour que ce divertissement devienne réussi même si il n'est pas mémorable. De plus, ne pas avoir de fin ouverte et un générique hommage à la franchise m'a beaucoup plu et marque une cohérence avec le titre du film même si l'avenir à montré que c'était loin d'être fini mais c’est la première fois depuis "Les griffes de la nuit" que j'ai eu cette sensation que le film savait exactement où il allait et qu'il respectait le cahier des charges que le spectateur peut lui imposer.
Niveau interprétation, c'est un grand plaisir que de retrouver Robert Englund dans le rôle de Freddy Krueger, consécration de sa carrière. L'acteur cabotine encore plus que d'habitude, s'amuse comme un fou et cela se ressens à l'écran pour notre plus grande joie car du coup, on à le droit à un tueur parfaitement décalé comme je l'attendais dans la franchise depuis longtemps et qui fait enfin exister le film en lui donnant un grand intérêt, le concept des rêves ayant été vite usé et sous exploité dans la franchise à mon sens.
Sinon dès la première scène, on à le droit à Shon Greenblatt dans le rôle de John Doe. L'acteur n'est pas toujours convaincant et abuse un peu de la surenchère ce qui, comme le rôle de Freddy, apporte une dimension nanardesque au film pas déplaisante mais c'est loin d'être le personnage que j'aime le plus. Il arrive quand même fort heureusement à faire évoluer son personnage dans son jeu au fur et à mesure que le film avance ce qui m'a permis d'oublier un peu les griefs que je pouvais avoir vis à vis de son jeu.
Dans la peau du Docteur Maggie Burroughs, Lisa Zane s'en sors pas trop mal. Je dis pas qu'elle est convaincante (en même temps dans ce genre de film les acteurs ont souvent du mal à me convaincre la faute à un scénario assez grotesque), son jeu est parfois même ridicule comme lors de sa scène finale où j'ai eu du mal à y croire mais elle fait le job et permet à son personnage d'exister juste comme il faut. C'est le cas aussi de Lezlie Deane dans le rôle de Tracy qui m'a beaucoup amusé également tant son personnage cumule un gros nombre de stéréotypes qui ne lui vont pas du tout.
J'ai bien aimé sinon Breckin Meyer dans le rôle de Spencer. Sa séquence jeux vidéos est l'un des grands moments du film et j'avoue que l'acteur apporte une certaine fraicheur à ce casting. C'est grossier, sans prise de tête mais son jeu m'a semblé pour sa part assumé par l'acteur à tel point que j'ai pas eu la sensation qu'il forçait beaucoup sur ses traits. Il m'a beaucoup fait rire en tout cas au point que j'aurais rien eu contre le fait de le voir un peu plus.
Dans le reste de la distribution, je n'ai rien de particulier à dire. C'est du déjà vu dans la franchise et chaque prestation se ressemble sans se démarquer des anciens volets. Le jeu est le même, seul les noms des personnages changent. Reste que ça m'a quand même fait plaisir de retrouver Yaphet Kotto dans le rôle du Doc qu'on voit trop peu à mon goût et comme je le citais un peu plus haut, l'apparition de Johnny Depp qui figurait au casting des "griffes de la nuit" est fort agréable et accentue le second degré de l’œuvre qui s'assume enfin pleinement dans son humour.
Derrière la caméra aussi on semble enfin assumé la franchise qui après le premier volet n'as jamais su vraiment choisir je trouve entre l'épouvante et l'humour ayant souvent le cul entre deux chaises et ne réussissant du coup à aboutir ni à l'un ni à l'autre. Là, on assume l'humour et on y va pleinement jusqu'à pousser de faire ce film en 3D. Qu'est ce que la 3D vaux ? J'en sais trop rien j'ai vu le film en 2D mais de ce que j'ai vu, le gadget semble bien inutile et les effets visuels pas forcément à la hauteur pour ce procédé mais ça accentue le côté nanar et ça permet même au film d'accepter l'auto-dérision comme lors de la scène où Tracy doit porter les fameuses lunettes rouge et bleu qui nous font avoir la classe devant un film ;-) .
Rachel Talalay soigne en tout cas sa copie. Sa mise en scène à pris un petit coup de vieux comme l'ensemble de la franchise mais la cinéaste à su donner du rythme et du peps à son long métrage de tel sorte qu'on n'as pas vraiment le temps de s'ennuyer. Les plans s'enchaînent de façon assez fluide, le montage est plutôt bon même si on évite pas les éternels faux raccords que l'on retrouve dans chaque film et certaines scènes sont même très plaisante à suivre. C'est juste dommage qu'au fil de la saga les cauchemars aient perdus en intensité et deviennent plus un prétexte pour nous proposer des lieux un peu sordides que pour nous terrifier.
Les maquillages ont un côté kitsch certains aussi même si je regrette un peu que celui de Freddy Krueger me semble un peu bâclé comparé aux premiers épisodes tandis que les costumes font toujours bien ancrés dans leur époque. Même les décors sont sympathique mais semblent sous exploités à l'image de la fameuse maison qui ici permet surtout de nous rappeler quelques souvenirs mais ne provoque quasiment aucunes émotions. Pour la bande originale, la musique composée par Brian May est assez correct est bien ancré dans son époque également. Ça fait toujours autant clichés mais ça colle bien à l'ambiance donc je ne me plains pas.
Pour résumé, "Freddy - Chapitre 6 : La fin de Freddy - L'ultime cauchemar" est loin d'être l'épisode le plus honteux. Bien au contraire, c'est peut être même l'un des plus drôle et il contribue grandement à nous offrir un film divertissant. Même si il sens le chapitre final, l'avenir nous à déjà démontré qu'on à le droit à d'autres aventures du croquemitaine mais pour l'époque, je trouve qu'il aurait fait une conclusion tout à fait louable. Quoiqu'il en soit, c'est un volet qui m'a amusé et que je reverrais bien. Revoir la saga Freddy Krueger m'avait un peu laissé sur ma faim mais cet opus m'a permis de pouvoir digérer plus tranquillement. Pas mémorable comme toujours mais sympathique.
Ce que j'ai aimé :

On en sais plus sur Freddy avant sa transformation en croquemitaine
Un humour beaucoup plus prononcé
Un second degré qui s'assume enfin totalement
Des répliques vraiment très drôle
Robert Englund toujours parfait dans son rôle
Une mise en scène sympathique
Une 3D inutile qui donne du charme au film avec le temps
Une bande originale correcte
Une vraie fin qui reste cohérente avec son titre
Une petite part d'auto-dérision que j'ai aimé

Ce que j'ai moins aimé :

On s'éloigne totalement du concept de base les cauchemars devenant juste des prétextes à des changements de lieux
Une prestation des acteurs assez légère
Le film à quand même pris un coup de vieux

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