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Un livre qui envoie du lourd !

Par Mauss

S'il est un journaliste qui peut concentrer à tout haut niveau autant de critiques négatives que positives, c'est lui.

Il vient de publier un ouvrage dont je vous donne deux extraits avant de vous communiquer le titre et le nom de l'auteur.

Je le croise régulièrement, on se connaît, on se sert vigoureusement la main, qu'il a ferme et solide, sans que cela veuille dire que nous acceptons réciproquement ce que chacun fait, pense, ou dit. Euphémisme.

Mais il sait écrire, le bougre !

DEUX EXTRAITS Michelin (guide)Quand Bibendum se dégonfle
 "Partant du principe que la cuisine classique était à jeter aux oubliettes et que la maintenir au sommet du palmarès ringardisait le guide, on assista durant une dizaine d'année à un véritable nettoyage culturel. … Hérésie dont le point culminant fut atteint avec l'attribution d'une troisième étoile au chimiste Ferran Adria, patron du restaurant El Bulli, à Rosas, dont les facéties "moléculaires" lui valurent le statut de "meilleur cuisinier du monde". Au lieu de siffler la fin de la récréation, Michelin aggrava le phénomène en poursuivant sa logique de glorification de la cuisine de laboratoire servie dans des éprouvettes."  CocotteAttrape-Couillon "Rien de plus merveilleux qu'une vieille cocotte en fonte noire bien culottée dans laquelle de la cuisine bourgeoise a mijoté depuis la nuit des temps. Comptant bien tirer profit de cette alléchante et rassurante image, certains petits malins, notamment dans les bistrots parisiens à la mode repeints couleur terroir, ont la bonne idée de servir les plats dits "canaille" dans des cocottes posées directement sur la table. Oh ! les petits coquins ! En fait les canailles ce sont eux, car dans l'immense majorité des cas, le plat a cuit dans un récipient tout à fait quelconque, voire été réchauffé au micro onde, avant d'être transvasé dans la cocotte pour faire plus authentique. Et ça marche."  Je ne vais pas citer d'autres entrées, mais quelques unes avec leur sous-titre. Croyez moi : ça vaut son pesant de cacahuètes :-) Passard (Alain)Monsieur 100 grammes PizzaLe meilleur plat du monde, sauf quand il est le pire Poulet basquaiseRecette de syndicat d'initiative Relais et châteauxTerminus des prétentieux SaumonL'apogée de la malbouffe qui ment au peuple This (Hervé)Docteur Folamour du topinambour déstructuré Tour d'ArgentCitadelle imprenable du bon goût Coq au vinNom que prend le poulet en état d'ivresse Bon, les habitués de la critique gastronomique auront reconnu le style lapidaire, définitif, un rien excessif de Périco Légasse qui ne se gêne jamais de dire ce qu'il pense de la malbouffe lorsqu'il est convié par Calvi à CDANSL'AIR.  Titre de l'ouvrage : Dictionnaire impertinent de la Gastronomie.  Pour € 22 chez François Bourin Editeur, un livre indispensable surtout pour ceux qui n'aiment pas Périco Légasse.  Si c'est votre cas, vous allez y trouver des tas de raisons pour l'aimer encore moins… ou, si vous êtes honnête avec vous-même, vous reconnaîtrez que souvent, ce diable d'homme dit des choses vraies, censées, quand bien même le style est sacrément à l'emporte pièce. Mais c'est ce qui fait le charme de cet ouvrage ! Oui, un indispensable pour avoir un autre point de vue sur la gastronomie. Sur le vin, l'article est bref, car l'éditeur, semble t'il, lui a demandé un Dictionnaire Impertinent du Vin ! A t'il une réserve suffisante de vitriol ? Va savoir, Charles ! Mais on le lira, pour sûr ! 
fgv


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