C'est fou comme une année passe vite ! Avec cette impression bizarre que plus on avance en âge, plus vite passe le temps. Va falloir que je consulte mon pote Etienne Klein pour qu'il apporte quelque lumière sur cette impression singulière.
Bon : je me console en me disant que je ne dois pas être le seul à voir les choses ainsi. :-)
LECTURES
On va vite lire l'ensemble des nouveaux articles sur les vignobles du Piémont sur le site plus que remarquable des Nicolas et Cie : ICI.
C'est un travail fouillé, complet, sans oeillères ou préjugés sur un tel ou un tel. A un moment où s'étalent ici et là des compromissions parfaitement critiquables (on en parlera plus loin), de voir qu'une équipe de jeunes passionnés est capable d'un tel travail, je dis chapeau !
Cette lecture demande attention. On est assez loin - euphémisme - des lectures faciles de ce qui est écrit dans beaucoup de journaux au sujet du vin, à savoir de simples et aimables publi-reportages ou quelque support à des publicités passées ou à venir. Mais bon : il y a aussi deux types de lecteurs. Les vrais amateurs, ceux qui vont au bout de leur lecture et cherchent à acquérir ce qui est conseillé, si leurs moyens le permettent. Les aimables lecteurs du dimanche qui se satisfont des news qu'on leur donne et qui seront suffisantes pour animer 5 minutes d'un dîner pesant.
Le monde est bien fait : chacun y trouve son compte. Restons honnête : dans le cas présent, la qualité d'un site WEB comme vin-terre-net est infiniment supérieure à la vaste majorité des papiers imprimés sur le même sujet.
BLOG
Quelque chahut inutile, superfétatoire ici hier soir. Il va falloir que certains lecteurs comprennent bien certaines choses qui ne sont malheureusement pas toujours "cohabitables".
- autant que faire se peut, et sans limiter des coups de gueule qui ne traduisent que des exaspérations passagères, on accepte des réactions à chaud. Simplement, dès qu'elles s'attaquent à la personne en termes injurieux, j'enlève.
- autant que faire se peut, je souhaite des signatures et non pas des anonymats. L'anonyme doit comprendre que j'accorderai toujours bien plus de valeur à ce qu'écrit un Nicolas, un Bettane, un Grand Jacques, un Rosenfeld, un Castaing, même un Laurentg (si, si) à ce qu'écrit un Surdouellé (qui a vraiment des chaleurs passagères intempestives), un Asnar ou un El Gringo. Je n'ai aucune honte à dire que là, j'ai deux poids, deux mesures. Take it or leave it.
- par rapport au "papier", la qualité et le défaut des blogs/forums/site/trucs sociaux machin chose, c'est simple : une spontanéité et un amateurisme évident. Rares sont les billets travaillés et solidement argumentés comme on peut en lire dans la belle presse (avec des exceptions majeures comme le site des Nicolas où là, c'est eux les pointus). Mais bon : dans un monde de l'instant, va falloir faire avec. l'essentiel est de ne jamais l'oublier. Bien évidemment, je m'applique en premier ces défauts de l'écriture "web".
- si j'accepte très facilement des commentaires hors sujet, prenant des chemins de traverse, étant le premier à le faire, on doit quand même s'inquiéter des déviations redoutables nous entraînant vers des boues plutôt malsaines.
- je tiens beaucoup à la spontanéité et donc je n'ai vraiment pas envie de mettre en place l'outil consistant à ne publier que des commentaires que j'aurai lus auparavant. A chacun de respecter cette liberté pas si commune.
LES GOSSIPS DU MOMENT
On en sait un peu plus sur cette vente par Parker de ses activités "WINE ADVOCATE". C'est clair qu'en excellent business man il a cherché le prix maximum alors même que n'étant pas un homme d'argent - à ce qu'il a parfois écrit - il aurait pu laisser sa création à son équipe qui lui est dévouée corps et âme, à un prix qu'ils auraient pu payer. C'eût été d'une grande élégance et Parker sortait ainsi la tête haute. Là, on est plus dans l'esprit boutiquier. Dommage.
Mais alors, cette vente va développer deux axes "chauds".
L'investisseur principal, (on apprend dans Decanter qu'il est (a été?) sérieusement lié à une boîte de négoce de vins, avec son épouse encore actionnaire de cette société Hermitage) va vouloir très certainement rentrer le plus vite possible dans ses sous en introduisant de la pub, en "vendant" des conférences de Parker (c'est peut-être contractuel ?), en créant des salons payants, bref, en faisant des tas de choses sur l'assiette du nom Parker. Bonne chance, Monsieur !
Du repetita GAULTMILLAU : je vous dis que ça !
Car l'autre axe chaud est simplement que "Le Parker concept/produit" est diminué, dégradé, plus commun alors qu'il était exceptionnel. Il va y avoir un paquet de noms qui vont vouloir une partie du cake et ne vont pas se gêner pour s'opposer à ses notes et commentaires, chose qui était un peu tabou avant.
Soyons clair : si auparavant, dire d'une note de Parker qu'elle était nulle, c'était un quasi crime de lèse majesté, personne ne se gênera de le dire d'une note de cette dame Perotti-Brown. Je dirai même : bien au contraire ! Ça va foisonner de partout. Gravelotte : de l'aimable récréation à côté de ces tirs nourris à venir !
Et pendant ce temps, cette pauvre canadienne qui m'envoie régulièrement des conseils d'achat, Natalie Maclean, se fait houspiller grave pour ± copier des commentaires et notes ailleurs sans toujours le dire sur son blog. Et surtout proposer, semble t'il, des deals aux vignerons qui la paient contre articles "intelligents".
Décidément, le monde de la presse "vins" est en turbulence. Et comme il y a de moins en moins d'amateurs prêts à payer pour lire et de plus en plus de domaines en soif de communication, on voit le mouvement irrésistible où les journaleux feront gaffe à ce qu'ils écrivent en fonction de qui paie. Quand je vous dis que seule l'aveugle est un bon point de départ pour éviter ce problème !
WWS
Je tiens ici à dire publiquement deux mercis. l'un à Jean Jérôme Carre (Obiwine) qui m'a poussé à organiser des interviews filmés lors du WWS. Effectivement, en les visionnant, je suis satisfait du contenu et là encore, c'est un euphémisme.
Et je suis plus qu'heureux du contenant, à savoir le travail très pro de mes deux vidéastes : Christophe Monsant et Benoît Bost, deux jeunes bordelais qui souhaitent développer leurs activités dans le monde du vin. Oui, messieurs les producteurs qui nous lisent, oui, je leur faire de la pub car ce qu'ils sont capables de faire, c'est simplement remarquable. Un petit film bien fait, mis sur Youtube, sur votre domaine, c'est probablement bien mieux que des plaquettes qu'on jette souvent avant de les lire. Et les coûts sont compétitifs.
Courant janvier, on aura tous les films dispos sur une clé USB. Je n'ai pas encore les moyens de financer des traductions sous-titrées ou en voix off. Ça viendra, mais je pars quand même du principe que, quand même, on est plusieurs à baraguiner une anglais de cuisine suffisant pour comprendre l'essentiel.
Bon, c'est pas tout ça : vous avez des courses de dernière minute à faire. Andiamo !
GASTRONOMIE
On apprend avec un imperceptible léger frisson, que Champérard a décidé d'exclure de son Guide les idoles des années 70/80, les Bocuse et Cie.
Nous sommes bien d'accord : la postérité se souviendra plus des noms Bocuse, Chapel, Haeberlin, Pic, Guérard, Troisgros que de ce sieur Champérard.
Amen.
QUELQUES PHOTOS POUR FAIRE JOLI

La sieste zwinglienne du Grand Jacques après son déjeuner sur l'herbe

Retenez le nom de ce violoniste : Nicolas Dautricourt : déjà un grand !

Escher m'a toujours fasciné

On me dit où c'est et qui c'est ?

Rarement rencontré un homme aussi passionné de perfection. Domaine Dana

Ma table italienne. Chez les Santini au Dal Pescatore (Canneto sull'Oglio)
