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La revanche des abeilles (bzzzzzzz !…)

Par Borokoff

A propos de Des Abeilles et des Hommes de Markus Imhoof ★★★½☆

Des Abeilles et des Hommes de Markus Imhoof - Borokoff / Blog de critique cinéma

Pour son second documentaire, Markus Imhoof est parti aux quatre coins de l’univers, de la Chine à l’Arizona, des alpages suisses à l’Australie, pour essayer de comprendre pourquoi les abeilles disparaissent inéluctablement dans le monde. Depuis quinze ans en effet, entre 50 et 90% des abeilles ont été éradiquées de la surface de la terre. Sans équivoque, les raisons de leur mort tragique résultent de gestes meurtriers et de l’entière responsabilité de l’Homme. En cause notamment, l’utilisation massive de pesticides et d’antibiotiques pour exterminer les abeilles domestiques, la séparation des ruches, le mélange sans scrupules par l’homme des races d’abeilles, ce qui provoque l’éclosion de fléaux mortels pour elles…

Aux États-Unis, par exemple, le transport des abeilles domestiques, d’un coin à l’autre du pays, et dans un mépris total du respect des familles et de la hiérarchie des colonies d’abeilles, a fait naître toutes sortes de champignons et la propagation d’acariens ou autres virus qui ont décimé des milliers d’abeilles.

Des Abeilles et des Hommes de Markus Imhoof - Borokoff / Blog de critique cinéma

En Chine, dans certaines régions où il n’y a plus aucune abeille, la situation est devenue ubuesque ou tragique, selon le point de vue : là-bas, ce sont les hommes qui jouent désormais le rôle des abeilles en introduisant manuellement du pollen, à l’aide de cotons tiges, dans des milliers de fleurs de pommiers !

Les raisons d’une telle tragédie remontent à l’époque de Mao Zedong (1893-1976), qui  avait fait tuer à l’époque des milliers de moineaux « parce qu’ils volaient l’avoine de habitants », comme le rappelle l’acteur Charles Berling en voix-off. La disparition des moineaux a bien entendu profité à la vermine qui s’est développée dans tout le pays. Mao a alors décidé d’éradiquer cette vermine par les pesticides, ce qui eu pour conséquence indirecte de tuer… toutes les abeilles.

Même phénomène observé en Arizona, où un exploitant américain confie vouloir faire de l’argent au détriment de la survie de toutes abeilles qu’il élève et qui lui rapportent pourtant des millions de dollars, mais qu’il tue sans vergogne à coups de pesticides et de transports inconsidérés en camion dans tout le pays. « Industrialisation oblige », tente d’expliquer cet homme d’affaires peu respectueux de l’écologie, comme pour mieux se justifier…

Partout en tout cas, le même phénomène s’observe : les abeilles meurent et on n’y peut rien. Mais là où le documentaire est surprenant, au-delà de ces superbes images, de tous ces gros plans, travellings et autres points de vues imprenables et panoramiques, c’est dans sa chute et sa conclusion optimistes. Car depuis quelques années en effet, on a en effet observé une sorte de rébellion ou plutôt de revanche des abeilles comme pour endiguer la fatalité et un destin tragique et arbitraire. Mais on en dit pas plus, pour maintenir le suspense de ce docu-thriller passionnant et réussi, haletant jusqu’au bout !

http://www.youtube.com/watch?v=fHTGBPFpF2o

Film documentaire suisse de Markus Imhoof avec la voix de Charles Berling (01 h 28)

Scénario de Markus Imhoof : 

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Mise en scène : 

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Compositions de Peter Scherer : 

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