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Une inflation galopante

Par Mauss

Comme c'est à son habitude, Robert Parker a "revisité" le millésime 2010 à Bordeaux.

Avec une grande intelligence de la communication, sachant qu'on parlera toujours plus des excès, des fautes, que de l'ordinaire, il a octroyé à plusieurs vins la note suprême de 100 points.

Ce sont : Latour, Beauséjour Duffau Lagarosse, Cheval Blanc, Le Pin, Haut-Brion (il n'était que temps), Petrus, La Violette, Le Dôme, Pape-Clément, Pontet-Canet.

On félicite naturellement ces heureux propriétaires, certains ayant acquis 5 points supplémentaires par rapport à leur note précédente, ce qui, quelque part, est assez considérable et peu ou pas fréquent dans le passé des notes parkériennes.

Mais une telle inflation a son revers : elle réduit sensiblement la valeur intrinsèque de cette note et surtout fait assez fi du fait que le temps va encore jouer un rôle majeur, sinon essentiel, dans l'évolution de ces vins. On a le droit d'en sourire.

En fait, si Parker était resté peu ou prou dans le voisinage immédiat de ses notes antérieures, on n'en aurait guère parlé. Mais le fait qu'il explose cette note 100 fait effectivement qu'on en parle ! Ici en premier !

On remarque ce phénomène inflationniste un peu partout. C'est déjà un mot utilisé ici et là pour le nouveau classement des crus de St Emilion.

Bon : le négoce va être content. Les chinois vont de nouveau étudier la chose, du moins, certains doivent l'espérer, et in fine, c'est quand même une bonne nouvelle pour ce très beau millésime où il y a tant de belles choses… mais à des prix tellement décourageants pour les petites bourses européennes.


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