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Trop courte virée en Espagne

Par Mauss

Un bref aller-retour en Ribera del Duero pour une visite à Vega Sicilia (un des 5 Parrains du WWS), dans le but de préparer quelques nouveautés pour la prochaine édition à Villa d'Este.

Très bel hôtel hier soir à Valladolid, le NEXUS, propriété d'un groupe russe (?) également propriétaire d'un vignoble du même nom. 

Dîner chez notre ami La Criolla où les petits pois sont toujours un must absolu.

Mais on sent très bien que ce n'est plus ça, en Espagne. Là où on côtoyait de joyeuses assemblés de bons buveurs, de gens sympas qui saluaient les nouveaux venus, d'un chef souriant, actif, serrant les mains, offrant un bon cava ou un grand champagne, on entre dans une maison qui paraît trop grande pour les hôtes un peu plus tristes qui viennent quand même encore déguster quelques uns des mets de cette maison ancienne, traditionnelle dans ce qu'elle propose.

Les routes sont quasi-vides, sauf quand on approche du pays basque avec cette hallucinante concentration de camions qui vont ensuite inonder l'Europe du nord. Des autoroutes impeccables, quelques unes payantes (pas très chères), de rares radars et une maréchaussée plus que discrète. L'essence est au même prix qu'en France, peu ou prou. On voit aussi des programmes immobiliers en stand-by, avec des grues sans machinistes.

En discutant de cette situation avec Monsieur Pablo Alvarez, dont la famille est propriétaire de Vega Sicilia, Alion et autres participations en Rioja avec Benjamin de Rothschild, il nous confirme que la belle restauration souffre beaucoup de cette crise majeure. Des restaurants renommés ont dû fermer et la plupart des autres sont moins acheteurs qu'auparavant, donnant priorité à un allègement des stocks en cave.

L'avantage de Vega Sicilia est d'avoir un système de distribution similaire à la Bourgogne, avec des listes de clients fidèles qui reçoivent annuellement une allocation. Si ce système ne permet pas des augmentations intempestives des prix, il a donc l'avantage, en temps de crise, de garder sa clientèle historique. La propriété vend 50 % de sa production chez elle, en Espagne.

On attend de déguster les premiers millésimes de leur Rioja, une dénomination à laquelle Vega Sicilia croit beaucoup pour les marchés internationaux, d'autant plus que le vin sera proposé à des prix compétitifs : autour de € 20.

Dimanche : en route pour nos visites bourguignonnes annuelles et on vous dira tout de nos dégustations ici et là.


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