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Utilisation d'une note Parker pour la promotion d'un vin

Publié le 22 mars 2013 par Mauss

Le beau ténébreux, alias Michel Smith (ICI), s'est fendu d'un papier écrit avec son encre particulière dont il a le secret de fabrication, sur cette singularité :

k,n lkn Merci de bien lire non seulement le papier de Michel mais les réponses aux différentes interventions y faisant suite. Je vous donne immédiatement la réponse de base : cela n'a rien coûté au producteur du vin.  Mais cela pose pas mal de questions. A : DGCCRF A une époque, un producteur bordelais dont le vin était sorti premier à une session du GJE, avait souhaité coller en contre-étiquette notre logo, avec cette mention de rang/points. Courageux mais point téméraire - vous me connaissez - j'ai consulté la DGCCRF, sa directrice générale. Sur un ton d'une grande urbanité mâtiné d'une fermeté qui ne laissait place à aucun doute, elle m'indiqua que cela n'était pas permis par la loi, dans la mesure où, à nos sessions du GJE, nous ne faisions point un appel public à tous les producteurs pouvant être concernés par le thème de notre session. A la rigueur, la mention "dégusté par le GJE" pouvait être permise.
 Si donc cette position a changé, j'aimerai en avoir confirmation car, avec cette pastille dorée sur cette étiquette, on a quelque part une distorsion de concurrence, non ? Va savoir, Charles…  B : PARKER Tous les Guides annuels, et bien des journalistes "vins" ne savent pas trop sur quel pied danser quant à l'exploitation de leurs notes, gratuites ou payantes, particulièrement lors des foires aux vins.  Deux considérations à prendre en compte : - se faire citer par Carrefour, Auchan, Leclerc ou autres Lavinia, c'est, quelque part, une promotion qualitative pour ses notes et/ou commentaires. - interdire aux revendeurs d'utiliser ses notes pour en préserver éventuellement une future version rémunérée, c'est aussi prendre un risque… de ne jamais y arriver. Il suffit de constater à quel point les RVF, B+D, GaultMillau et autres ont des positions diverses en la matière. La règle qui semble essentielle : ne pas créer de précédent gratuit, car cela rend bien plus délicat le futur rémunérateur de ces informations. Dans le cas de cette note Parker (Madame Lisa Peretti-Brown en a t'elle été informée ?) c'est clairement un précédent, quand bien même cela semble une faveur accordée à Monsieur Kravitz, ami personnel de Parker, intervenant majeur sur son forum, producteur en Languedoc et importateur aux USA.  Bon, vous me direz qu'un des facteurs majeurs du succès de Parker a été qu'il a toujours permis aux négoces et cavistes de citer ses notes pour la promotion des vins qu'ils vendent. Rendre cet outil payant ensuite, c'eût été probablement délicat à gérer, juridiquement ou économiquement. Mais ça se discute.
 CONCLUSION TEMPORAIRE Nous savons tous ici à quel point la critique du vin doit trouver un modèle économique qui tienne la route, et sur deux points fondamentaux : - assurer des revenus suffisants et réguliers permettant aux journalistes de bien faire leur boulot et de bénéficier de revenus honnêtes- assurer une certaine objectivité en essayant, autant que faire se peut, de ne pas dépendre uniquement de financements publicitaires exigeant forcément, même sans que cela soit écrit ou précisé, une attitude, disons, "compréhensive".  L'idéal, on l'a écrit souvent ici, serait que le critique ne soit financé que par ses lecteurs (style Le Rouge et le Blanc, Anthocyanes). Si c'était possible du temps où Parker régnait sur le Wine Advocate, il est évident que ce n'est plus le cas. D'autres sources de revenus commencent à émerger ici et là, notamment avec des événements internationaux où la critique invite des producteurs à présenter leurs produits dans le contexte d'une sélection signifiant un rang particulier. Le plus bel exemple : les tournées des TRE BICCHIERI (Groupe Gambero Rosso) dans le monde.   Cela commence à pulluler de tous les côtés, et il va y avoir un moment où les producteurs, sans arrêt sollicités pour ci ou pour ça, avec des frais de voyage pas tartignoles, diront : stop ! Va falloir être parmi les meilleurs pour réussir sur ce segment de la promotion rétribuée !  THE LAST GOSSIPS OF THE TOWN  A : Parker fait un procès à Antonio Galloni qui n'a pas voulu livrer - apparemment - son rapport sur la région de Sonoma alors qu'il aurait reçu des honoraires pour ce travail particulier.  Qui va gagner ? Comme d'hab : les avocats. B : Millesima (Groupe Moueix) ne souhaite pas recevoir d'allocations de la part de Château Latour. Beau rapport de force qui se prépare, tant il va être intéressant de savoir quels seront les autres négociants, connaissant parfaitement la puissance de la famille Moueix (je n'ai pas dit "capacité de nuisance", hein !) , vont suivre cette mise au ban de ce premier classé qui, sous la houlette autoritaire de Monsieur Engerer, a un mal fou à comprendre que les intermédiaires ont aussi le droit de gagner correctement (8) leur vie.  Va savoir, Charles !!!!

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