A l'invitation d'Olivier Duha (Webhelp), co-fondateur du Groupe CroissancePlus, me voilà à Evian pour leur séminaire de printemps au Royal Hôtel qui va subir dans les prochains mois, un lifting majeur, assez nécessaire s'il veut tenir son rang de glorieux *****.
Plus de 300 personnes sont venues pour ces deux jours de séminaires et d'ateliers. En grosse majorité des entrepreneurs, jeunes (quasi des gamins), bourrés d'idées, ayant définitivement une approche internationale, comme ce voisin de table hier soir qui a créé une société spécialisée dans la réalisation de documents "lisibles" par des grands groupes soucieux d'expliquer en termes compréhensibles leurs résultats et autres infos essentielles. Et bien, il fait un carton aux USA avec ce concept !
Le grand copain d'ABM, Alexandre Adler, a présenté ses vues sur le futur, naturellement avec cet angle plus ou moins avoué de l'historien qu'il est, comme l'auraient fait pour leur matière un géographe ou un sociologue. Là où on aurait pu s'attendre à un certain pessimisme ambiant, non : cette grosse tête a une foi inébranlable dans la volonté supérieure de l'humanité de ne pas se suicider et donc, vaille que vaille, tous les conflits qu'on peut imaginer pour demain, pourront être réglés, avec des coûts, certes.
Un autre moment fort de la journée fut l'intervention vidéo d'un économiste conseiller-ami de François Hollande, professeur à Harvard et autres, Monsieur Aghion. Non dénué d'humour, avec une voix en fort contraste avec sa personnalité, il est rassurant quelque part de savoir que certaines grosses têtes ont un sens réel du fameux "bon sens" qui semble manquer à tant de décideurs officiels. Maintenant, faire passer ses idées, ses conseils à un Président autour duquel tourne en permanence une foule de petits marquis n'ayant jamais (ou presque jamais) quitté leurs rassurants quartiers parisiens si ce n'est pour quelques week-ends campagnards ou "culturels" ici ou là, ce ne sera pas de la tarte !
On sentait dans la salle ces bouillants entrepreneurs qui doivent affronter en permanence des administrations tatillonnes, prêts à s'énerver. Et bien non : je fus impressionné par leur sens de la mesure, de la relativité des choses. Beaucoup appris au contact de ces messieurs et dames.
Oui, bien sûr, ils veulent gagner de l'argent, réussir financièrement. C'est une conséquence logique de quelque chose qui les classe un peu à part de leurs concitoyens : ces entrepreneurs ont tous un virus qui les motive un max : le risque. Je ne veux pas dire qu'il est plus facile d'envisager une petite vie pépère de fonctionnaire ou de cadre à manchettes : quoique….
Je veux dire que certains individus se lancent - pas toujours avec succès, il y a des échecs heureusement formateurs de temps en temps - dans la vie avec des idées neuves, avec un sens de la création, sans trop savoir si cela va marcher ou pas. Ils créent des emplois qui permettent à des familles d'avoir des revenus permettant une vie décente. Aussi, d'où vient cette bizarre attitude qui voudrait que, in fine, l'argent qu'ils peuvent gagner, serait soupçonnable ?
Ce jour : des ateliers, des échanges, un cluedo, et tout cela sous un magnifique soleil printaniers respectueux de la majesté du lac. Il fait très beau à Evian.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble