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Les Primeurs 2012 à Bordeaux (5)

Par Mauss
Quelques commentaires primaires et quelques photos de beaux moments ou de belles bouteilles.

UN COMMENTAIRE

A écouter les Membres du GJE et quelques invités, une chose est certaine : ce millésime 2012 ne suscite pas un enthousiasme comme on en a connu pour les années 2009 et 2010, sans même parler des années 2000, 2003, 2005.

Et c'est ce qu'on appelle en anglais un "understatement". Même les vins qui semblent développer des qualités supérieures n'appellent pas à des réservations immédiates… à moins qu'une baisse de prix miraculeuse se mette à éclore ici ou là. Ne rêvons pas !

Stéphane Derenoncourt nous l'a bien expliqué. Devant ce millésime difficile, plutôt que des gants de boxe pour la gestion en cave, il fallait chausser du satin. Etre délicat, attentif, et surtout ne rien forcer, sous peine de tomber immédiatement dans la plus mauvaise caricature. Certes, il fallait auparavant avoir bien travaillé sa vigne, comme d'hab.

Ainsi, ce matin à La Mission Haut-Brion, le cru Haut-Brion reste à l'évidence un grand, mais bien génial l'homme qui saura dire son réel futur. Verra t'on le terroir si beau de ce premier revenir doucement en surface d'ici dix ou vingt ans ? Va savoir, Charles !

Parenthèse : les blancs étaient vraiment très beaux. Une réussite.

Autre découverte étonnante : le dernier cru de deux phénomènes du vin : Silvio Denz et Peter Sissek : le Château Rocheyron, en AOC St-émilion. Voilà un vin, mis en aveugle dans une série internationale, qui sera rarement mis en terres "rive droite" tant sa finale sur les épices, à cet âge, est surprenante, rapicotante, joyeuse, d'une fraîcheur juvénile alors même qu'on a cotoyé quelques jeunes vieillards ici ou là. La patte du Pingus de Peter est là. 

Autres bruits entendus : très beaux La Gaffelière, Clos Fourtet, Jean Faux, Smith Haut-Lafitte, et le Grand Jacques nous dira tout, au rythme helvète qui est le sien. Mais, promis, juré, ce sera avant décembre :-)

Bon : on le sait : même dans les millésimes difficiles, même dans les tout petits millésimes, les quasi-inexistants, il y a toujours, sur le lot en milliers des propriétés bordelaises, quelques châteaux qui font des miracles, des merveilles. On attend donc de la critique qu'ils nous disent les noms. ON regardera alors les prix pratiqués et on avisera avec sagesse, dans le contexte économique qui est le nôtre.

UN CHEMIN DE TRAVERSE

Je commence à en avoir raz le popotin d'articles divers ici et là louangeant, au delà de toutes limites, la critique qui écrit en anglais comme la seule capable de dire des choses bien et sensées sur le vin. Affligeant de constater à quel point nos amis anglo-saxons sont totalement incapables de faire l'effort de lire ce qu'écrivent des personnalités du vin comme Masnaghetti, Perrin, Bettane, Burtschy, Payne, Moser dont le seul inconvénient est de ne pas écrire en anglais.

Bon, c'est mon coup de gueule du jour, et dieu sait que j'ai du respect pour Mr Andrew Jefford qui s'est fendu d'un article sur la critique sur le site de Decanter : ICI .

IMAGES

fgv

 Aucun rapport, si ce n'est un Membre du GJE résidant à Charlotte (USA). Un spécialiste du nucléaire.

 

lok

Louis Havaux, notre "papy" du GJE, un homme au sourire permanent. Il est vrai qu'il est belge de père et de mère.

fgc

Remarquable organisation au Château Barde-Haut pour les crus 2012 du Cercle Rive Droite : avec étiquette en bas, et en haut, à l'aveugle. Classe. Casse-croûte de premier ordre avec un Barde-Haut 2003 tiptop.

fgb

Quand le propriétaire aime l'art pictural. On me dit où ?

 

gvnh

A Le Gay, le GJE en hommage à Madame Péré-Vergé

 

dfvn

Silvio Denz, un emblématique entrepreneur. Respect.

frtg

Ne le manquez pas si vous le trouvez quelque part ! Tellement étonnant avec sa finale sur des épices associés à une fraîcheur très singulière dans ce millésime mmmmmm

fgb

A La Mission Haut-Brion : médaille d'or de l'organisation de dégustations "primeurs"

fghn

Monsieur Magrez va me morigéner : mais le double "l" à tranquilité mérite une explication ?

ghn

Offert pour le déjeuner de ce jour par François Rosenfeld : c'est limpide : en solo, parfaitement capable de la rendre vierge de tout contenu.

Merci François ! Et le Sottimano : pas de plus bel hommage possible à l'Europe du grand vin !

ffhb

Finissons par le plus beau sourire - sans tanins - de Katharina Woitczyk. Elle aime le GJE : ouf ! Sauvés nous sommes :-)


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