Magazine

Passion grandissante

Publié le 17 avril 2008 par Jean Lançon

Avec l'âge on change. Combien de fois n'avons-nous entendu dire cela. Je crois que c'est vrai, malgré tout, et que ce n'est pas simplement un adage fourre-tout.

Quand j'étais enfant/adolescent, c'est-à-dire pendant ma période de scolarisation, mes instituteurs puis mes professeurs avaient réussi - involontairement bien sûr - à me rendre réfractaire aux livres. Le fait que trois professeurs différents, trois années de suite, dans trois classes différentes, aient commis l'exploit de me faire travailler sur le même texte (Barbara, de Jacques Prévert), le fait qu'on m'ait imposé Germinal (Emile Zola), un bloc énorme et déprimant, pendant mes vacances de Pâques, n'avaient évidemment pas été propices à déclencher en moi une passion dévorante pour les livres.

Les seules lectures que j'aimais vraiment s'appelaient Tintin, Astérix, Lucky Luke, Rantanplan (oui, je sais j'en ai gardé des traces). Tout au plus me surprenait-on, de façon très ponctuelle, en train de bouquiner un Bob Morane, un San Antonio...

Et puis j'ai grandi (ou vieilli, si vous préférez).

J'ai commencé à lire, toujours très occasionnellement, quelques "vrais" livres :

Quelques années encore ont passé, et nous arrivons au début des années 2000, période pendant laquelle je m'engage politiquement. Je crois que c'est à cette époque que j'ai commencé à vraiment lire beaucoup plus, préférant voir par les livres ce que les dirigeants politiques (de la gauche à la droite sans a priori) avaient dans le ventre, plutôt que de me fier à leur image télévisuelle ou à leurs beaux discours de meetings préparés et rédigés par des spin doctors.

Depuis, j'ai quitté toute formation politique, mais j'ai gardé une chose : le grand plaisir que me procure désormais la lecture de livres (mon engagement politique n'aura donc pas été tout à fait inutile).

Actuellement, je suis en train de relire Le succès par la pensée constructive. Après quoi j'embrayerai sur Getting things done, qu'Amazon est censé me livrer incessamment sous peu.

Ceci étant, je n'ai toujours pas trouvé l'envie ni le courage de me plonger dans Maupassant, Balzac ou même Hugo. Je n'ai de ces grands auteurs qu'une connaissance "de survol", c'est-à-dire ce qu'il me reste de ce qui me fut enseigné.


Retour à La Une de Logo Paperblog