Souhaitant lire l'interview intégral de Parker publié dans ce bi-mensuel appartenant à Sud-Ouest, je me suis allégé de € 6 pour cette revue quasi-luxueuse.
Bordeaux, comme on peut s'y attendre, occupe une place de choix. On y apprend ainsi que, ça y est, il n'y a plus de Cercle Rive Droite (CRD : bien connu du GJE), mais qu'on aura dorénavant un CERCLE DE GRANDS VINS DE BORDEAUX (CGVB ?) de 180 membres dont, naturellement une partie de propriétés en rive gauche, à l'initiative de Jean Guyon (Rollan de By), assez furieux - et à juste titre - de voir que sa dernière acquisition, Greysac, a été renvoyée de l'UGCB.
On a un mal fou à ne pas comprendre comment ces costumes trois pièces du bordelais n'ont pas compris le sang neuf que pouvait apporter cet homme qui a réussi, en deux décennies, à créer de toutes pièces des domaines se comparant si facilement à l'aveugle à tant de crus classés ! Ah la la ! Bordeaux et sa magie insondable !
On y lit aussi un sacré coup de gueule de Bernard Burtschy qui s'engage à ne plus suivre les primeurs si les prix ne s'ajustent pas aux réalités des marchés, ce qu'il situe très justement au niveau des prix des 2008. On en est très loin. Et pour avoir déjeuner ce jour avec un négociant, disons, mezzo voce, que le marché ne connaît pas une activité excessive.
On connaît ici notre point de vue sur les primeurs : un joyeux carnaval de vanités où seul compte le point de vue de Parker… et encore : cela n'a plus la même force qu'avant, loin de là ! Bref : il faudrait revenir à limiter l'accès des primeurs aux seuls négociants.
Je découvre aussi en page 6, la pub d'un vendeur internet que je ne connaissais pas : www.lechaiprive.com qui cite parmi ses fournisseurs, des noms aussi illustres que P. Morey, Méo-Camuzet, Burgaud (mon pote !), Trimbach, Jasmin, Vernay, Jacquesson, Egon Müller, Helmut Dönnhoff, Prüm, Fritz Haag, Sandrone, Roberto Voerzio (encore des potes) !
Va falloir vite vérifier ce qui est offert par ces noms illustrissimes et à quel prix par rapport aux offres qu'on peut trouver sur des sites nationaux, européens. En tous cas, des gens qui savent choisir leurs fournisseurs : chapeau !
J'irai voir, pour sûr !
Très bizarre présentation de la Famille Castéjà, un nom respecté à Bordeaux, où n'apparaît pas Monsieur Pierre-Antoine dont la Maison de Négoce Joanne est, avec les Moueix, un des piliers du système de vente bordelais. Quand on vous dit qu'autour de la Garonne, ce ne sont que des discrets…
J'ai lu consciencieusement les notes de B+D sur ces primeurs 2012 où Michel Bettane confirme que ce sera une année de terroirs pour savoir - hypothèse d'école - quels seraient les vins que je souhaiterai encaver à la lecture du commentaire plus que de la note (car je trouve toutes ces notes d'une belle générosité).
Résultat des courses :
- en première position, et sans discussion, le commentaire sur Haut-Carles ( 17 - 17,5 / 20 ) appelle un achat d'au moins 12 bouteilles. Comme le prix sera sans doute doux par rapport à bien d'autres crus ayant les mêmes notes : ne pas hésiter !
- ensuite, dans un joyeux désordre, et pour rester probablement dans des prix acceptables, on peut mentionner :
le S de Suiduiraut, le Tour Saint-Christophe, Monbousquet, Meyney, Durfort-Vivens, De Rouillac.
Faudra vérifier sur les tableaux de Le Guern les éventuelles notes mises par d'autres critiques sur ces vins : ICI
Article sur Parker :
Ma foi, rien de neuf, sinon que j'eus pu le rencontrer à Strasbourg (très belle photo du jeune Parker (sacré beau gamin !) avec sa future épouse) en 1967, à la sortie du Heilige Grab (rue des Orfèvres) , quoique je doute qu'il y passât ses soirées comme nous le faisions avec le Franzele : toute une époque…
Finalement, il y a chez cet homme, et dans le bon sens du terme, un côté primaire rassurant. Quand on sait que ZAGAT a été vendu à Google plusieurs centaines de millions de $, sa vente aux singapouriens pour $ 15 millions, ça fait un peu "petit bras". Bref : quand bien même l'avoir comme conférencier ça coûte bonbon (understatement), il ne semble pas qu'il ait donné une priorité à maximiser cette vente. Bon : il écrit ses mémoires et gageons qu'un éditeur saura lui faire un pont d'or pour en avoir l'exclusivité. On n'aura pas à se cotiser pour alimenter sa retraite : c'est déjà ça !
Je ne sais pas combien coûte une pleine page quadri de pub, mais on a la bonne impression que cette revue ne souffre pas financièrement.
Alain Dutournier :
Deux belles pages sur ce fou du vin, disons plutôt des millésimes mûrs, tant il me reprochait, du temps où il participait comme dégustateur aux sessions du GJE, de ne proposer que des vins trop jeunes. La découverte du Clos Joliette, c'est chez lui que je l'ai faite. Un grand Monsieur, quand bien même je ne partage pas son amour natal de la corrida :-)
Le Languedoc :
Présentation d'une sélection de crus bien notés. J'avoue, toute honte bue, que sur les 20 domaines cités, je n'en connais que 2. Shame on me bis !
Lu aussi que Lavinia.fr propose le Dolcetto d'Alba de Sandrone à € 15 : ça vaut le coup ! Et finir page 136 sur l'édito d'Arditi, c'est du bonheur !
QUELQUES PHOTOS DE TETES POUR FAIRE JOLI ET SANS RAPPORT AUCUN AVEC CE BILLET !
Burtschy essayant de baraguiner en italien au Castello della Sala
Allez : dites moi quel est cet heureux propriétaire en Bourgogne et Bordeaux !
Se méfier des maigrichons qui viennent déguster : des impitoyables sur pied !
Le côté ecclésiastique de l'homme de gauche (pas politiquement, s'entend) est très net !
Des regards qui en disent long !
Eric Fréchon : un tout grand de la cuisine !
L'équipe de l'Hostellerie de Plaisance à St-Emilion : oui là, le chef Etchebest, celui qui grogne sur M6 !
Quand le VP du GJE nous préparait de quoi sustenter nos appétits lors de notre session de travail au Jura
Quand le Bonobo se fait rabrouer par l'incontrôlable Angelo Gaja !
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble