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La Grande Bellezza – critique cannoise

Par Tedsifflera3fois

Suite du tour d’horizon du Festival de Cannes 2013. Le film italien de la compétition est riche et ambitieux, malheureusement trop long. Les scènes de fête sont splendides, les dialogues souvent justes. Mais à force d’accumulation, La Grande Bellezza, trop gras, trop généreux, devient un peu indigeste.

Synopsis : Jep Gambardella, la soixantaine, jouit des mondanités romaines. Il est de toutes les soirées et de toutes les fêtes, son esprit fait merveille, mais un malaise monte en lui.

La Grande Bellezza - critique cannoise
La séquence d’ouverture du film est à couper le souffle. Il y a autant de beauté que de vacuité dans cette débauche de corps et de musique, de cris et de joie. La caméra s’emballe, nous faisons partie de la fête, c’est à la fois grisant et vertigineux.

Paolo Sorrentino nous offre une expérience de cinéma baroque, souvent enthousiasmante, parfois un peu assommante. Quelques scènes formidables et des dialogues souvent savoureux n’empêchent pas le film de traîner en longueur.

A force d’enchaîner les tableaux surréalistes et poétiques, le réalisateur italien finit par en faire trop, semblant trouver toujours de nouveaux prétextes pour continuer son interminable galerie d’étrangetés romaines. Au risque de faire perdre au film sa cohérence, et de lui donner l’apparence d’un catalogue de situations burlesques et outrancières. Ainsi, quand Jep se retrouve face à une girafe, tout peut arriver et le sens de l’histoire semble s’évaporer.

Pourtant, très inspiré par Fellini et sa Dolce Vita, Sorrentino arrive à dresser le portrait à la fois fascinant et désenchanté de la Ville Eternelle et de ses mondanités. A la recherche d’une émotion disparue, d’une beauté qu’on poursuit mais qui toujours s’échappe. A la recherche d’une époque et de rêves révolus. Malgré ses longueurs, la Grande Bellezza séduit par ses moments de grâce. Le film aurait mérité d’être plus resserré pour vraiment nous bouleverser.

Note : 6/10

La Grande Bellezza
Un film de Paolo Sorrentino avec Toni Servillo, Carlo Verdone, Sabrina Ferilli
Comédie dramatique – Italie, France – 2h22 – Sorti le 22 mai 2013


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