Comme j'avais du temps ce jour, passage à une vente aux enchères de beaux vins à Metz, histoire de savoir comment cela marche en vrai et quelles sont un peu les réactions de la salle.
Une cinquantaine de personnes, une organisation nickel-chrome (Cabinet Martin-Bailly & Associés) et naturellement quelques assistants pour prendre les ordres téléphoniques… de gens qu'on ne voit pas, ce qui, étrangement, ne ne me plaît pas du tout.
Va savoir pourquoi, Charles !
Ne jamais oublier qu'avec la TVA et les taxes, il faut rajouter 20 % au prix du marteau Bien évidemment, des crus que se sont partagés les zeus au téléphone : pas les locaux :-( Les bordeaux dominent : ce sont des vins de caves privées mosellanes Des Jamet, des Jean-Louis Chave, des Lamarche, des Joly : on connaît les beaux noms en Lorraine ! Oui, oui j'ai bêtement loupé deux Pichon Comtesse 90 (arrivé n° 1 au GJE de Las Vegas) partis les deux à € 130 (+20 % de taxes). Mais j'ai pris - sans rien savoir sur la qualité du millésime - 5 bouteilles de Quarts de Chaume 1992 du Domaine des Baumard. Cela fera peut-être rire les connaisseurs qui vont me dire que c'est pas beau, mais le lot à € 40 : ce n'est pas dramatique !Et dans l'esprit de zeus qui écrivent ici à quel point c'est impossible de déguster des vieux millésimes histoire de mourir moins idiot, j'ai pris également pour € 40 : une bouteille Château Olivier blanc 1942 et un château de Fronsac Jendeman 1945. On verra bien !C'est effectivement un peu du poker, à moins d'avoir soigneusement étudié la liste avant la vente et de se renseigner sur les origines. Une chose est sûre : les acheteurs locaux dépassent très rarement une valeur de € 100 par bouteille. Donc, si on est vendeur, mieux vaut s'assurer un service complémentaire par téléphone ou internet afin de toucher également la population des pros qui achètent dans le but manifeste de revendre en Asie ou ailleurs, là où ils ont des réseaux. Mais comme ce sont donc des revendeurs, on n'a pas de réelle flambée des prix. La RC 90 est partie à € 4700, le Richebourg DRC 2007 à € 580, le magnum de Petrus 89 à € 4650. Mais Ausone 89 (pour bibi) à € 200. Et j'ai eu aussi La Grande Rue 90 pour € 150. Que conclure ? Qu'il doit être toujours possible, avec un niveau de risque acceptable, de se mettre à plusieurs pour acquérir quelques raretés et/ou millésimes anciens, histoire de se faire une belle soirée entre copains autour d'une bonne table. Après tout, on dépense tous certainement plus bêtement ailleurs.Que si on est vendeur, avec de belles choses, mieux vaut s'adresser à des sociétés ayant un réseau international. Car ici, par exemple, je ne vois pas trop qui serait intéressé par des Voerzio, des Wassmer ou des San Leonardo ! Le temps est vite passé. On a eu le tort de rien nous servir à boire (méthode Acker-Merrall) ce qui crée quand même une bonne ambiance. Bref, on a tous été provincial… et sans honte !