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L’improbable cocasserie de la condition parentale

Publié le 11 juin 2013 par Fashionmama @lafashionmama

Depuis que je suis maman, je vis, je dis, je pense, je fais des choses que je n’aurais jamais cru possibles. Oxymores, euphémismes, contradictions, incohérences, cocasseries.

Je mange des fesses, je palpe des bouts de gras sur les cuisses, je renifle l’odeur de la transpiration derrière leurs oreilles parce que j’aime ça. Je reçois des crottes de nez en cadeau, et parfois je renifle des vêtements pour voir ( ?) s’ils sont sales.

J’enlève des chaussures du four, je sors des doudous du lave-vaisselle. Je découpe des légumes en tous petits morceaux, et j’ai déjà prétendu mordicus que les petits bouts de champignons étaient du poulet (et elles m’ont cru).

Quand je borde mes tigresses je retrouve dans leur lit un sac à main, des cartes de visite, 3 bandeaux, un foulard, une chemise en soie, 4 doudous, des chaussettes, 3 légos, 2 poupées.

Je finis les restes pour faire plaisir aux tigresses. Je peux crier, embrasser, consoler, punir et câliner dans la même minute.

Je peux dormir dans mon canapé pendant que mes tigresses me sautent dessus. Je peux passer du bon temps devant Tom&Jerry et des fois je réponds même à Dora quand elle pose des questions.

Je peux embrasser des pieds et parfois, je porte un T-Shirt Mickey pour leur faire plaisir. Les mots vomi, caca, amour, petit cœur peuvent se retrouver dans la même phrase.

Je peux passer une nuit à faire l’aller-retour dans leur chambre pour chasser un monstre, consoler d’un cauchemar, amener à boire et me rendormir entretemps. J’ai développé la capacité de dormir avec une jambe autour de ma poitrine et un bras sur ma tête, la lumière allumée. J’ai découvert que mettre des gants à un enfant de 3 ans pouvait faire pâlir un négociateur du GIGN en personne. J’ai réalisé qu’on pouvait mettre plus de temps à choisir une tenue avec tigresse que de négocier avec un dictateur. Le dictateur au moins, vous pouvez le menacer avec des embargos. Mes tigresses, non.

J’ai compris ce qu’était avoir des papillons dans le ventre. J’ai découvert que je pouvais aussi rigoler à « cacaprout ». Je peux boire 10 tasses de café dans la soirée et dormir quand même. Je peux parler, cuisiner, écouter, consoler, gronder, séparer, en même temps et en pilote automatique.

Je suis un parent. 

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