Les vins acquis aux enchères

Dîner familial hier soir avec Oliv à la Brasserie du Faubourg (Paris), histoire de taster quelques uns des crus acquis lors de la vente aux enchères de Metz.

J'aime le côté kitsch de cette étiquette Oliv n'a pas trop aimé ce vin au début, puis son avis a légèrement évolué avec le temps. A titre perso, j'ai beaucoup aimé car le côté champignon des vins vieux était discret. Le vin était propre, très limpide, et surtout régulier, harmonieux du début à la fin. Bon, on n'est pas obligé naturellement d'avoir le même point de vue, mais pour une année de guerre où les choses ne devaient pas être faciles et année pour laquelle je n'ai pas d'infos météo, voilà un cru bordelais bien plus qu'honorable. Pour 70 ans de cave, chapeau bas !  Un cru connu pour ses belles maturités Comment dire : voilà un cru classé en AOC Saint-Julien qui, normalement, devrait un peu casser la barraque dans ce millésime de très belle facture. Ce n'est pas qu'on est déçu, ce n'est pas que le vin a des défauts - au contraire - mais, franchement, je m'attendais à mieux.Dans l'échelle que j'aime, il sera au niveau "Plaisir 3", mais pas en "Emotion". Alors que l'Olivier d'avant lui, c'est très net : il mérite "Emotion 1".On ne va pas être bégueule : les bouteilles ont été séchées fissa. On était 5. Rappel de mon dada d'évaluation d'un vin  Très belle cuisine dans cette auberge parisienne qui a un macaron Michelin totalement mérité Une douceur en finale : pourquoi serait-ce interdit ?  Le Quarts de Chaume du Domaine Baumard 1992  Oliv m'a signalé que sur ce cru, les discussions sur LPV ont été plus que vives, avec le redoutable ligérien de coeur Jim Budd qui voue cette maison aux gémonies … pour des raisons que je n'ai pas encore eu le temps de lire. Des histoires de botrytis, je crois. Comme je fais partie des gens qui ne cherchent jamais, avant d'écrire, ce qui a pu être dit ou écrit ici ou là, histoire de ne pas être influencé par des cadors, il est évident que mon avis peut être source de bêtises, d'amateurisme, de méconnaissance, de sourires entendus pouvant aller aux persiflages. Non me ne frega niente !  Principe de base : je bois un vin, pas une étiquette.  Conclusion ? Comme l'a écrit François Audouze : les ventes aux enchères dans les salles provinciales peuvent être source de véritables bonnes affaires. Bon : faut pas s'emballer, ne jamais oublier les 20 % à rajouter au prix du marteau, et savoir partager ces trouvailles avec quelques bons convives méritants :-) Ce soir, dîner de notre Club Bristol Grand Cru avec un comparatif, sur 3 millésimes, de Trotanoy et Vieux-Château-Certan. Sans oublier la lecture d'un Sainte Hune 2007 qui sera précédée du dernier millésime de Dom Pérignon : le 2004. On vous dira tout !