4 livres vite avalés...

Certes la Corse fut belle mais mes yeux ont aussi eu le temps de se pencher sur des lignes en noir et blanc pendant ces 15 derniers jours...
Petit retour sur mes lectures estivales, en poche uniquement {car on en a ainsi quatre pour le prix d'un}, et choisis pour deux d'entre eux dans le rayon plus qu'épuré de la maison de la presse / souvenirs de Saint-Florent.
Alors, chronologiquement...

▲"Un Léger Déplacement", Marie SIZUN
Le thème de l'introspection et le décor parisien m'ont amenée à choisir ce livre dans ma belle librairie chalonnaise. Hélène est de retour à Paris après des dizaines d'années d'absence, et son séjour l'amène à revivre des souvenirs et à résoudre en quelque sorte les énigmes du passé.
C'est un peu long, joliment écrit mais le style ne m'a pas transporté non plus.
 J'ai suivi l'histoire, apprécié l'ambiance, cependant j'ai été dérangée par l'insistance de l'auteur à appuyer les faits et leurs significations. Un peu plus de non-dits auraient servi l'intrigue...
▲"Rosa Candida" de Audur Ava OLAFSDOTTIR
Une lecture bonheur, un bijou....
Arnljotur est passionné de rose et a une petite fille. Il entreprend un voyage...
L'ambiance est tendre, le style a clairement son identité, l'histoire est belle. Je suis toute guimauve en vous parlant de ce livre mais je dois avouer que je ne souhaite même pas décoller de ce livre réconfortant en lui donnant mes mots sans âme...
C'est évidemment mon favori, les chanceux qui ne l'ont pas lu ont de quoi se régaler.
▲"La Moustache", Emmanuel CARRERE
Un livre presque aussi vieux que moi que je n'avais jamais ouvert...
Un homme rase la moustache qu'il porte depuis toujours mais personne ne s'en rend compte. Ni sa femme, ni ses amis, ni personne...
Je me suis tout de suite plongée dans l'écriture fluide d'Emmanuel CARRERE, qui sait à chaque fois me cueillir quelque soit le sujet.
On s'interroge sur la folie, on en suit le chemin avec le personnage en se perdant nous aussi dans sa réalité.
Good book.
▲"L'Adversaire", Emmanuel CARRERE
Ce livre, je l'ai acheté car "La Moustache" ne pouvait être vendu seul. Le vendeur m'a donc proposé d'acheter un Folio (au lieu de 2, gentil vendeur) pour pouvoir emporter le livre de mon choix. Comme Louise avait épuisé son capital "patienceMamanchoisitunlivre", j'ai emporté le premier Carrère venu, bien consciente que j'accroche facilement au style de cet auteur.
Et puis je suis rentré et ai découvert avec stupeur que je venais d'acquérir un bouquin au thème bien noir. Un homme qui a assassiné toute sa famille. Et cela est vrai, et cela m'est contemporain.
Autant vous dire que vu mes goûts et ma capacité à m'angoisser pour tout, ce livre n'était pas pour moi.
Mais pendant les siestes je l'ai feuilleté. J'ai avalé sans broncher les premières pages si dures que je me suis dit que je serai assez costaud pour lire la suite. Pour essayer de comprendre une telle tragédie (même si heureusement cela m'est impossible). peut être aussi l'ai-je lu avec une curiosité pas très louable.
En tout cas je l'ai lu d'un trait, pour ne pas faire durer l'insoutenable. Et parce qu'une fois encore Emmanuel Carrère écrit l'intime avec pudeur.
Que l'année qui redémarre me laisse un peu le temps de lire!Et j'espère que l'été fut doux pour vous aussi...et si vous avez des lectures à me conseiller, je suis preneuse!