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Le Ban des Vendanges au Domaine de Chevalier

Par Mauss

Hier soir donc, grand rahou au Domaine de Chevalier qui fêtait de multiples anniversaires dont celui de l'arrivée de la Famille Bernard (80 membres présents!) comme nouveau propriétaire.

1030 personnes exactement, arrivées sous une pluie qui a permis à tous de constater à quel point l'organisation, même dans ses plus petits détails, était d'une redoutable efficacité. Félicitations les plus vives aux 60 employés du Domaine.

D'Alain Juppé de plus en plus à l'aise dans le monde du vin, jusqu'à votre serviteur, on ne comptait plus les propriétaires, les négociants, les cavistes, les importateurs et autres amis du Domaine.

Michel Bettane égal à lui-même, en pleine phase de sérénité, Nicolas de Rouyn toujours charmeur avec les dames, Olivier Bernard avec un beau discours mêlant allègrement l'anglais et le français sans oublier des petites pointes quasi espiègles. Bref : tout le monde semblait heureux, d'autant plus que le menu était succulent. Chef aux commandes, assisté du traiteur MONTBLANC : Jean Coussau (Le Relais de la Poste à Magescq).

Les vins ?

Je n'en mentionnerai que deux. Le premier - à tout le moins la bouteille qui fut servi à notre table - était un petit chef d'oeuvre. Le Domaine de Chevalier 1983. 30 ans. Une finesse sans fin, une élégance qui force le respect, apportant autant de plaisirs que d'émotions, et servi à une température parfaite. Je reste toujours stupéfait par cette faculté des grands vins à connaître de telles évolutions.

Le second vin qui m'a bluffé - là encore la bouteille servie à notre table - fut La Mission Haut-Brion 1998. C'est fou cette capacité des crus d'exception de vous donner immédiatement autant de satisfactions, de rêve, d'oeuvre d'art. 

Incontestablement, s'il fallait encore une preuve à la chose, les très grands bordeaux ont un réel besoin d'être gardés, dans les bons et très bons millésimes, au moins deux décennies pour enfin délivrer une palette complexe de saveurs, d'élégance, on peut même dire de grâce. Toutes grandes bouteilles et j'ai eu droit à trois lectures :-)

Toujours faire copain avec le sommelier chargé de votre table : croyez en mon expérience de la chose.

On craint toujours un peu ce genre de fête par le fait qu'on ne connaît pas forcément les gens qui partagent votre table. Hier soir, je fus plus qu'heureux sur ce plan. Une voisine journaliste passionnée de vins, avec des idées précises sur ce qui manque dans la presse française, et un couple d'hôteliers de Barcelone… qu'on verra peut-être au WWS. Quelques mots en italien échangés avec le DG de Vinitaly, Thierry et Laurent Gardinier tout sourire à la table voisine, et juste deux zozos, probablement copains d'ABM, qui étaient venus en tenues de plagiste… ou tout comme ! On a le droit d'aimer les rebelles !

Nouvelle du jour :  le WWS prend une autre dénomination, la Villa d'Este souhaitant s'associer plus étroitement à cet événement annuel. Dorénavant, on parlera du : VILLA D'ESTE WINE SYMPOSIUM (VDEWS). Cette marque de confiance d'un tel établissement de prestige, assez unique au monde, va donner un nouvel élan, surtout sur le plan de la communication, à cette manifestation qui en est à sa cinquième édition.

Le péché du jour : la Croustade des Landes aux pruneaux. Rien ne vaut les classiques : on ne le dira jamais assez.

Départ pour Paris, pour la soirée Dönnhoff au Bristol et la dégustation de plusieurs de ses crus au Laurent mardi matin. Si vous êtes TV, essayez de regarder ou d'enregistrer le CLUB LCI (lundi soir) où il y aura le Ministre de l'agriculture. Espérons qu'il réagira au billet de Bizeul dont il a eu connaissance. J'en doute, mais sait-on jamais ?


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