Magazine Culture

La ligne verte de Stephen King

Par Arwen713
La ligne verte de Stephen KingQuatrième de couverture :
Paul Edgecombe, ancien gardien-chef d'un pénitencier dans les années 30, entreprend d'écrire ses mémoires. Il revient sur l'affaire John Caffey - ce grand Noir au regard absent, comdamné à mort pour le viol et le meurtre de deux fillettes - qui défraya la chronique en 1932.
La ligne verte est le reflet d'un univers étouffant et brutal, où la défiance est la règle. Personne ne sort indemne de ce bâtiment coupé du monde, où cohabitent une étrange souris apprivoisé par un Cajun pyromane, le sadique Percy Wetmore avec sa matraque et Caffey, prisonnier sans problème. Assez rapidement convaincu de l'innocence de cet homme doté de pouvoirs surnaturels, Paul fera tout pour le sauver de la chaise électrique.
Ma note :
La ligne verte de Stephen King
Ma chronique:

Le coup de coeur attendu est bien au rendez-vous. Pourtant assez différente de ce que j'aime lire d'habitude, cette lecture s'est avérée très émouvante et addictive. J'ai tout d'abord été portée tout du long par le style envoûtant de King, encore plus captivant que dans Dôme. Sa manière de présenter ses écrits comme si c'était Paul Edgecombe lui même qui en était l'auteur m'a vraiment plu. Ayant découvert le film avant le livre, j'ai trouvé que l'adaptation que je connaissais avec le grand Tom Hanks dans le rôle d'Edgecombe était plutot très fidèle au texte original. J'ai retrouvé tout ce que j'avais aimé : une histoire bouleversante mêlant fantastique et témoignage réaliste et qui pose la question de la peine de mort. Des personnages forts et un contexte totalement inhabituel pour un roman : une immersion dans le couloir de la mort.Le lieu de l'intrigue étant principalement le bloc E et les cellules des condamnés, nous sommes vraiment happés par cette atmosphère oppressante. Et en même temps, la légèreté de certaines situations (comme l'apparition d'une souris savante surnommée "Mister Jingles") vient nous rappeler que même dans un lieu où la mort règne en maître, la vie parvient toujours à s'infiltrer. On peut reprocher au récit d'être long et parfois décentré de son intrigue principale autour de l'affaire John Caffey. Pour ma part, cela ne m'a pas gênée car j'étais portée par les mots et chaque évènement, chaque petite précision a permis d'éclairer un peu plus l'histoire  de la condamnation de Caffey. Contrairement à Dôme (seule autre référence de King pour ma part), il y a moins de personnages et ceux-ci sont plus intéressants car plus développés. Caffey est évidemment le plus touchant et le plus intriguant d'entre tous, son histoire réveille en nous la haine de l'injustice et la compassion qui sommeillaient. J'ai beaucoup aimé le côté humain de Paul Edgecombe et sa façon de revenir sur les faits. La mémoire et le temps qui passe sont au coeur du roman et le récit en rétrospective nous rend très curieux sur l'évolution de cet homme. Qu'a t-il fait après le bloc E ? Quel âge a t-il exactement ? Pourquoi veut-il écrire ses mémoires ? Tout cela trouve une réponse au cours du récit évidemment.Je n'ai pas pu réellement apprécier le côté épisodique de ce roman puisque j'ai lu la version intégrale du Livre de Poche mais je sentais bien l'écriture particulière qui correspondait à ce genre de narration : retour sur l'épisode précédant, transition entre le Paul qui écrit et celui, plus jeune, du bloc E... J'aurais sans doute aimé me prendre au jeu et lire le roman en plusieurs étapes. C'est d'ailleurs ce que je conseille à ceux qui voudront le découvrir.Ce que j'ai aimé, plus que tout, ce sont les passages émouvants qui ont réussi à me tirer quelques larmes associés à des moments où l'action est plus présente. La fin, même si je la connaissais, clôt le récit d'une façon assez frustrante. On aurait aimé que ça aille plus loin, que certaines choses aboutissent et que la fin puisse être changée. Mais c'est aussi ça qui fait la beauté de ce livre (et du film), on ne peut pas toujours avoir la fin qu'on attendait. La "morale" du récit n'en est évidemment que plus forte.Pour conclure, ce roman était une prise de risques car à l'opposé de mes lectures habituelles d'autant plus que l'histoire ne m'était pas inconnue. J'ai pourtant été de nouveau séduite par la terrible histoire de John Caffey et je ne regrette absolument pas d'avoir pour une fois sabordé la sacro-sainte règle du "le livre avant le film sinon rien" ! ;) La ligne verte de Stephen King

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Arwen713 484 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazines