Magazine Culture

Barstool

Publié le 06 octobre 2013 par Polyphrene

Old man on a barstool watching TVGot up and came over to sit closer to meHe said: "You look familiar to someone I knewBut when were your age we were older than youJimmy was twenty and I seventeenAnd to us there was nothing but girls and machinesJimmy got married and I went to warI still don't know what we were doing it forBut if you'll buy me a drink - turkey on ice -Then I could give you some advice”
"You just stay in the bar for as long as you canAs long as you're drinking, then you've got the world in your handThere's no shame in hanging your world by a stringAnd you know there's no harm in not thinking a thingBut trying to find a place for yourself in this worldIs like trying to make a wife of an American girlIf you'll trade me a drink for a story or twoThen you'll know what you need to do”
"You just stay in the bar for as long as you canYou know love is for sissies. It's whiskey thatmakes you a man"
Now the old man got up and stumbled out in the streetHe'd been drinking all day and left his bar tab with meI didn't have the money to cover his billBut I found me a man who looked like me, younger stillAnd said, "Buy me a drink and I'll tell you a taleAbout the old man who taught me so well”
“You just stay in the bar for as long as you canHell I know you're a friendI can tell by the shakes in your handYou just stay in the barFor as long as you dareAs long as you're tippingThen you've got a good friend somewhere”
BarstoolC’est ce que l’on appelle la « misère affective » : la solitude entretenue par la pauvreté, la vacuité du cœur que tente de combler la boisson, la dissolution de l’esprit dans l’alcool, et la fuite de l’âme dans les recoins de l’être où sa présence n’est trahie que par l’angoisse que l’on peut lire dans le regard. Ces yeux rougis de larmes depuis longtemps taries, ce visage au teint blafard, ravagé de rides, ces mains qui ne peuvent cacher leur tremblement, ce pas mal assuré, et ces phrases sentencieuses qui proclament ce l’on voudrait croire plutôt que de mesurer la profondeur de l’abîme que creuse la fuite des sentiments…Toute la misère du monde vient échouer sur le zinc des bistrots, aux heures improbables où l’absence de foyer vient broyer le cœur, quand on cherche une illusion d’amitié dans la misère partagée de la même addiction à l’alcool qui atténue la souffrance tout en détruisant l’espoir.Gary Jules chante avec une douceur presque résignée la misère ordinaire, banale, familière, qui dévore les êtres avec la complicité de l’alcool, dans l’indifférence générale.
Pilier de BistrotUn vieux, dans un bar, devant la téléS’est levé pour venir s’asseoir à mes côtésIl dit : « Tu ressembles à un vieil ami à moi,Mais, à ton âge, nous étions plus vieux que toi.Moi, j’avais dix-sept ans et Jimmy vingtEt nous ne pensions qu’aux filles et à nos engins.Jimmy s’est marié, et moi, j’ai fait la guerre.Je n’ sais plus pourquoi il fallait la faire.Buvons donc – Wisky glaçons – et si tu payesJe te donnerai un bon conseil. »
« Le plus longtemps possible, tu restes assis au barLe monde est dans ta main tant que tu ne cesses de boireN’aies pas honte que ton monde ne tienne qu’à un filEt, tu sais, ne penser à rien, c’est très facile,Mais tenter de se faire une place dans ce monde cruelC’est comme vouloir faire d’une américaine une épouse fidèle.Tu sauras comment faire si tu me paies à boireJe te conterai mon histoire. »
« Le plus longtemps possible, tu restes assis au bar.L’amour, c’est pour les tapettes. Est un homme celui qui sait boire. »
Il se leva, sortit en titubant dans la rueEn me laissant à payer tout ce qu’il avait buMais je n’avais pas de quoi payer, alorsA un gars qui me ressemblait, plus jeune encoreJ’ai dit : « Paie-moi à boire et je te conteraiL’histoire du vieil homme qui m’a enseigné. »
« Tu restes assis au bar aussi longtemps possible.Je vois qu’on est amisParce que tes mains tremblent aussi.Tu restes assis au bar Reste toujours plus tardTant que tu paies à boireTu trouve des amis quelque part. »
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Polyphrene 49 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazines