Pour plagier NDR, face à l'actualité française on assiste à un magma d'émotions effaçant trop souvent la raison, où tout devient prétexte pour tout politique d'attaquer l'autre ou même son propre camp. Il est frappant de constater à quel point Jean Raspail, dans Le Camp des Saints, publié dans les années 70 si je ne me trompe, avait imaginé cette évolution de la société française.
Il devrait être évident pour tous, comme l'a si bien dit Jacques Attali, que si les lois sont mauvaises, la première chose à faire est donc de les changer. Comment se fait-il que cette loi, particulièrement mal ficelée, n'ait pas été une priorité à modifier pour le présent gouvernement ? Voilà le thème majeur qui aurait dû être discuté par tous les responsables.
Un autre thème à méditer : les influences - éventuelles - des réseaux sociaux. On n'arrête pas d'entendre ou de lire dans les médias que tel ou tel sujet a occasionné des milliers, des centaines de milliers de tweets ou autres messages "internet".
Comment peut-on envisager qu'on puisse diriger une politique, une économie, une vie sociale qui naviguerait dans ses diktats entre ce qui se dit un jour sur les réseaux, alors même que le lendemain, ce sera un autre sujet qui viendra sous les projecteurs ? Cela devient insupportable d'assoir des décisions hâtives et irréfléchies sur un soit-disant nombre de tweets allant dans le même sens. Bien évidemment, cela ne doit pas naturellement réduire à zéro de justes capacités d'indignation, telles qu'elles peuvent s'exprimer. Mais en faire un outil essentiel et trop rapide de la politique, c'est s'exposer à des conséquences allant parfois à l'inverse de ce qui peut être souhaité.
Il nous manque un Montesquieu pour nous remettre un tantinet sur des voies plus réalistes.
REVENONS AU VIN
Ou Plutôt, par une expérience récente, au Poiré "Granit" d'Eric Bordelet (ICI). Une bouteille qui dormait sagement depuis plus de dix ans en cave ! Simplement une boisson superbe, rafraîchissante à souhait, fine, délicate, harmonieuse. Bref : on peut y ajouter beaucoup d'adjectifs positivement qualitatifs !
Faire connaître des cidres et des poirés de qualité aux jeunes générations. Voilà ce que j'appellerai une campagne positive et responsable.
Les vendanges se terminent et, bien malheureusement, sur les sites étrangers, on assimile bêtement toutes les régions de France à la situation bordelaise : ce qui est loin d'être juste. Espérons que nos journalistes européens sauront réagir devant cet état de fait particulièrement nuisible pour les "petites" régions où il y aura de bien belles choses. Attendons, soyons patients avant de juger à l'emporte-pièce.
Pour ceux qui suivent le monde bordelais : pas mal d'informations sur le site du quotidien SUD-OUEST (ICI) avec cette histoire ahurissante de château Suau qui s'est fait "récolté" de nuit, par un malfaisant, quelques rangs de vignes : on vit vraiment dans un monde un peu dingo ! ICI
UN PAYS A DECOUVRIR
On a déjà évoqué souvent sur ce blog des merveilles allemandes, aussi bien en rouge qu'en blanc. Que ce soient les pinots noirs de Wassmer ou de Huber, les ciselés rieslings de Loosen ou Dönnhoff, ce pays a l'énorme avantage de proposer des crus à prix réellement compétitifs et avec les facilités de transport et de formulaires à l'intérieur de l'UE, qu'attend-on pour alimenter sa cave de quelques bouteilles qui peuvent tenir la dragée haute à bien des crus français dont la réputation est supérieure à leurs qualités ?
UNE ATTENTE PARTICULIERE
José Vouillamoz, un des trois écrivains ayant écrit le livre de référence sur les cépages (malheureusement qu'en anglais) WINE GRAPES (ICI) sera un des conférenciers au prochain VDEWS (Villa d'Este Wine Symposium). Grâce à ses relations auprès de producteurs peu ou pas connus, produisant des vins à base de cépages oubliés ou rarissimes, il animera une séance de dégustation à partir de 8 crus :
1) Mondeuse Blanche 2011, Domaine Grisard, Savoie, France [100% Mondeuse Blanche]
2) Amigne de Vétroz 2010, Jean-René Germanier, Switzerland [100% Amigne]
3) Vigna del Lume 2011, Antonio Mazzella, Ischia, Italy [100% Biancolella]
4) Venissa 2011, Venissa, Venezia, Italy [100% Dorona di Venezia]
5) E kuqja e Beartit 2010, Çobo Winery, Albania [100% Vlosh]
6) Petjades 2012, Galmes i Ribot, Mallorca, Spain [100% Escursac]
7) Krasnostop Zolotovskiy 2012, Vedernikov Winery, Russia [100% Krasnostop Zolotovskiy]
8) Karasi 2011, Zorah Wines, Armenia [100% Areni]
On vous dira tout :-)
LECTURES DU JOUR
Reçu ce jour le dernier n° de la plus belle revue du vin, contenu et contenant : THE WORLD OF FINE WINE. Plus que jamais, à condition de comprendre l'anglais, une revue essentielle pour toute bibliothèque de l'amateur.
Toujours un subtil équilibre entre les actualités, des éditoriaux comme celui de Michel Bettane qui défend les vins n'ayant pas un besoin évident de vieillissement, des articles de fond avec des questions intéressantes du style (page 68) : "My question is wheter any grape variety expresses terroir in warm climates ?" ou le point de vue de Jonathan Cohen sur les limites de la dégustation à l'aveugle (page 74 à 81) [dommage que ce monsieur ne lise pas le français pour baser aussi ses commentaires sur les multiples expériences du GJE en la matière], belles pages aussi sur Gérard Basset, un sommelier de référence pratiquant chez les britons : bref, toutes les pages à lire.
Un étonnement : la Maison HERITAGE AUCTIONS a t'elle eu le droit de copier ainsi les étiquettes de la DRC page 199 ? Va savoir, Charles !
Toujours une belle iconographie et John Kolasa, page 202 qui explique bien en quoi sa société de vente n'est pas un "négoce" mais un "marchand de vin".
Enfin, on ne manquera pas d'acheter le dernier n° de la revue "Challenge s" (N° 361) où l'amateur trouvera en pages 86/87/88 un bel article sur les "Winemakers" français. Et comme d'habitude, Stéphane Derenoncourt (GJE) ne manque pas de remettre les bretelles de certains en bonne place :-)
Décidément, le monde du vin passionne au-delà des revues spécialisées : un bon point que devrait retenir toutes ces associations professionnelles qui ne se rendent pas à compte à quel point une solide cohérence d'actions entre elles aiderait le schmilblick des haineux et vindicatifs du vin, à passer à la trappe !
Et, rajout de dernière minute, on lira l'édito d'Etienne Gernelle (LE POINT n° 2144) qui allume gentiment le sieur Elineau qui a bavé de grandes bêtises haineuses sur le vin à punir en France, dans le THE WINE SPECTATOR. Comment peut-on être aussi sectaire et méchant-vulgaire ? ICI
On sait exactement qui donne des sous à cette ANPAA ?