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The Good Wife, Saison 1

Publié le 27 octobre 2013 par Haiyken @JALFDM
The Good Wife, Saison 1Créé par Robert King et Michelle King.Produit par Ridley Scott et Tony Scott.
The Good Wife, Saison 1Synopsis : Après le scandale d'infidélité et de corruption de son mari, le procureur de Chicago, Alicia Florrick doit chercher un travail pour subvenir aux besoins de ses enfants. Elle se fait alors embaucher en tant qu'avocate dans un cabinet réputé de Chicago et doit faire ses preuves malgré – et à cause de – la réputation de son mari.
Avec la reprise de The Good Wife pour sa cinquième saison et l'excitation grandissante à chaque nouvel épisode, j'ai eut envie de reprendre la série au début, à la fois pour constater le chemin effectué et aussi pour profiter une nouvelle fois d'une série qui se place vraiment haut dans la liste de mes préférées. Pourtant, cette première saison n'arrive pas à la cheville des suivantes car la série n'a cessé de s'améliorer au fil des années et possède, selon moi, des qualités de réalisation et de narration époustouflantes. Mais revenons en arrière et parlons de la première saison, celle qui a posé les bases d'une intrigue que j'ai trouvé passionnante et a mis en scènes des personnage auxquels je suis énormément attaché.
J'ai été étonné en revoyant cette saison une seconde fois de voir arriver un à un des personnages secondaires qui sont toujours présents lors de la cinquième saison. Dans une série judiciaire, qui fonctionne, à l'instar d'une série policière, sur un système d'affaire hebdomadaire, il n'est pas rare de n'avoir un acteur que pour un épisode en particulier et qu'il ne fasse plus d'apparition dans la série par la suite. The Good Wife est une des rares séries qui ne correspond pas à cette description car les personnages secondaires reviennent plus que régulièrement et donnent une vraie texture de fond à l'histoire. Même si le casting principal, avec Alicia, Will, Diane ou Kalinda est très bon, c'est l'ensemble qui permet d'avoir un dynamisme et de se sentir impliqué dans des histoires. Cela évite un effet assez désagréable concernant les guest-star dans d'autres séries où dès le premier coup d’œil on parvient à deviner leur importance dans l'intrigue du jour.  A mes yeux, la première qualité de la série est ce casting vraiment génial, rempli de visages connus mais aussi de nouvelles têtes vraiment sympathiques. Je n'avais jamais vu Julianna Margulies avant. Son précédent gros rôle était dans Urgences et je n'ai jamais regardé cette série. Cette actrice a été une vraie découverte et son interprétation donne à la série une force impressionnante. Elle joue avec habileté entre fragilité, hargne, colère et une certaine naïveté également. Cela rend Alicia vraiment humaine, crédible et pourtant pas parfaite. Le duo Diane/Will fonctionne assez bien dès le départ et on voit clairement qu'il y a une amitié mais aussi une énorme fragilité professionnelle, les deux ne se faisant pas confiance à cent pour cent. Mon gros coup de cœur, dès le départ, a été Cary, qui est probablement mon personnage préféré. Il apporte de l'humour, du dynamisme et une bonne dose de drama en fin de saison vis à vis de sa concurrence envers Alicia. Matt Czuchry est un acteur que j'aime beaucoup désormais mais que je n'ai pas vu dans grand chose à part Friday Night Lights et apparemment Veronica Mars (même si je n'en ai pas le souvenir ...).  Niveau second rôles il y a énormément d'acteurs que j'aime beaucoup. Parmi les différents avocats ou juges on retrouve des têtes connues comme Titus Welliver (Lost), Joe Morton (Eureka), Michael J. Fox (Retour vers le Futur) ou encore Denis O'Hare (True Blood). J'ai un faible pour l'hilarante Carrie Preston (True Blood) qui me fait éclater de rire à la moindre de ses apparitions et j'aime beaucoup Dylan Baker qui incarne un Colin Sweeney à la fois effrayant et sympathique avec une dose d'ambiguïté morale tout à fait exquise.
Côté histoire, on navigue entre la toile de fond de la série, c'est à dire le scandale politique des infidélités de Peter Florrick et ses possibles abus de pouvoirs, avec la reconstruction d'Alicia et son travail d'avocate. La série parvient à tisser un lien assez habile entre les affaires d'Alicia et le passé de son mari, sans pour autant ne faire du tout qu'une seule intrigue. On se retrouve avec une toile assez complexe où pas mal de mystères subsistent même en fin de saison. Pas mal d'indices sont tout de même semés tout au long des 23 épisodes pour nous donner une vue d'ensemble de l'histoire. Bien entendu, comme toutes les séries, toutes les cartes ne sont pas données immédiatement pour lui donner plus de longévité.   J'ai tout de suite aimé le personnage de Peter ce qui m'a fait m'intéresser à son intrigue plus que je ne le pensais. Étant un homme, je pense qu'il est normal que je m'identifie un minimum à lui et même si je ne cautionne pas sa trahison envers sa femme, je comprends sa bataille pour laver son nom face à la justice. A côté de ça, j'ai eut beaucoup d'empathie envers Alicia et envers sa souffrance. J'ai cependant apprécié qu'une grosse ellipse soit réalisée dès le départ pour nous éviter les passages de douleur et qu'on attaque directement par la reconstruction. L'intrigue s'inspire directement de scandales politiques comme celui de Bill Clinton ou Eliot Spitzer. Plus récemment, on peut parler de l'affaire DSK, qui, même si elle n'a pas influencé la création de la série, fut traitée lors d'un épisode par la suite.  Les affaires dans lesquelles intervient Alicia sont diverses et variées, comme on pourrait l'attendre d'une série judiciaire suivant un groupe d'avocats. On alterne entre clients coupables ou non, criminels, combats contre des grandes corporations ou de simples meurtres. La série aborde la religion, la politique, l'immigration mais aussi le racisme, toujours avec une certaine objectivité et n'hésitant pas à varier les points de vue sur un même sujet pour éviter les parti-pris mais aussi ouvrir un débat. Les épisodes n'hésitent pas à prendre à parti le spectateur et le confronter à son propre opinion concernant quelques cas ambigus, le tout à travers Alicia qui replonge dans ce monde où tout n'est pas noir ou blanc et où les avocats sont parfois obligés de défendre l'immoral, pour le bien de leur client.
Au niveau de la réalisation, cette première saison de The Good Wife n'arrive pas à la cheville de la suite de la série. Pourtant, on voit déjà les prémices d'un désir de proposer quelque chose de différent. Ici, pas question d'utiliser à chaque fois la même formule comme un CSI ou un Castle. Les narrations sont généralement plus audacieuses et rendent chaque épisode unique.   La série possède une photographie assez conventionnelle qui permet de rendre l'univers dans lequel ces avocats évoluent assez réaliste, sans effets superflus. C'est bien filmé, agréable à suivre, mais, là encore, assez loin de ce qui sera proposé par la suite en terme de finesse.
J'ai pris beaucoup de plaisir à revoir cette saison, principalement pour l'intrigue que j'ai apprécié me remettre en mémoire. Après quatre saisons, les détails s'évaporent facilement et étant donné le soucis de continuité qu'applique la série pour rendre le tout cohérent, c'est parfois bien de se rafraichir la mémoire. Cette saison, même si très bonne, n'est pas ma préférée et n'est qu'une ébauche des choses à venir. Elle reste cependant très bonne et poses des bases très solides pour la suite. On sent que les gens à la tête du projet sont à l'aise dans ce qu'ils font et savent construire une histoire. Je conseille cette série à tous les amateurs du genre et ceux en quête d'un bon drama.
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