Magazine Cinéma

Stardust, le Mystère de l'étoile de Matthew Vaughn avec Charlie Cox, Claire Danes, Robert de Niro, Michelle Pfeiffer,Mark Strong

Par Kojimaemi
f55ce08f

L'histoire: Wall est un village anglais situé dans une vallée verdoyante qui tient son nom d'une étrange muraille dont une brèche est gardée jour et nuit par un vieux gardien. Un soir, un jeune homme, poussé par la curiosité, passe de l'autre côté du mur. Il découvre un monde où la magie est toujours présente et fait la connaissance d'une jeune femme qui se dit être une princesse retenue prisonnière. Dix-huit ans plus tard, Tristan, le fils du premier jeune homme, ose lui aussi franchir le mur pour rapporter une étoile à sa dulcinée.

J'ai lu le roman dont est tiré ce film il y a assez longtemps et à vrai dire, je ne me souvenais plus du tout de l'histoire. A la base, j'avais envie de comparer les deux, mais étant donné qu'il ne me reste plus aucun souvenir du livre, je ne peux pas le faire. Cela dit, ça me semble être une adaptation assez fidèle d'un conte sans prétention plein de fantaisie et de magie. Alors oui, c'est parfois mièvre mais c'est indispensable à l'esprit du film, et c'est une anti-niaiseries qui vous le dit. Pour ceux qui connaissent, c'est un peu comme Ella Enchanted, en plus élaboré. Par conséquent, tous les personnages types du conte de fées sont présents, à commencer par le héros naïf. Viennent ensuite les vilaines sorcières, le méchant prince, les pirates, une brochette de fantômes aussi drôles que moches et la jolie demoiselle en détresse. Jusque là, rien de très surprenant. Sauf que, mis à part les deux héros, les différents protagonistes sont pris à contre-emploi, ce qui débouche sur des scènes très drôles. Cela va même parfois plus loin lorsque c'est l'acteur incarnant le personnage qui se retrouve dans un rôle inattendu. Imaginez-vous Robert de Niro en Priscilla folle du désert ou Michelle Pfeiffer - incarnation du glamour - dépitée devant ses seins qui tombent. Du coup, l'aspect enfantin totalement assumé est contrebalancé par un comique plus ou moins subtil.

stardust_movie_image_charlie_cox__claire_danes

L'intrigue se construit autour de l'aventure de Tristan, qui ne se doute de rien jusqu'à la fin, trop occupé à essayer de ramener l'étoile chez lui. C'est difficile de rendre un héros nunuche et gentillet intéressant mais Tristan a le mérite d'être plutôt drôle. Je trouve dommage que Charlie Cox n'ait pas plus d'aura, ce qui aurait pu rendre son personnage assez plat un peu plus charismatique. Je ferais le même reproche à Claire Danes, la demoiselle en détresse fadasse au possible, surtout face à Michelle Pfeiffer, la sorcière qui est à sa poursuite. C'est une actrice que je commence seulement à découvrir mais je la trouve impressionnante parce qu'elle est magnétique, et en même temps, elle n'hésite pas à casser son image de beauté fatale puisqu'elle finit en vieille folle chauve et ridée. L'autre point fort du film est Mark Strong en prince Septimus, le dernier fils et possible héritier du royaume de Stormhold. C'est un homme froid qui n'a pas hésité à assassiner plusieurs de ses frères et sa cruauté est assortie d'une sorte de flegme qui m'ont beaucoup fait rire. Et comme Michelle Pfeiffer, c'est un acteur qui dégage quelque chose à l'écran. A noter aussi la présence de Rupert Everett, Sienna Miller, Ben Barnes, Peter O'Toole, Henry Cavill et Jason Flemyng. On a vu pire comme casting.

Michelle-Pfeiffer-in-Stardust-actresses-1408968-1024-426

Pour le reste, l'image est assez belle et les différents décors, qu'ils soient réels ou imaginaires, sont réussis. J'avais peur que les effets spéciaux soient ratés et plombent le film, mais non, ils sont de bonne facture. Les costumes sont un peu trop simplistes du côté magique du mur, ça fait très série B moyenâgeuse mais je ne leur en tiendrai pas rigueur parce que j'ai passé un bon moment. C'est de plus en plus rare de trouver des films sans prise de tête qui ne soient pas débiles. Stardust est un film sans prétention qui s'adresse à tous les publics en additionnant romance, magie, humour et action. Et ça, "j'achète!" comme dirait le québécois qui danse.


Retour à La Une de Logo Paperblog