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Maximum Overdrive

Publié le 31 octobre 2013 par Olivier Walmacq

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Genre: science fiction (interdit aux - 12 ans)
Durée: 1h20
Année: 1986

l'histoire: Dans une petite ville, les machines deviennent soudain autonomes et prennent en chasse leurs propriétaires humains.  

La critique d'Alice In Oliver:

On ne présente plus Stephen King, le célèbre maître de l'épouvante. L'écrivain américain a connu de nombreuses adaptations de ces romans au cinéma. Allez, pour le plaisir, nous citerons Carrie au bal du Diable, Shining, Dead Zone, Christine, Running Man, The Mist, La Ligne Verte et bien d'autres ! A cette longue liste, il faut aussi ajouter plusieurs téléfilms réalisés pour la télévision: Ca-Il Est Revenu, Les Vampires de Salem, Les Langoliers ou encore Le Fléau, pour ne citer que ces exemples.
Parmi tous les films cités, certains sont devenus des classiques et des références. D'autres ont sombré dans l'oubli.

Les adaptations des livres de Stephen King sont plutôt inégales dans l'ensemble. Il n'est donc pas étonnant que Stephen King réalise lui-même Maximum Overdrive, sorti en 1986, qui est aussi l'adaptation de sa propre nouvelle, intitulée Poids Lourds et extraite de son recueil, Danse Macabre. Pour l'anecdote, Maximum Overdrive connaîtra un remake sous la forme d'un téléfilm, à savoir Trucks, sorti en France sous le nom des Camions de l'Enfer.
Evidemment, on est impatient de voir Stephen King à la réalisation.

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Premier constat: heureusement que Stephen King est bien meilleur derrière sa plume que derrière une caméra. Vous l'avez donc compris: Maximum Overdrive n'est qu'un petit nanar de science fiction. D'ailleurs, au moment de sa sortie, le film sera nommé pour la cérémonie des Razzie Awards dans les catégories "pire acteur" pour Emilio Estevez et "pire réalisateur" pour Stephen King. 
A noter que le cinéaste effectue une courte apparition en début de film.

Maximum Overdrive constitue également la toute première réalisation de Stephen King. A l'époque, le producteur du film, Dino de Laurentiis, espérait que l'auteur renouvelle ses succès littéraires au cinéma. C'est ainsi qu'il convainc Stephen King de passer derrière la caméra.
Au niveau de la distribution, le cinéaste engage Emilio Estevez (que j'ai déjà cité plus haut). A l'époque, l'acteur a connu le succès dans plusieurs comédies américaines. Emilio Estevez est aussi le fils de Martin Sheen et le frère de Charlie Sheen.

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Par conséquent, ce dernier a une belle gueule et apparaît comme une star en devenir. A l'origine, Poids Lourds est une nouvelle assez courte. Afin de pouvoir la transposer sur une pellicule d'une heure et 20 minutes de bobine, Stephen King réécrit le scénario.
Attention, SPOILERS ! Aux États-Unis, l'industralisation se développe, les machines sont omniprésentes. Tout commence par des incidents sans gravité : un distributeur de billets insulte les clients, une enseigne lumineuse invite les passants à aller se faire voir... La situation devient tragique lorsqu'un pont mobile échappe à tout contrôle.

Désormais, toutes les mécaniques sont autonomes et ne semblent poursuivre qu'un seul but : débarrasser la surface du globe de toute présence humaine. A la lecture de ce synopsis, on remarque que le script partage de nombreux points en commun avec celui de Christine, de John Carpenter.
Là aussi, le scénario met en scène des véhicules hantés par une sorte de mauvais esprit, dont l'origine semble se trouver dans l'espace (donc d'origine extraterrestre). Pour le reste, le film affiche clairement ses ambitions, à savoir un petit nanar qui cherche uniquement à divertir son public.

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C'est sûrement pour cette raison que Maximum Overdrive affiche un univers hard rock (la bande originale du film est celle de l'album Who Made Who du groupe ACDC) et très influencé par l'univers du comics. Ce n'est pas un hasard si l'un des camions tueurs affiche clairement la tronche du bouffon vert (le célèbre ennemi de Spider-Man). A partir de là, difficile de prendre Maximum Overdrive au sérieux.
D'ailleurs, le film joue largement la carte du fun et de l'humour crétin. Encore une fois, cette production n'est qu'un petit nanar, qui hésite entre science fiction et horreur.

Toutefois, Maximum Overdrive contient quelques séquences bluffantes et efficaces. Par exemple, Stephen King n'hésite pas à faire massacrer des enfants. Parfois insolent, le film souffre néanmoins de quelques baisses de rythme. Ensuite, il faut bien reconnaître que l'interprétation laisse sacrément à désirer. Personnellement, je ne préfère même pas évoquer la performance (ou plutôt la contre performance) d'Emilio Estevez.
Bref, une petite production sans prétention (je me répète), qui devrait toutefois séduire les amateurs de nanars et du cinéma bis.

Note: 08/20 (c'est généreux)
Note nanardeuse: 15.5/20


Maximum overdrive par ludosan13


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