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Exposition Jeffrey Wolin & Valérie Archeno à la Galerie Le bleu du Ciel | Lyon

Publié le 16 novembre 2013 par Philippe Cadu

http://www.lebleuduciel.net/

 du 21 novembre 2013 au 18 janvier 2014
vernissage jeudi 21 novembre à partir de 18h30

Jeffrey Wolin, série Piegon hill,
Le ble
Jeffrey Wolin, série Piegon hill,
u du ciel continue sur sa lancée de monstration de photographes confirmés et de jeunes artistes en exposant en novembre et décembre deux artistes issus d’univers différents.

Jeffrey Wolin, photographe américain, professeur à l’Université de Chicago et déjà présent à la biennale « US today after – Lyon 2010 » montrera en exclusivité européenne son nouveau travail sur les habitants du quartier Pigeon hill – Indiana ; mélangeant visuels édifiants et témoignages bouleversants de ses habitants, recréant des récits à vingt ans d’intervalle qui renouvellent l’esprit d’un nouvel humanisme photographique.

Michel Poivert invite de son côté Valérie Archeno au Bleu du ciel dévoilant deux volets de sa jeune création : ces passants saisis anonymes et interrogateurs sous l’arche de la Défense dans la lignée de la street photography de Beat Streuli et d’autre part une vision fictionnelle et inspirée des adolescents d’aujourd’hui.

Jeffrey Wolin, série Piegon hill,
Jeffrey Wolin, série Piegon hill,
Jeffrey Wolin “Pigeon hill – then and now”, Indiana, Etats-Unis, 1991 2013
Les portraits de Pigeon Hill par Jeffrey Wolin se présentent comme un fascinant survol visuel au dessus du temps symbolisé par le sous titre de la série  » then and now ».
« Then » cet adverbe que l’on peut traduire par « alors » ou bien « à cette époque, et en ce temps là » peut l’être aussi par « ensuite », qui induit la notion « de ce qui vient après »* ; ce présent que Jeffrey Wolin intitule simplement « Now », qui fait suite au passé, et dont découle toujours un avenir**. Vingt années séparent approximativement ces deux périodes de prises de vues et divise ce travail en deux corpus d’images montrées côte à côte, tout en revoyant dos à dos leur signifié : passé et présent : then and now.

Tous ces portraits ont été pris dans le quartier Pigeon Hill*** de Bloomington – Indiana, dont la réputation de dangerosité a été et reste avérée avec son lot de criminalité, de réseaux de stupéfiants et de pauvreté récurrente. De 1987 à 1991, le photographe avec l’aide d’une bourse Guggenheim est allé photographier les habitants de ce quartier, chargeant ses photographies d’une résonance affective immédiate, d’où s’exhale une émotion particulière. Le choix du noir et blanc finit ou commence d’ajouter au malaise qui fait qu’un doute subsiste à la première vision, devant ces portraits doubles, renforçant ce tableau pourtant homogénéisé grâce à l’allure de documents anciens, comme surgis du passé, et extradés de la modernité, dont ces protagonistes font encore partie, étant toujours vivants. Lire la suite…

Valérie Archeno, les défenseurs
Valérie Archeno, les défenseurs
Valérie Archeno “Les défenseurs, adolescences critiques II” Paris, 2011
Le récent travail de Valérie Archeno se divise en deux mondes, l’un est mystérieux, nocturne, peuplés de jeunes gens occupés à des rituels qui les éloignent du quotidien. L’autre est la représentation d’un peuple en marche, les Défenseurs surgissent en un flot continu, leur destin semble ici marqué par l’activité de la ville moderne que tous partagent. Ces deux mondes relèvent de traitement distinct, le premier procède d’une esthétique de la pose et de la composition, des allégories et de l’artifice, c’est un monde mental, un univers de projections. Les Défenseurs en revanche est une série qui s’inscrit dans la tradition croisée de la street photography revue par Beat Streuli et Philip-Lorca diCorcia. Ces deux facettes où l’humain vient à nous ou bien s’éloigne dans l’imaginaire traduisent l’ambivalence de tout rapport social.

Valérie Archeno, les défenseurs
Valérie Archeno compose avec soin des mises en scènes où les modèles peuvent apparaître sous un jour familier mais occupés à des activités singulières et étranges. Univers de rêve, à la fois paisible et tendu, d’un grand raffinement dans l’exécution de l’image, ces photographies associent le charme (au sens où on l’entend d’un pouvoir surnaturel) et le trivial (un environnement ou des tenues quotidiennes); l’ensemble s’inscrit dans une atmosphère nocturne, où l’observateur a le sentiment d’assister à des rituels, comme si, la nuit venue, les êtres croisés dans la journée venaient à révéler leurs pouvoirs magiques. Ces êtres là, souvent jeunes et beaux, comme le sont les figures mythologiques, pourraient venir d’Ailleurs. Mais ce ne sont pas des extra-terrestres, ils sont bien issus de notre monde, de nos contes enfantins et de nos rêves, ce sont des intra-terrestres.

Michel Poivert

Le bleu du ciel, 12, rue des fantasques 69001 Lyon :  T   +33 (0)4 72 07 84 31  W   www.lebleuduciel.net
ouvert du mercredi au samedi de 14h00 à 19h00et sur rendez-vous pour les groupes

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