Avec : Tom Welling, Maggie Grace, Selma Blair, DeRay Davis, Rade Serbedzija, Kenneth Welsh, Adrian Hough, Sara Botsford, Cole Heppell, Sonja Bennett, Mary Black, Christian Bocher, Jonathon Young...
Genre : Épouvante.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 36.
Date de sortie : 12 avril 2006.
Synopsis : 1871, un navire fait naufrage au large de l'île d'Antonio Bay. L'équipage disparaît avec le bateau. Il ne s'agit pas d'un accident, mais les quatre coupables voient leur effroyable crime dissimulé par une étrange brume. Plus d'un siècle plus tard, le passé refait surface et un mystérieux brouillard envahit l'île. Face aux épouvantables morts qui se multiplient, les habitants terrifiés doivent affronter la malédiction de ceux qui veulent se venger.
Si le mystère demeure, il n'y aura plus de paix. Sans vérité, personne ne survivra...
Bande annonce française
"Tôt ou tard, tout refait surface."
En plein cycle consacré à John Carpenter, j'ai eu l'occasion de voir il y à peu son "Fog" qui ne faisait pas parti de mes films préférés du cinéaste mais que je trouvais quand même un peu intéressant malgré son côté ennuyeux et long par moment. Du coup, l'idée d'une relecture plus moderne avec un peu plus de moyens me plaisait bien et je me disais qu'il pourrait y avoir matière à un bon divertissement d'épouvante et c'est ainsi que je me suis plongé dans ce remake.
Ma joie est vite tombé à l'eau je dois dire tant j'ai trouvé le scénario écrit par Cooper Layne d'après l’œuvre de John Carpenter et Debra Hill peu passionnant. Si on est bien en présence d'une relecture, celle ci ne fait que rester en chemin balisé et prends très peu de risques. On pourrait s'en contenter seulement voila, à aucun moment la mayonnaise ne prend. On s'ennuie ferme et on ne croit en rien tant cette histoire regorge de facilités et d'incohérences qui pourrait presque nous faire passer ce remake pour une parodie de son support d'origine.
Pourtant, on sens quand même la volonté de ce projet de vouloir faire plus de sensationnel (pas très dur en même temps quand on à vu l'original), plus de rythme (là aussi c'est pas trop compliqué) mais ça ne marche jamais. Pire, ça réussit même à être encore plus ennuyeux que l'original qui avait au moins le côté kitsch pour lui et avec le recul, j'ai trouvé ça tellement vide qu'il m'en à presque fait encore plus apprécié le film de John Carpenter. On distille bien quelques petites touches d'humour qui peuvent nous faire tenir un peu mais ça ne sauve pas ce long métrage où l'épouvante ne fonctionne jamais et où même la romance académique semble raté au point qu'on en regretterais presque de ne pas avoir une romance plus cul-cul la praline.
Quand au final, il à fini de m'achever. C'est tellement grotesque que la sensation d'avoir perdu son temps s'est bien fait ressentir chez moi. Tout arrive comme un cheveu dans la soupe, sans aucune liaison, de façon brutale tranchant avec le reste du film où il ne se passait pas grand chose. Et là, la parodie prend peut être le dessus. On se dit "Tout ça pour ça" et c'est si ridicule que le film original, bien que maladroit à mes yeux, ne méritait pas un tel hommage montrant quand même malgré tout que le film de John Carpenter n'as au final peut être pas voler son statut de film classique.
On pourrait alors croire que le film serait sauver par sa distribution dont le casting avait une chance à saisir pour se démarquer un peu dans leurs filmographies respectives avec ce remake d'un classique mais il n'en n'est rien. L'ensemble du casting nous livre une prestation assez moyenne et peu convaincante à commencer par un Tom Welling en Nick Castle qui nous fait oublier le temps de ce film son personnage de Clark Kent/Superman dans la série télévisée "Smallville" tout en nous dévoilant les faiblesses de son jeu d'acteur. Un charisme au niveau zéro, une présence presque anecdotique et une crédibilité inexistante font que je n'ai jamais réellement eu d'empathie pour son personnage.
C'est aussi le cas pour Maggie Grace dans la peau de Elizabeth totalement transparente. Elle fait la parfaite plante de service qu'on s'amuse à nous exhiber de temps en temps sans jamais tenter d'exploiter un minimum son personnage si ce n'est dans le final qui reste encore une fois à mes yeux, la chose la plus grotesque de ce long métrage. C'est dommage car parfois Maggie Grace réussi à avoir plus de présence que Tom Welling mais on dévelloppe au final son personnage si peu que ses efforts sont vain et deviennent inutile.
Même chose pour Selma Blair en Stevie Wayne. Cette dernière m'as quand même un peu amusé mais il n'y à aucun mérite car c'était déjà l'un des personnages que j'affectionnais le plus dans le film original. L'actrice tente bien de jouer sur le timbre de voix sensuel comme à son époque Adrienne Barbeau qui apportait pas mal de glamour à son rôle mais là, ça ne tient pas sur la durée et Selma Blair retombe vite dans une interprétation tout aussi vide que ses petits camarades et extrêmement classique dans son traitement. Comme le reste de la distribution, elle n'est pas détestable mais son jeu restera quand même très vite oubliable.
Le reste de la distribution justement ne fait que passé. Il y à bien DeRay Davis en Spooner ou Jonathon Young en Dan O'Bannon qui sortent du lot en cabotinant à fond mais bien qu'ils m'ait fait parfois sourire dans leurs exagérations grotesque de leurs personnages, ça n'as pas suffit à apaiser ma faim. Même Rade Serbedzija en Blake qui aurait pourtant dû avoir plus de consistance devient aussi fantomatique que son personnage tandis que j'ai souris devant tant de légèreté et de stéréotypes dans le jeu de Adrian Hough en Bobby Malone ou encore R. Nelson Brown en Machen pour ne citer que ses exemples.
Ne pouvant compter ni sur le scénario, ni sur la distribution, j'espérais au moins me rattaché à la mise en scène. Et là, je dois avouer qu'il y à eu un peu de mieux. Ça veut pas forcément dire que c'est bien... juste que c'est moins pire et que vu mon ennui, je m'en suis presque contenter. Rupert Wainwright ne se force pas, c'est très académique, très prévisible et malgré tout, c'est peut être pour ça que j'ai réussi à tenir jusqu'à la fin car bien qu'il n'y ait pas de gros travail, ça se regarde quand même. J'en étais de toute façon à un point où je pardonnais même le montage très brouillon de l'ensemble qui n'aide pas à nous captiver.
Car oui, bien que ce soit un peu moins lent que l'original, le film n'en reste pas moins peu intéressant et ne m'as jamais véritablement passionné (ce qui est étrange car malgré ses défauts je pouvais quand même rester accrocher au film d'origine). Visuellement, on à bien dépoussiéré cette histoire mais le petit coté kitsch qui permettait de masquer les maladresses manque quand même cruellement. Si ça se laisse regarder malgré tout, il y à quand même des passages assez moches et là je ne parle pas que du final mais bien du film dans son intégralité.
Entre des incrustations douteuses, des revenants aussi terrifiant qu'une moule mal cuite ou des éclats de verre flottant à la fin pour ne pas en dire plus, si certains efforts restent appréciable (comme le brouillard en lui même), c'est quand même en dent de scie pour vraiment marquer les esprits. Quant à la bande originale composée par Graeme Revell, elle aussi, elle est loin de m'avoir transcendé. Je l'ai même trouvé parfois beaucoup trop lourde en accentuant du coup encore un peu plus les différents reproches que je pouvais avoir vis à vis de ce film.
Pour résumer, on m'avait prévenu mais je reste quand même très très déçu du résultat de ce "Fog" nouvelle génération. Je n'ai même pas eu le droit à un petit divertissement facile mais juste un remake pénible qui ne s'émancipe jamais de son modèle et qui réussi même à le parodier. Il y à bien quelques petits trucs ici et là qui m'ont plu mais dans l'ensemble j'ai surtout regarder ma montre, presque soulager de voir le mot fin en me disant que j'allais retourner au travail. Un film qui avait les moyens mais qui ne me divertit à aucun moment donc ce qui est très regrettable car pourtant, j'avais envie de l'aimer ce remake mais je suis pas sûr de vouloir le revoir du coup...
Liens divers :
- Fog (1980)