En cette période de Noël, en passant chez un ami qui a eu la chance de pouvoir s’offrir une PS4, j’ai pu découvrir la machine et sa maigre ludothèque de titres « exclusifs ». Au-delà des jeux, j’ai aussi pu jeter un oeil sur la fonction de partage. Et franchement, ça me fait regretter une certaine époque…
Seul, dans mon salon, au milieu de millions d’inconnus…
Entre deux parties de KillZone Shadow Fall et d’Assassins Creed Blackflag (pour lequel je n’ai pas insisté auprès de mon hôte sur le fait qu’il était bien plus beau sur mon PC…), j’étais curieux de découvrir ce qu’apportait ce mystérieux bouton « share ». Et là, je constate, oh surprise, que par ce biais, Sony s’adjuge de facto une énorme collection de « let’s play », en résolution médiocre, pour la plupart heureux de montrer leurs frags sur Callof. Ouah! Mais ce n’est pas tout. Une autre section, pour ceux qui disposent de la caméra de la PS4, permet par le biais du « Playroom », de lancer des streamings depuis son salon, en se filmant. Et que trouve-t-on aux premières places dans les charts, systématiquement? De gros beaufs, qui, en plus d’être dans un salon hyper design, installent systématiquement sur le canapé une bimbo qui donne envie d’agiter une autre manette que la DualShock 4. On vit une époque formidable. (Fooormidable, t’étais foooormidable…)
C’est donc ça le côté plus social que promettent ces nouvelles consoles? Non mais attendez. Je ne jouais pourtant pas au foot avec des vélociraptors après avoir mangé du mammouth au dîner. Pourtant, qu’est-ce qu’on s’éclatait plus à 4 autour d’une SNES ou d’une Megadrive. A quoi bon un replay, quand les 3 autres vous regardaient jouer, espérant que vous ne dépassiez pas leurs scores, en attendant leur tour. Ou que l’on défiait l’un des autres dans un VS de Mortal Kombat. Tout cela en s’empiffrant de chips et de cola, que la maman d’un pote nous servait les mercredis après-midi pluvieux. Là, c’était du jeu social, avec de vrais contacts, des rires et des crises lorsqu’on se faisait battre à Sonic.
Ouais, je sais, ça fait un peu rétrograde. Mais quand on découvre que la magie du online nous réserve toujours plus de surprises, du genre de la dernière, servie par Sony. Le constructeur nous annonce simplement que les modes online de SOCOM : Confrontation, SOCOM : Special Forces ainsi que MAG (qui est un jeu exclusivement online, oui, oui) seront fermés dès le 28 janvier 2014. Et qu’au 20 mai, l’y rejoindront au paradis perdu du multi online les trois épisodes de Resistance ainsi que Gran Turismo 5. Ce qui me fait dire qu’en plus de nous isoler au milieu d’une foule d’inconnus, ces constructeurs éditeurs ne nous vendent plus de jeux, mais nous louent des services qu’on paye le prix fort, avec un contrat à durée indéterminée, à leur seul bon vouloir.
Allez, pour finir sur une note plus légère mais tout de même empreinte de nostalgie, avec une pensée particulière pour ceux qui sont au bureau aujourd’hui, je vous conseille de passer faire un tour sur le site « The Console Living Room », qui permet de profiter gratuitement de jeux emblématiques de la fin des années 70 et du début des années 80 : Atari 2600, Atari 7800, Colecovision, Magnavox Odyssey (connue comme la Philips Videopac G7000 en Europe) et Astrocade, sont, entre autres, de la partie. Et nul besoin de télécharger une ROM pour la lancer sur un émulateur, puisque tous les titres (et y’en a, soyez-en certain) se lancent directement dans le navigateur internet. Il suffit de se rendre sur le site, d’y choisir une console, puis un titre, et c’est parti!
Bon game!
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