ALGER- L’économie mondiale devrait connaître des tendances majeures où la Russie se placerait en géant agricole et où le charbon susciterait un intérêt grandissant auprès des investisseurs, révèle une récente étude qui combine plusieurs analyses.
Selon l’agence internationale de l’énergie, la consommation de charbon dont les réserves prouvées seraient équivalentes à plus de120 années de consommation au rythme d’extraction actuel, devrait augmenter de plus de 50% en Chine et en Inde d’ici 2030.
La progression de la consommation de ce charbon ne sera pas sans conséquences sur l’environnement car sa combustion émet 1,3 fois plus de CO2 que le pétrole et 1,7 fois plus de gaz.
L’industrie sera relocalisée, en raison de la hausse des salaires dans les pays actuellement à bas coût comme en Chine où ils ont gagné 22 % et la hausse des prix du transport qui pèsera sur celui des marchandises et ce, à concurrence des prix du pétrole.
Un ensemble de facteurs qui pousserait les industriels à rapprocher leurs production de leur lieu de vente, une possibilité toutefois sans grand effet sur l’emploi car les usines de demain seront sans doute entièrement automatisées et à effectif humain réduit.
La Russie devrait s’imposer en tant que géant agricole à la faveur du réchauffement climatique. Les experts prévoient qu’avec une élévation de la température favoriserait l’agriculture sur les immenses terres russes disponibles (16 milliards de Km²).
Selon une étude publiée par le centre pour le développement mondial en 2007, la production par hectare pourrait être multipliée par six dans les plaines de l’Oural et la Sibérie d’ici la fin du siècle.
L’informatique prendra les commandes de l’économie mondiale. Aujourd’hui 75 % des
transactions boursières américaines s’effectuent par ordinateur.
Ainsi, à l’avenir la majeure partie des opérations réalisées par les directeurs financiers, les PDG et les dirigeants sera accomplie plus efficacement par les machines, résultat de la percée de l’algorithme dans la prise de décision.
La publicité pour sa part est appelée à disparaitre quasiment d’ici 25 ans en raison des nouvelles réglementations qui entrainent de plus en plus de restrictions (substances chimiques aliments gras ou encore sucrés..).
Des ressources naturelles à protéger
Autre problème majeur, la rareté de l’eau potable dont la consommation a augmenté deux fois plus que la population au cours du siècle dernier.
La mer fournira d’importantes ressources minérales, hydrocarbures et énergétiques (éolien, courants...)
Avec le réchauffement climatique, la fonte de la banquise en Arctique ouvrira de nouvelles opportunités de prospection d’hydrocarbures et de minerais et un nouvel accès à l’extrême nord qui permettra de réduire la distance entre Londres et Yokohama de 9200km.
Le principe de fusion nucléaire qui devrait fournir de l’électricité sans déchet radioactif et sûre sera commercialisé en 2040 et couvrira 14 % de production électrique d’origine nucléaire d’ici 2100.
Sur le plan démographique, le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans atteindra les 2 milliards, d’ici 2050 soit une multiplication par trois en l’espace de 50 ans.
Un vieillissement de la population qui réduira le nombre des personnes actives, déstabilisera le système de retraite mais dopera l’activité de l’équipement foyer, l’alimentation et le voyage.
Une monnaie universelle et virtuelle devrait voir le jour et remplacera les devises nationales évitant de ce fait la spéculation contre un pays, les fluctuations brutales ou les dévaluations compétitives.
En vue de réduire la consommation de carburant, les architectes proposent pour le futur de réaliser des villes à la verticale en vue de les intensifier au lieu de les étaler, un principe urbain extrêmement dévorateur de temps et d’énergie.
Enfin, le monde du travail devrait muter pour devenir nomade, grâce aux nouvelles technologies, comme en Finlande où un tiers des salariés pratiquent déjà depuis 2010 le télétravail plus de huit heures par mois, un chiffre qui a doublé en dix ans.
APS