Preview : La conquête de l’Ouest

Alex Pietrangelo et les Blues seront de vrais épouvantails à l'Ouest. (AP)

C’est reparti pour un tour ! La saison 2013-2014 de NHL s’annonce particulièrement explosive du côté des patinoires nord-américaines. Slapshot se propose de dresser un premier aperçu des forces en présence. Place désormais à une Conférence Ouest où la chasse aux Blackhawks est ouverte avec une meute d’outsiders aux dents longues bien décidés à tirer leur épingle du jeu.

Le favori : Chicago Blackhawks

On ne présente plus les Blackhawks. Champion en titre, cette équipe de Chicago est sans conteste l’une des plus douées de sa génération. Après avoir connu un terrible trou d’air au tournant du nouveau millénaire, les Indiens ont reconstruit intelligemment, parvenant à s’offrir avec Jonathan Toews et Patrick Kane deux leaders en or massif. Gérant la franchise d’une main de maître, Stan Bowman multiplie les choix judicieux et est parvenu à bâtir un effectif parfaitement équilibré aux allures de rouleau compresseur. Peu de mouvements ont émaillé l’intersaison (à noter malgré tout le départ de Dave Bolland vers Toronto) et c’est une formation ultra-compétitive qui s’apprête à entamer la défense de son bien. Disposant d’une marge apparaissant confortable sur la concurrence à l’Ouest, Chicago devra toutefois délivrer son meilleur hockey pour espérer réaliser le back-to-back. Un exploit qu’aucune équipe n’est parvenue à réaliser depuis les Detroit Red Wings au siècle dernier (1997, 1998).

L’outsider : Saint-Louis Blues

Voilà une formation ayant toutes les allures d’un épouvantail en puissance à l’Ouest. Affichant des progrès singuliers depuis la prise de fonction de Ken Hitchcock il y a deux ans, Saint-Louis dispose d’une équipe jeune et compétitive, capable de faire de sérieux dégâts cette saison. Avec Alex Pietrangelo et Kevin Shattenkirk, les Blues possèdent deux cracks pour mener leur arrière-garde alors que l’attaque n’est pas dénuée pas de talent (TJ Oshie, Alex Steen, David Backes, Vladimir Tarasenko). Toutefois, l’offensive manque encore d’un véritable leader et d’un peu de profondeur (les performances du revanchard Derek Roy et de Magnus Pääjärvi seront à suivre de près) alors que le duo composé de Brian Eliott et Jaroslav Halak devra élever son niveau de jeu dans les cages pour espérer un run en play-offs. Il reste que Saint-Louis, équipe aimant conserver le palet et toujours très difficile à manœuvrer, présente des arguments de choix. Avec un soupçon de maturité et de réussite, les Blues pourraient bien se muer en belle surprise de l’exercice à venir.

A confirmer : Anaheim Ducks

Pas forcément attendu à pareille fête, Anaheim avait surpris son monde lors du dernier exercice raccourci en s’immisçant brillamment au deuxième rang à l’Ouest. Malheureusement pour la franchise californienne, les promesses entrevues au cours de la saison régulière n’ont pas trouvé de confirmation en play-offs avec une cruelle élimination au premier tour contre Detroit. Une constante pour des Ducks qui, depuis leur titre en 2007, enchaînent les contre-performances en séries. L’entraîneur, Bruce Bourdeau, a pourtant sous sa coupe un effectif ne manquant pas d’allure. Ryan Getzlaf (28 ans) est sans conteste l’un des meilleurs centres de sa génération, Corey Perry, malgré des performances en recul dernièrement, reste une fine gâchette, Teemu Selanne a rempilé pour un an, de gros espoirs sont fondés en Kyle Palmieri alors que la doublette Jonas Hiller-Viktor Fasth apparaît comme une belle assurance devant le filet. Malgré le départ de Bobby Ryan vers Ottawa, les Californiens auront un joli coup à jouer au sein d’une Conférence ouverte même si leur capacité à résister à la pression soulève des interrogations légitimes.

Le point d’interrogation : Dallas Stars

Une petite révolution de palais vient d’avoir lieu à Dallas. Nouveau logo, nouveau General manager, nouveau coach et refonte de l’effectif en profondeur ont composé le menu estival au Texas. Désormais à la tête de l’équipe, Jim Nill a appelé Lindy Ruff sur le banc et a tranché dans le vif pour bâtir une équipe capable de se mêler à la lutte aux play-offs, objectif manqué depuis désormais cinq ans. Le manque d’épaisseur au centre devrait être comblé par les arrivées de Tyler Seguin et de Shawn Horcoff, Rich Peverley et le revenant Sergei Gonchar apporteront un facteur expérience non négligeable tandis que les jeunes Valeri Nishushkin et Jamie Oleksiak seront attendus au tournant. Reste désormais à savoir si l’alchimie se fera au sein d’un collectif qui entamera les débats sans certitude aucune. Pour les Stars, ce sera vraisemblablement tout ou rien cette saison.

Le baromètre :

Cinq étoiles : Chicago Blackhawks
Quatre étoiles : Saint-Louis Blues, Los Angeles Kings, Vancouver Canucks
Trois étoiles : Anaheim Ducks, San José Sharks, Minnesota Wild,
Deux étoiles : Colorado Avalanche, Edmonton Oilers, Dallas Stars, Nashville Predators
Une étoile : Calgary Flames, Phoenix Coyotes, Winnipeg Jets

Article paru dans le Slapshot Mag n°68.