Magazine Humeur

Ce soir ou jamais : Taddéi, Jean Briquemont et Marc Edouard Nabe

Publié le 13 janvier 2014 par Sergeuleski


   La France est passée en cinq ans, dans le by CouponDropDown"> by CouponDropDown"> by CouponDropDown">classement de Reporters sans frontières, du 11e rang au 44e rang de la liberté d'informer. Finira-t-on alors derrière la Chine ?

   25 condamnations pour violation de la liberté d'expression... la France au 3e rang des condamnations loin devant la Russie à la Cour Européenne des droits de l'homme.

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          A propos du lynchage de Dieudonné (ce que d'aucuns nomment "l'affaire Dieudonné"), nombreux sont ceux qui "attendaient" Taddéï et son émission "Ce soir où jamais" après l'épopée judiciaire de la veille (jeudi 9 janvier) qui aura pour destination finale et dénouement : le Conseil d'Etat et la confirmation de l'annulation du spectacle de Dieudonné qui devait se tenir, le soir même, à Nantes.

Sept invités participeront à cette émission : les ligues et leurs supplétifs auteurs metteur en scène, député (le gratin politico-médiatique uni contre Dieudonné depuis 10 ans)... Alain Jacubowicz en chef de file venu porter l'estocade - du moins le croit-il -, et une voix dissonante, une seule, qui tentera bon an mal an de se faire entendre : celle de Jean Briquemont, essayiste de nationalité belge bien connu des internautes.

Il n'y aura pas de débat  ce vendredi 10 janvier. Vous pensez bien ! A six contre un, les invités - d'accord entre eux sur l'essentiel - s'évertueront à ne faire entendre qu'un point de vue, le leur, 1h30 durant, contre l'expression de la seule voix discordante de la soirée. 

Alain Jacubowicz sera le premier à ouvrir le feu contre Dieudonné, six minutes durant sans être interrompu alors que chaque phrase de Jean Briquemont fera l'objet d'une attaque en règle des six autres invités.


   Mis au pas et rentré dans le rang après les attaques à son encontre de BHL, Patrick Cohen et d'un animateur de télé nommé Hanouna - (oui oui !... on ne rêve pas ! Même les animateurs de télé ont voix au chapitre !) il semblerait que Frédéric Taddeï, n'ait qu'un souhait : continuer coûte que coûte à "faire de la télé" même au prix de tous les renoncements et de tous les manquements : déontologie, éthique et morale.
Certes, on sait qu'il n'a pas trop le choix ! Et tous les autres non plus car, aujourd'hui, seule l'alternative suivante prévaut : se soumettre - passer outre son éthique professionnelle et sa morale personnelle : son honneur, dirons-nous  ; ou se démettre - quitter la télévision.

       Mais alors... la vraie question n'est-elle pas la suivante : pour Taddéï, est-ce que cela vaut encore la peine de "faire de la télé" dans ces conditions ?

   Aussi, face à ce fiasco de vendredi dernier, orchestré par Taddéï  - car il est bien le seul responsable de ce coup monté contre la pluralité des points de vue -, qu'il soit permis,  ici, de rendre justice à Jean Briquemont.. la conscience belge d'une France atone, comme sonnée, paralysée qui a renoncé à une information loyale, impartiale et étayée -  faute de s'être battue en faveur d'une telle exigence ; une France qui se contente aujourd'hui du journal de 20H et d'une ou deux "émission débat" verrouillée longtemps à l'avance.

   Véritable coup de force contre la raison du plus faible cette atteinte à la liberté d'informer qui protège les plus forts et ne cesse de renforcer leur pouvoir de nuisance et de négation des valeurs de justice et de liberté ! 

Quand Jean Briquemont parle de Dieudonné sans être interrompu.

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   Et comme un malheur n'arrive jamais seul, après Taddéï, c'est Marc Edouard Nabe qui réintègre le système en rentrant dans le rang. D’où sa présence sur France2 chez  "Ce soir ou jamais", le même soir justement !


Marc Edouard Nabe le retour !


   Retour qui annonce la sortie prochaine d'un nouvel ouvrage ; l'auteur nous promet un procès en bonne et due forme contre tous ceux qui, pour faire court,  sont bannis des médias dominants et contre lesquels une guerre sans pitié est conduite depuis dix ans  : Dieudonné, Alain Soral, Tariq Ramadan (entre autres)...

Et comme un fait exprès, il s'agit des trois figures de proue, trois cibles privilégiées contre lesquelles quiconque souhaite faire carrière et être soutenu par une caste politico-médiatique qui sacre les uns et organise le bannissement des autres, se doit de rendre un verdict sans appel de "fasciste, antisémite, raciste et complotiste".

   Nabe ne se contente pas de tirer sur des auteurs fragilisés par une caste impitoyable contre ceux qui refusent de la soutenir... Nabe fait foi de s'attaquer au "conspirationnisme" qui sévit sur Internet...  reprenant ainsi à son compte la terminologie de cette même caste sans foi ni loi, autre que la protection du mensonge et de leurs intérêts bien compris.

Il semblerait que l'ouvrage de Nabe arrive un peu trop tard car enfin, conspiration pour conspiration... si on oublie un instant les pathologies d'un certain nombres d'internautes, depuis le 11 septembre 2001 (entre autres événements cibles de ceux qui refusent le mensonge d'Etat ou la propagation de vérités partielles), force est de constater que de l'eau a couler sous le pont des rédactions des médias dominants, puisque aujourd'hui, plus personne ne conteste le fait suivant : parmi les versions qui pouvaient nous être proposées,  la version officielle de cet événement semble la moins crédible de toutes.

Certes ! Ces médias ont été les derniers à ouvrir la brèche du doute et du soupçon ; et les révélations de Edward Snowden (ce héros !) n'ont rien fait pour les en dissuader : NSA, programme Prism et dérive techno-totalitaire. Mais n'empêche !

Il est vrai qu'il y a un reproche que l’on ne pourra pas faire à Nabe  : au moins sait-il sur qui il faut taper pour revenir dans les médias en odeur de sainteté, absous et pardonné par des maîtres impitoyables avec les dissidents.

   Aussi, peut-on conclure ceci à son propos sans être injuste ou excessif : s'il restait à cet auteur un minimum de sens de l' honneur, il semblerait qu'il l'ait perdu avec son projet de publication et sa prestation vendredi soir chez Taddéï... car enfin : qui peut bien sortir grandi d'un pacte avec un système qui a érigé le mensonge, la violence de la censure et le monopole de l'information-propagande au rang de vertu élémentaire,  dans l'espoir qu'il vous soutienne avec force publicité et nombre d'invitations télé et radio au nom d'un projet qui a tous les attributs d'un règlement de compte qui, in fine, risque bien de n'intéresser... devinez qui ?... eh bien, l'auteur seul : l'intéressé lui-même.

   Affligeant mais... pas si surprenant que ça : chaque homme a ses limites et son prix ; et rien n'est plus difficile et ingrat...  que d 'assumer dans la durée, une vie de dissident car la récompense est souvent, pour les auteurs comme pour les artistes, dans le meilleur des cas, longue à venir, et dans le pire : posthume... et alors que rien n'est moins certain non plus.

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