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Encore un matin (pour rien?)

Publié le 07 février 2014 par Fashionmama @lafashionmama

Les matins

Un matin tout tranquille, un matin pour rien, ce n’est jamais le mien. Quoique je fasse, je pars irrémédiablement en vrac, vrille, fouillard. Limite hirsute et hystérique, tel est mon quotidien.  Chaque soir, je prépare le maximum pour ne laisser que le minimum au lendemain matin. Pourtant chaque matin, je vois à travers mes yeux de maman incompétente les parents amènant leur progéniture bien coiffée, bien tenue, souriants et frais, vers ce bel établissement.Ils me renvoient à ma propre non-autorité, ma propre non-organisation, au pouvoir que je n’arrive décidément pas à prendre sur mon organisation, ma famille. Chaque matin, je me réveille fraîche, de bonne humeur, la tenue toute prête, toute assortie, entre working girl et casual, ni trop, ni trop peu. Une tenue au rabais, une tenue de créateur, la cuisine rangée, le planning organisé, on y croit. Gogogo. C’est sans compter l’agitation de deux enfants ensemble, qui s’entraînent, se motivent, se chambrent, se chamaillent, se taquinent. Le lait se renverse, les céréales par dessus, ça colle, ça pleure, ça désespère. Laver-changer-rhabiller-engueuler-consoler-calmer-regronder. Résultat, tout est approximatif.

Nous ne sommes correctement coiffées qu’une fois sur trois, et encore, jamais les trois à la fois.Les vêtements ne sont assortis qu’une fois sur trois. J’ai même réussi le pari de mettre deux chaussures différentes, d’oublier la clé sur la porte, de laisser le cartable à l’entrée. Si si. J’ai d’ailleurs souvent oublié de petit-déjeuner moi-même, obsédée par la fin de la tartine chez mes filles. J’ai oublié de me coiffer pour les coiffer. J’ai oublié de me maquiller pour superviser que tout y est, écharpe, bonnet, gants, goûter, devoirs, avis signés.

Alors je suis désemparée. Comment font ces parents ? Je pense à coucher mes enfants limite tout habillés. Sisi, je me dis que ça fera toujours ça de moins à faire le matin. Chaque chose est un parcours du combattant : la tenue, même préparée la veille, porte forcément à débat le lendemain. La tartine voudrait forcément devenir une cracotte, le miel de la confiture, le chocolat chaud du lait à la fraise, du yaourt à boire du lait au miel. Aucun des éléments du matin ne semble satisfait de son sort, ils rêvent tous pendant la nuit de changer leur destin : je suis la cracotte au fromage et non pas la tartine au chocolat. Je suis la robe à fleurs et non le short à étoiles. Je suis la paire de bottines, je refuse de rester une paire de bottes ce matin. Je veux même devenir une paire de baskets, et celles à lacets s’il te plaît, celle que tu mets 12 min à nouer. C’est la révolution française du vêtement, le printemps arabe du cheveu, l’intifada de la tartine. Des têtes vont tomber

:-)

Non quoique je fasse, il y’a toujours la voix de l’opposition, la force de la contestation qui s’exprime.

Trop de démocratie tue la démocratie. Trop is te veel comme on dit chez moi.

La fashionmama dictature arrive. Et je vous promets, ça va chier.

(on y croit?:-)))

P.S : toi, derrière ton écran, t’as un truc pour moi?



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